Rien de plus charismatique qu'un grand méchant qui parfois l'est un peu moins, et dont les motivations sont teintées d'une étrange forme de noblesse, et couvertes par un voile tragique. Alors bienvenue en Latvérie, contrée imaginaire du bloc de l'est, royaume d'un certain Victor Von Doom, le dictateur local. Derrière un sinistre masque de fer (il est défiguré) et doté d'une cape et d'une armure au style gotico-médiéval, le bonhomme a pour principal passe-temps la conquête du pouvoir, et l'envie de se débarrasser de ses ennemis et rivaux de toujours, les Fantastic Four. Sauf que ces dernières années les choses ont bien changé, et c'est un Fatalis (pardon, Doom!) 2.0 qui est désormais le héros de sa propre série, écrite par Christopher Cantwell.
Doom n'est pas du genre à avoir des faiblesses, mais il reste toutefois un être intimement tourmenté, d'autant plus qu'il a parfois des visions d'un futur radieux, où son existence aurait connue une évolution pacifique et familiale. Tout ceci le perturbe, et son air bougon finit par l'emporter, quand le monde communie dans la liesse générale : une sorte de trou noir artificiel a été conçu sur la Lune, pour s'attaquer au problème de la pollution de notre planète. Bref on y jettera tout et n'importe quoi, et le fonds de l'air en sera plus sain. Victor, tel un Nicolas Hulot à l'énième puissance, est de son coté persuadé que sur le moyen long terme, cette idée engendrera une catastrophe invraisemblable. Mais comme il est la seule voix dissidente, et que c'est un dictateur guère fréquentable, son opinion compte autant que celle d'un opposant à Emmanuel Macron au moment de voter dans l'assemblée. Et bien évidemment, le présage va devenir réalité, mais pas forcément de la manière dont on pourrait s'y attendre. Et là la série devient vraiment palpitante.
En guest star dans ces pages, nous trouvons aussi Kang (une autre version du même personnage, en fait) qui va avoir une importance réelle pour Fatalis, dans le second numéro. Et surtout, nous avons un dictateur qui n'est pas aussi intouchable que nous le connaissons. Face aux événements qui s'enchaînent et qu'il ne maîtrise pas, devant la pression des gouvernements du monde entier, qui cible en lui l'ennemi à abattre du moment, Victor Von Doom en devient presque fragile, et montre toutes ses failles. En fait, dès lors qu'il sort de sa coquille, de son domaine (de son armure, au sens propre, à un moment) nous avons un personnage qui redevient humain, avec ce que cela implique comme problématique évidente. Le second numéro est haletant en ce sens, car il place Doom dans une position presque inédite, et se termine par un coup de théâtre choquant, qu'on ne voit pas venir. Tout ceci est illustré par Salvador Larroca, qui épure et clarifie son style, revenant lorgner vers la bonne époque, celle où il était un des artistes les plus appréciés des lecteurs. Sans esbroufe et avec concision, il propose un Doom qui renoue avec un classicisme bienvenu, et contribue à donner envie de lire ce titre, qui colle bien à l'actualité, et emmène son "héros" vers des territoires inconnus et périlleux.
En guest star dans ces pages, nous trouvons aussi Kang (une autre version du même personnage, en fait) qui va avoir une importance réelle pour Fatalis, dans le second numéro. Et surtout, nous avons un dictateur qui n'est pas aussi intouchable que nous le connaissons. Face aux événements qui s'enchaînent et qu'il ne maîtrise pas, devant la pression des gouvernements du monde entier, qui cible en lui l'ennemi à abattre du moment, Victor Von Doom en devient presque fragile, et montre toutes ses failles. En fait, dès lors qu'il sort de sa coquille, de son domaine (de son armure, au sens propre, à un moment) nous avons un personnage qui redevient humain, avec ce que cela implique comme problématique évidente. Le second numéro est haletant en ce sens, car il place Doom dans une position presque inédite, et se termine par un coup de théâtre choquant, qu'on ne voit pas venir. Tout ceci est illustré par Salvador Larroca, qui épure et clarifie son style, revenant lorgner vers la bonne époque, celle où il était un des artistes les plus appréciés des lecteurs. Sans esbroufe et avec concision, il propose un Doom qui renoue avec un classicisme bienvenu, et contribue à donner envie de lire ce titre, qui colle bien à l'actualité, et emmène son "héros" vers des territoires inconnus et périlleux.
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Doom, Iron Man, et Merlin.
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