THE INVINCIBLE IRON MAN #600 : BENDIS CLAP DE FIN

L'heure est venue pour Brian Bendis de tirer sa révérence, et de quitter Marvel. Le dernier numéro qu'il a écrit pour la maison des idées est sorti mercredi, et c'est un anniversaire, puisqu'il s'agit du 600e rendez-vous avec Iron Man. Malheureusement, ça se révèle être une sorte de compilation de tout ce qui commence à nous irriter sérieusement dans les comics. 
Cela commence bien entendu avec l'habituel discours "je suis mort mais en fait non tout va mieux, me revoici" : nous savions très bien que Tony Stark n'était pas réellement décédé, mais c'est l'absence de pathos dans son retour qui nous gêne aux entournures. Pire encore, il n'est pas seul puisque même le colonel James Rhodes resuscite, sans que cela semble déranger outre mesure les deux compères, qui s'échangent des blagues sur les zombies, et leur absence momentanée de cheveux. Bref, un corps humain, ça se reboote comme une machine; peu importe depuis combien de temps vous étiez morts, un petit tour de passe-passe, vous êtes sur pieds en parfaite santé, et on prend lesnos lecteurs pour des imbéciles. Autre gros défaut, le retour en arrière systématique dès lors qu'on a fait évoluer un personnage. Vous avez tous suivi les aventures de Doom avec l'armure d'Iron Man, et l'évolution spectaculaire de l'ancien dictateur repenti... et bien vous allez voir que malgré un dernier acte de bravoure qu'il faut saluer, Bendis ouvre grand la porte au rétropédalage (esthétique, puis philosophique) en fin d'épisode. Comme à son habitude, il truffe ce numéro de dialogues et soliloques redondants, notamment lorsque le Tony Stark "intelligence artificielle" n'en finit plus de pérorer sur les connaissances qu'il a de son modèle humain, et de sa façon de se comporter. 
Irritation aussi avec tous les personnages secondaires chers à Bendis, dont certains sont assez réussis, comme Miles Morales, mais d'autres restent transparents ou carrément forcés, com Riri Williams, dont nous n'avons pour notre part pas forcément saisi l'utilité. Il est aussi fait mention des véritables parents de Tony Stark, et là encore la situation va se dénouer rapidement, sans que ça ait un véritable sens : on a l'impression qu'il fallait ranger la chambre à toute vitesse, avant l'arrivée des parents, et le scénariste donne un sacré coup de balai, en fourrant tout sous le lit, avant de jeter les clés. Même Leonardo De Vinci y joue un rôle de cabotin...

Bref un numéro qui coûte assez cher (presque 7 dollars) mais qui est loin d'en valoir le prix. Reste les dessins, de bonne facture. Nous avons une liste d'invités qui mérite le respect (Caselli, Maleev, Acuna, Yu, Cheung, Deodato, Bagley...), néanmoins cela se fait au détriment de l'unité artistique; on passe d'un style à l'autre selon qui sont les personnages mis en valeur. Admettons le, nous aurions tout de même préféré quelque chose de plus cohérent. Même si Bendis se permet le luxe de tirer un trait définitif (tant mieux) sur Civil War II, et baisse le rideau avec une sorte de loop temporel, prouesse narrative qui passera inaperçue pour pas mal de monde, mais sera sympathique pour les autres.
Iron Man mérite tout de même autre chose. Lire ce numéro 600 nous a filé un sérieux coup de nostalgie pour la grande époque de nos Strange d'autrefois.

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