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DARK KNIGHTS OF STEEL TOME 2 : LA GUERRE DES TROIS ROYAUMES


 Dark Knights of Steel se présente comme la énième relecture de l'univers des super-héros de la Distinguée Concurrence. Cela veut dire qu'il y en a eu beaucoup et parmi le lot, certaines sont tout de même nettement plus intéressantes que d'autres. Ici, il s'agit d'un univers médiéval où la magie fait partie du décor et où une guerre dramatique entre plusieurs royaumes est sur le point d'exploser. Pour être honnête, c'est bien construit, très intéressant à lire, avec des personnages caractérisés comme on les aime et suffisamment fidèles aux originaux pour que personne ne soit perdu en route. Pour faire simple, rappelons que le royaume principal (aux mains de la famille des El) vient de perdre son roi, qui a été assassiné. Kal-L (en apparence), l'héritier du trône, a grièvement blessé l'équivalent du jeune Batman de cet univers (lui aussi doté de super pouvoirs), qui est parti panser ses plaies en compagnie de ceux qui constituent les Titans. L'autre royaume, celui des Orages, a également perdu violement son souverain. La réaction va être terrible, d'autant plus que John Constantine, toujours aussi retors et peu enclin à respecter un certain code d'honneur et une déontologie dans l'action, pousse à la guerre éclair. Ajouter à cela les Amazones, avec la reine Hippolyte qui s'apprête à marcher sur le royaume des El. Et puis, il y a le camp de ceux qui pourraient bien empêcher le sang de couler, avec Harley Quinn qui sollicite l'aide de celle qui gouverne la forêt et la rend vivante (Poison Ivy, bien sûr), mais aussi Wonder Woman (la fille d'Hippolyte) qui tente de stopper sa mère, convaincue qu'il y a anguille sous roche et que tout le monde se précipite sur le champ de bataille sans réfléchir.

Tom Taylor manie donc avec une grande dextérité tous les personnages et le tome 2 se révèle peut-être même encore plus intéressant que le premier (critique disponible ici). Il était alors question d'introduire les différentes factions et d'expliquer au lecteur ce qu'étaient devenus les héros dans ce monde inédit. Ici, c'est tout d'abord la grande bataille entre les trois royaumes qui fait rage, dans la première partie, avec l'impression d'une sorte de tuerie permanente, pour finalement bien peu de choses. Mais un twist très important vient changer complètement la donne, à la fin du 3e épisode, et la seconde partie et elle celle qui va enfin dresser tous les protagonistes contre le véritable grand ennemi de cette histoire. Là aussi, un tour de force réussi, avec une bascule très bien effectuée, qui permet de relancer l'intérêt et de conclure la série sur une très bonne note. Pour le dessin, c'est en grande partie Yasmin Putri qui s'occupe de mettre en scène tout ce joli linge. Avec elle, l'énergie est de mise et les planches, toujours très lisible et construites de façon à ne jamais induire en erreur celui qui est en train de lire, fonctionnent à merveille. Elle parvient à réinventer toute la cosmogonie DC comics et la plupart des design, les versions médiévales, sont en effet aussi sobres, efficaces. C'est donc la conclusion d'une aventure somme toute assez brève (mais qui aura un appendice très bientôt, si l'on en croit les sorties américaines annoncées) et qui fait partie du haut du panier, en terme d'Elseworlds et autres construction basées sur ce que nous lisons depuis des années, mais subtilement différentes. Une réussite, tout bêtement. 



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DARK KNIGHTS OF STEEL TOME 1 : AU LOIN L'ORAGE


 Proposer une version alternative d'un univers narratif super-héroïque n'a rien d'inédit; c'est même une manière assez simple et intelligente de relancer l'attention des lecteurs et de proposer un terrain de jeu encore vierge, sur lequel avancer des pions et s'amuser franchement. C'est probablement une des spécialités de Tom Taylor, un scénariste qui a déjà utilisé ce stratagème à plusieurs reprises par le passé, tout récemment encore avec une cosmogonie DC comics faite de vampires. Cette fois, nous plongeons à l'air médiévale, ou si vous le préférez, dans un monde fortement inspiré par le genre fantasy. Il existe là-bas deux grands royaume antagonistes qui sont sur le point de se déclarer une guerre sanglante. Nous trouvons d'un côté la maison des El, avec à sa tête un couple souverain extraterrestre venu d'une planète aujourd'hui disparue et leur fils, qui attend d'accéder un jour à son tour au trône. A leur service, le Batman, une sorte de chevalier prêt à s'investir corps et âme dans des missions diplomatiques ou guerrières. Dans le camp d'en face, le roi Pierce maîtrise la foudre et l'électricité et c'est sa famille qui assure le bien-être de ses sujets, en suivant les prophéties mystiques d'un certain Constantine. Ajouter à ceci un troisième royaume réservé aux femmes, où nulle créature du sexe masculin n'a le droit de poser le pied : chez les Amazones, c'est la reine Hippolyte qui dicte sa loi tandis que sa fille Diana professe amour et paix quand elle le peut, tout en entretenant une relation sentimentale avec Kala, elle aussi héritière du royaume des El. C'est un assassinat, un régicide, qui va entraîner la catastrophe inévitable et la surenchère, la montée de la terreur. 


Tout est une affaire de se retrouver en terrain connu et pour autant, d'aller de découvertes en découvertes. Le petit jeu de piste est très transparent et les personnages qui interviennent dans Dark Knights of Steel sont reconnaissables par tous, que ce soit le jeune Superman, Batman, Harley Quinn (ici parfaitement à l'aise dans le rôle de la bouffonne à la cour du roi) ou encore cette petite bande de chenapans acrobates, bien pratiques pour espionner ou réaliser certaines missions où il faut savoir être prudent. On les appelle les Merles, référence aux Robin, c'est-à-dire les rouges-gorges en français. Le lecteur n'y perd pas son latin et apprécie fortement ces avatars médiévaux, qui sont tous assez bien campés. Même chose pour Poison Ivy en grande sorcière de la forêt, qui a ici aussi à un faible évident pour Harley, Black Lightning et ses enfants ( il tient un rôle de choix, le voici dans la peau d'un souverain) tandis que Constantine est encore une fois associé à l'occulte et que Luthor se voit attribué le rôle probablement le plus fascinant, puisqu'on retrouve en lui une partie des attributs du Joker et même l'arme absolue habituellement réservé à Green Lantern. L'ensemble est dessiné par Yasmine Putri et je dois dire que mes doutes initiaux se sont envolés; c'est particulièrement agréable à regarder, les planches sont très lisibles et dotées d'une fraîcheur évidente, susceptibles de plaire même à un jeune public. En fin d'ouvrage, le premier tome propose trois récits complémentaires, des sortes de contes qui permettent de mieux appréhender certains points de détails importants de l'histoire, comme par exemple l'origine des Merles dont nous avons déjà parlé ou comment le jeune Bruce (Wayne) est devenu ce combattant formidable… et grâce à qui : je vous laisse la surprise ! Pour nous, une lecture qui vaut assurément le détour.


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