Nous y sommes. Le titre le plus attendu de la vague MarvelNow! est enfin paru. Je veux parler des Avengers tels que mis en scène par Hickman et Opena. Le premier cité ne perd pas de temps pour imposer la rupture avec l'ère Bendis. Terminées les longues discussions stériles, les aventures décompressées au maximum, souvent en liaison avec un event Marvel, à la périphérie d'un récit mère qui phagocyte les enjeux et l'essentiel de la trame. Le scénariste étale ses projets futurs en quelques planches, sème les graines pour les mois à venir, annonce du beau linge et bien des rebondissements. Matière foisonnante, qui donne forcément envie d'en lire plus, et rend le lecteur pourtant habitué à ce type de subterfuge aussi excité qu'une collégienne avant un concert de Coldplay. Dans le désordre et en vrac, qu'a prévu Hickman? Et bien le retour d'Hyperion, une menace si énorme qu'on voit mal comment les Vengeurs vont en venir à bout, et aussi un changement de statut de ces derniers, qui selon les termes de Stark lui même, vont devoir devenir bigger, s'étoffer d'avantage, devenir une force de frappe encore plus impressionnante.
Ce ne sera pas de trop, car sur la planète Mars, un groupe d'aliens surpuissants fait des siennes. Ils lancent des bombes capables de modifier en quelques instants la bio masse des cibles visées. Leur objectif du moment, c'est la Terre, qui a déjà été touché par deux fois. Les Vengeurs (les gros calibres, ceux du film) sont parés à l'abordage et au combat, mais l'accueil reçu ne leur laisse pas l'ombre d'une chance. Ex Nihilo est une menace encore floue mais apparemment de tout premier ordre. A ses cotés, nous trouvons Abyss et Aleph, ses deux compagnons/instruments de domination. A eux trois, ils mettent la pâtée aux Vengeurs en quelques minutes, brisent l'armure d'Iron Man, maîtrise Thor et Hulk, blesse Captain America qu'ils renvoient tel un paquet de linge sale vers la Terre, comme pour transmettre un message des plus clairs. Nous n'avons plus aucune chance, devant une telle opposition. Sauf que la famille des Vengeurs est très élargie, et composée de héros qui ne se résignent pas si facilement. Qui sera de la partie, avec Steve Rogers, pour aller sauver ses compagnons en rade, sur Mars?
C'est tout bonnement génial, ou presque. Du lourd, du très lourd, d'entrée de jeu. Avec un Opena étincelant, dont les planches confinent par moments au chef d'oeuvre. Tous les éléments du comic-book bigger than life sont présents dans ce premier numéro qui alterne l'explicite et l'implicite, nous fait un bon nombre de promesses et en concrétise déjà certaines, là tout de suite, comme pour nous confirmer que Hickman ne bluffe pas. La suite est vivement attendue, car ce titre est potentiellement une bombe à explosions multiples.