Il reste un mois avant la sortie sur grand écran des aventures de la Panthère Noire (oui je sais, j'aime les termes francisés). Bref, si vous avez encore du mal à identifier ou comprendre le personnage, c'est le moment ou jamais de s'y mettre, d'autant plus que Panini propose quelques sorties sur le thème, histoire de ne pas laisser passer l'occasion. Vous n'avez plus d'excuses. On commence ce lundi avec un run assez étrange, où T'Challa se retrouve momentanément à assurer le remplacement de ... Daredevil. La Panthère sans peur, c'est tout de suite et maintenant.
Matt Murdock et T'Challa sont ici deux hommes blessés, à terre. Chacun à sa façon va devoir se relever. Le premier cité est devenu le jouet de la main, et sa folie furieuse s'est manifestée ouvertement durant la saga Shadowland, qui a conclu (baclé?) le travail initié par Bendis et Brubaker sur le titre. Merci Matt Fraction... Depuis Matt erre au Nouveau Mexique, histoire de renaître spirituellement (à lire dans Daredevil:Reborn). Le Roi du Wakanda, lui, a du affronter Fatalis dans un duel sanglant pour son royaume, lors de la plus si récente Doom War. Au terme de laquelle les réserves de vibranium (principale richesse du Wakanda) ont disparu, ce qui explique en partie pourquoi la Panthère Noire a du renoncer à son titre et à ses pouvoirs, passés sur les frêles épaules de sa soeur. T'Challa rencontre Matt à New-York, et se voit investi par l'ami aveugle d'une mission singulière pour un chef d'état africain. Défendre le quartier de Hell's Kitchen en l'absence du Diable Rouge, et se débrouiller seul, sans aucune aide, juste pour (se) prouver que derrière le titre se cache aussi un homme, un vrai, qui ne craint pas la peur. Quand je dis seul, c'est vraiment seul. Même Tornade, sa femme à l'époque, doit le laisser tranquille (et au passage on remarquera une charmante voisine qui lui fait de l'oeil dès les premières planches...). Foggy Nelson, l'associé de Murdock, lui fournit de faux papiers et lui offre ainsi une nouvelle identité, celle d'un citoyen congolais, qui devient vite (en temps de crise, bravo. Comment a t'il fait?) le manager d'un petit fast-food.
T'Challa ne va pas avoir le temps de s'ennuyer dans sa nouvelle petite vie urbaine, puisque le quartier est tout sauf tranquille, et en l'absence des grands noms de la pègre (le dernier en date, Hood, a mordu la poussière) chacun pense pouvoir tirer son épingle du jeu. Une pensée qu'une famille roumaine, avec à sa tête un certain Vlad l'empaleur, a eu de suite.
Il y a beaucoup de bonnes idées dans cette aventure de la Panthère, qui semble là un néophyte perdu dans la jungle urbaine (Urban Jungle, le titre du Tpb en VO). Ce qui est intéressant avec ce personnage, c'est de le dépouiller de ses atours de souverain, de l'isoler du contexte hight-tech hautement improbable de son état fantôme, en Afrique, pour en faire un simple citoyen/redresseur de torts, baignant dans la même fange et le même background que des héros comme Luke Cage ou Spider-Man, qu'il va d'ailleurs rencontrer (forcément...) au fil du récit. David Liss maitrise son sujet et prend un plaisir visible à orchestrer cette confrontation avec un nouvel ennemi digne du hall of fame de la Panthère. Certes, on pourrait objecter que l'idée d'expériences semblables à celle visant à créer un super-soldat, organisées dans différentes nations, pourrait vide aboutir à l'apparition de dizaines de justiciers/criminels venant d'horizons lointains. C'est un peu facile, mais ça permet aussi d'ouvrir le marché du super-héroïsme, comme le fait Morrisson sur Batman Inc. Mais je m'égare, nous ne sommes plus dans le propos. A ce sujet, notons que les dessins de Francavilla (un habitué du style pulp) sont fort réussis. Ambiance sombre à souhait, cette touche malpropre et pourtant sexy qui magnifie les luttes à hauteur de trottoir, son job est fait avec talent et contribue au succès de cette transition casse-cou. Jefte Palo aussi mérite des louanges.
Au final, nous avons donc des épisodes qui n'ont rien de bouleversant pour l'univers Marvel; on a déjà et vite, tourné la page. Pour autant, ça se laisse lire avec grand plaisir, comme quoi parfois il faut savoir se laisser tenter.
Il y a beaucoup de bonnes idées dans cette aventure de la Panthère, qui semble là un néophyte perdu dans la jungle urbaine (Urban Jungle, le titre du Tpb en VO). Ce qui est intéressant avec ce personnage, c'est de le dépouiller de ses atours de souverain, de l'isoler du contexte hight-tech hautement improbable de son état fantôme, en Afrique, pour en faire un simple citoyen/redresseur de torts, baignant dans la même fange et le même background que des héros comme Luke Cage ou Spider-Man, qu'il va d'ailleurs rencontrer (forcément...) au fil du récit. David Liss maitrise son sujet et prend un plaisir visible à orchestrer cette confrontation avec un nouvel ennemi digne du hall of fame de la Panthère. Certes, on pourrait objecter que l'idée d'expériences semblables à celle visant à créer un super-soldat, organisées dans différentes nations, pourrait vide aboutir à l'apparition de dizaines de justiciers/criminels venant d'horizons lointains. C'est un peu facile, mais ça permet aussi d'ouvrir le marché du super-héroïsme, comme le fait Morrisson sur Batman Inc. Mais je m'égare, nous ne sommes plus dans le propos. A ce sujet, notons que les dessins de Francavilla (un habitué du style pulp) sont fort réussis. Ambiance sombre à souhait, cette touche malpropre et pourtant sexy qui magnifie les luttes à hauteur de trottoir, son job est fait avec talent et contribue au succès de cette transition casse-cou. Jefte Palo aussi mérite des louanges.
Au final, nous avons donc des épisodes qui n'ont rien de bouleversant pour l'univers Marvel; on a déjà et vite, tourné la page. Pour autant, ça se laisse lire avec grand plaisir, comme quoi parfois il faut savoir se laisser tenter.
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