Si les Gilets Jaunes ont de l'avance, et en sont arrivés à l'acte 23, la nouvelle vie de Hit-Girl en est encore à sa phase 3. Et elle se voudrait globe trotter!
Un peu comme avec Tintin, qui n'est pas exempt de stéréotypes parfois racistes ou surfaits sur l’étranger (mais sans l'excuse du contexte historique et social d'Hergé) Hit-Girl voyage à travers le monde (la Colombie, le Canada, et voici l'Italie), et prend quelques raccourcis, avec une profusion de clichés, exagérés et passés au crible du pulp . Il y avait moyen de se rendre à Rome sans en passer par un gang mafieux qui contrôle la capitale italienne, dirigé par une nonne fanatique, dévote d'un saint entièrement inventé et à son tour improbable. Cela dit admettons que quand la bd italienne ou française s'attaque à l'Amérique, c'est là encore pour faire dans le lieu commun éculé. Un partout et balle au centre.
Un peu comme avec Tintin, qui n'est pas exempt de stéréotypes parfois racistes ou surfaits sur l’étranger (mais sans l'excuse du contexte historique et social d'Hergé) Hit-Girl voyage à travers le monde (la Colombie, le Canada, et voici l'Italie), et prend quelques raccourcis, avec une profusion de clichés, exagérés et passés au crible du pulp . Il y avait moyen de se rendre à Rome sans en passer par un gang mafieux qui contrôle la capitale italienne, dirigé par une nonne fanatique, dévote d'un saint entièrement inventé et à son tour improbable. Cela dit admettons que quand la bd italienne ou française s'attaque à l'Amérique, c'est là encore pour faire dans le lieu commun éculé. Un partout et balle au centre.
Les clichés ne manquent pas donc, à de nombreux moments différents allant de la poursuite - évidemment sur une Vespa - du premier épisode, jusqu’à la bataille du Colisée ou un passage devant la Fontaine de Trevi. Inversement d’autres lieux romains ne sont pas reconnaissables, et réduisent ce road movie à un voyage sur carte postale, avec des arrière-plans souvent peu précis ou génériques, comme nous ne l'aurions certainement pas vu dans Tintin (Hergé est trois tons au dessus en matière de fond de cases).
Ce troisième Hit-Girl, avant de se consacrer au massacre habituel, avec des amputations acrobatiques et exagérées et des meurtres effarants (surtout parce que perpétrés par une môme), raconte l'histoire d'une voleuse qui tente de dérober une relique sacrée pour Donna Giustina. Cependant, elle deviendra bien vite l'alliée de Hit-Girl, qui aura l'opportunité de se déchaîner, en massacrant des religieuses, des motards au look vintage, des frères armés de barres de fer, et évidemment Sœur Giustina elle-même. De l'originalité, je vous le dis.
Albuquerque est connu pour être un artiste capable de transcrire très bien le dynamisme des planches et de s'amuser vraiment, entre coups de hache, amputations et personnages bigger than life, mais l'impression est qu'on est trop près et trop servile, en matière de respect du cahier des charges pour rendre une copie propre "à la Mark Millar". Rafael Scavone a rempli le cahier des charges avec pas mal de fidélité mais aussi sans beaucoup d'inspiration, et honnêtement, comment le lui reprocher, tant l'impression est qu'on ne pourra pas non plus faire du Hit-Girl à l'infini, et que le formule ronronne dangereusement, même si ça baigne dans le sang.
Bref on ne creuse pas beaucoup, et on se contente de belles choses apparentes, en priant pour que le regard ne se fasse pas plus pénétrant et exigent. Hit Girl à Rome ça se laisse lire, mais ça n'apporte pas grand chose de neuf ou de bouleversant, en fin de compte.
Bref on ne creuse pas beaucoup, et on se contente de belles choses apparentes, en priant pour que le regard ne se fasse pas plus pénétrant et exigent. Hit Girl à Rome ça se laisse lire, mais ça n'apporte pas grand chose de neuf ou de bouleversant, en fin de compte.
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