X-Sanction poursuit son (très) petit bonhomme de chemin, avec le troisième rendez-vous sur les quatre prévus. Rappelons que cette mini série de Loeb et McGuinness est censée être l'antichambre du grand event Marvel 2012, au point que les rumeurs insistantes d'un reboot possible sont revenues à la charge, sur le net. En attendant, et à l'attention des plus distraits, je résume les faits. En gros, Cable est de retour à notre époque et il décide de faire mordre la poussière aux Avengers, en les éliminant un par un. Il a déjà humilié Captain America et Iron Man, et dans ce troisième opus, il s'en prend au Red Hulk. Le rapport de force plutôt déséquilibré, à son désavantage, ne lui fait pas plus peur que ça. Le pourquoi du comment nous est encore caché, et pour le moment, il faut donc de contenter de planches insipides, avec un bon trois-quart de baston et de coup d'ancre marine en pleine tronche (je n'invente rien, lisez donc si vous en avez l'inconscience!), le reste étant constitué de flash-back énigmatiques et stériles, censés apporter une touche d'émotion dans ce récit de brutes. Heureusement pour Cable, son mentor à tête de tortue (-Blaquesmith-comme le remarque justement le Hulk Rouge) vient lui sauver la mise, avant que le cyborg ne trouve un subterfuge en dernier recours, pour terrasser un adversaire bien trop coriace. C'est finalement la conclusion de l'épisode qui mitige un peu la sensation d'avoir perdu plusieurs dollars pour rien, une fois de plus. Hope et Scott Summers vont se mêler aux débats. Pour Loeb, c'est l'opportunité de plonger Cable dans un grand dilemme. Devra t'il s'en prendre aussi à ceux qu'il aime le plus, pour achever sa mission? Sans oublier un cliffhanger assez convenu, avec l'irruption des deux Vengeurs les plus présents, dans presque tous les titres Marvel... Je vous laisse le soin de deviner l'identité de ces deux pointures, cuisinées à toutes les sauces. McGuinness fait de son mieux pour donner une touche plastique dynamique à l'ensemble, ce qui donne à cette mini série un coté ultra commercial assumé qui pourrait réjouir et même séduire les lecteurs de moins de douze ans. Je fixe la limite à cet âge, car à partir de treize, il est possible qu'on se rende compte du gros défaut de cette lecture, à savoir : mais où est passé le scénario?
