Nous avons déjà eu l'occasion de lire deux prologues, mais aussi de dépenser huit euros, et pour le moment force est de constater qu'à part une vague introduction énigmatique, nous ne savons toujours rien de ce que sera vraiment Infinity Countdown. Nous attendions donc avec intérêt le premier véritable numéro de cette mini-série, qui est sorti cette semaine. Hélas, il faut tout de suite évacuer les grandes ambitions; nous sommes loin, très loin, du grand esprit d'autrefois, qui animait les sagas de Jim Starlin, aussi bien pour ce qui est de la qualité intrinsèque de l'histoire, qui pour l'instant fait du surplace et peine à dessiner une vraie ligne directrice, qu'au niveau de la manière de la raconter.
Gerry Duggan est un bon scénariste, mais qui a tendance à abuser d'une forme d'humour froid et cocasse, aussi cela ne marche pas forcément dès lors qu'il s'agit de mettre en scène un conflit cosmique. En gros, Drax est chargée de défendre la gemme du pouvoir; cette dernière est devenue une énorme pierre monumentale et elle suscite la convoitise de beaucoup de monde, même des Chitauris, qui voient là un moyen de se débarrasser de Thanos, qui les a conquis. Drax est épaulé par le Nova Corps (une version assez fade) et ensemble ils font front. Néanmoins ils vont avoir besoin de l'aide des Gardiens de la galaxie, qui eux aussi ont fort à faire, car opposés au Jardinier, un des doyens de l'univers, et font face à une horde de versions maléfiques de Groot. Ce dernier, en fin de numéro, est victime d'un changement intéressant, qui rompt la monotonie instaurée avec son avatar baby, qui nous a bien saoulés!
Aaron Kuder est un bon dessinateur, c'est incontestable. Sa mise en page est très propre, son style efficace, avec une petite touche caricaturale qui fait souvent sourire, pour autant est-ce le choix le plus évident, pour ce qui s'annonce être la nouvelle grande aventure liée au gemmes de l'infini? Notre réponse toute personnel est non : il manque de l'épique, du drame , et sans être complètement mauvais ce Countdown n'est certainement pas à la hauteur de tout ce qui a précédé. Alors certes, nous avons lu uniquement un numéro, mais la dépense totale se chiffre déjà à treize euros, et rien d'inoubliable ne nous a marqué jusque-là.
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