ALL-NEW UNCANNY AVENGERS TOME 1 : DEADPOOL REJOINT LES AVENGERS

C'est l'heure des cadeaux et des décisions inattendues chez les Avengers. Deadpool s'en va dérober un conteneur de Metamucil, et lorsqu'il le livre au commandant Steve Rogers grabataire, c'est pour se voir remettre une carte de membre des Avengers. Inutile de dire qu'incorporer le mercenaire disert à l'équipe ne va pas être du goût de tout le monde, Spider-Man en tête. Cette nouvelle formation est avant tout présente pour assurer l'unité, c'est à dire être le trait d'union entre Vengeurs de la première heure, mutants, et désormais inhumains, ces derniers ayant acquis un statut privilégié dans l'univers Marvel, depuis que le nuage de brume terratogène fait le tour de la planète en contaminant et réveillant les gènes des individus appartenant en secret à cette race antique.
Ces Avengers là donc, ce sont aussi le Doctor Voodoo, Spider-Man, la Torche (ancien Fantastique), Rogue (Malicia en Vf, hein) et Synapse, une jeune inhumaine. Cette dernière n'a pas de chance, car son grand père sort lui aussi d'un des cocons consécutifs à l'apparition des nouveaux inhumains, avec  toute une série de revendications écologistes, et le pouvoir de semer la mort et le chaos partout autour de lui, avec des créatures combinant le végétal et l'animal. Il est si puissant qu'il pourrait bien être responsable de la disparition de toute l'humanité, comme le constate Cable, voyageur temporel émérite, qui revient faire un tour à notre époque pour remettre les pendules à l'heure et sauver ce qui peut encore l'être. Autre (ancien) mutant de la partie, Pietro alias Quicksilver, qui vient étoffer la trame et les rebondissements d'une histoire assez confuse, où finalement on a peu l'occasion de vibrer sincèrement.

Enfin si, car les dessins de Ryan Stegman sont vraiment sympas. Alors certes, il faut accrocher à ce style qui est une synthèse éloquente de différents styles modernes de bande-dessinées, couplant le manga aux comics, rajeunissant de manière exacerbée les personnages, et permettant aux couleurs de Richard Isanove de s'exprimer sans le moindre complexe. Derrière tout ceci, nous trouvons aussi d'autres détails narratifs d'importance, comme la maladie de Malicia, qui a été infectée, en tant que mutante, par ces satanées brumes terratogènes, ou encore ce que devient le Crâne Rouge, toujours en possession des pouvoirs de Charles Xavier, dont il a emprunté le cerveau, après sa mort. Une touche d'humour bien sentie en cadeau bonus, avec un combat face au Wrecker (le Démolisseur) dans l'ancien manoir des Vengeurs, qui n'est plus ce qu'il était... Carlos Pacheco amène le lecteur sur un terrain plus rassurant, avec des dessins plus classiques, mais toujours aussi plaisants et dingues, qui accompagnent agréablement le scénario foutraque de Gerry Duggan. Car oui, c'est monsieur Deadpool qui est responsable, comme on pouvait le deviner, de l'arrivée de Wade chez les puissants Avengers. La série est survitaminée et en jette aux yeux du mieux qu'elle peut, mais on ne peut s'empêcher de noter qu'au final, ce qu'elle raconte reste en marge des grands événements qu'elle pourrait générer. Loin d'être mauvais, mais tout sauf indispensable. 



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