Un bon gros Marvel Omnibus. Rien de tel pour enrichir sa collection d'un ouvrage de poids. Les fans des Vengeurs vont être ravis, car l'intégralité de la saga très controversée, The Crossing, fait l'objet d'une parution exceptionnelle en cette fin mai. Il s'agit d'un long crossover datant de 1995 et impliquant les différents titres liés à la famille des Avengers. Le héros malgré lui n'est autre que Tony Stark, cette fois dépeint sous les traits d'un traître! Tout commence par la découverte d'une porte que jusque là personne n'avait jamais remarqué, dans les sous-sols du manoir des Vengeurs. Celui ci avait été reconstruit par un gardien sur le point de mourir, après qu'il fut détruit par Circé. Chez les plus grand héros de la Terre, rien ne semble tourner rond. Des assassinats ignobles sont perpétrés (Rita De Mara alias Pourpoint Jaune, ou encore Marilla, la gouvernante de la petite Luna, la fillette de Crystal et Vif Argent) sans que personne ne parvienne à identifier l'auteur de ces meurtres choquants. Le crime frappe à domicile, et pourtant personne n'est en mesure d'élucider cette sombre énigme. Il faut dire que le coupable n'est autre que ... Tony Stark lui même, qui parait traverser une crise inéluctable. Tout d'abord, il voit sans cesse les fantômes de ses parents décédés, puis il s'est lié avec Machinesmith, un robot criminel, et enfin il impose à Force Works (une sorte de groupe parallèle aux Vengeurs, bâti sur les cendres des défunts Vengeurs de la Côte Ouest) une nouvelle recrue en la personne de la généticienne Suzi Endo, alias Cybermancer, contre l'autorité de Wanda Maximoff, leader de la formation. Sans parler non plus de son bunker secret, en plein arctique, où il retient prisonnières son ancienne petite amie Marianne Rodgers, et Madame Masque. Qu'arrive t'il à Tony? Est-ce bien lui, ou un clone, ou une copie dégénérée... Ou bien est-il sous la coupe d'un de ses ennemis? La réponse est en quatre lettres : Kang. Un Kang qui manigance son plan machiavélique depuis toujours, et qui va enfin utiliser sa bombe à retardement, placée à dessein au sein même des Vengeurs; ce bon vieux Tony, qui pourrait bien détruire de la sorte tout ce qu'il a patiemment édifié depuis le début de sa longue carrière...
Inutile de préciser que les avis divergent. Beaucoup de fans purs et durs hurlèrent au scandale avec cette saga, qui s'achève sur la disparition de Stark, et de l'arrivée dans notre ère temporelle d'un jeune Tony innocent, pas encore contaminé par les plans de Kang, après bien des événements rocambolesques. The Crossing concerne les revues Avengers, Force Works, War Machine, Iron Man, mais aussi des one-shot comme Timeslide, par exemple. C'est une histoire très complexe et truffée de ramifications, dessinée dans un style hyper cynétique et très criard, comme selon les goûts et les standards en vigueur dans les années 90. Signalons que Mike Deaodato le brésilien s'y illustre comme un des artistes les plus importants pour The Crossing. En allant sur amazon.com, et en se servant de la faiblesse actuelle du dollar, ce gros omnibus est disponible pour moins de 55 euros, port compris. Autrement il vous faudra aller fouiner dans la revue Strange, à un tournant crucial pour les éditions Lug et Semic, en 1996, lorsqu'elles perdirent les droits d'exploitation des séries Marvel. D'ailleurs la fin du crossover a été publiée sur la nouvelle revue Avengers, de Marvel France, quelques mois et bien des frayeurs plus tard. Mais ceci est encore une autre histoire...
Rating : OOOOO
Oui, je sais, cette note est élevée. Elle n'engage que moi. Mais en dehors des incohérences du récit, The Crossing a le mérite de bousculer en profondeur le train train quotidien des séries Avengers. Et puis ce sont mes années fac, la nostalgie, quoi...