L'amour, c'est de l'amour, et peu importe la forme qu'il revêt. Ce qui pourrait sonner comme une évidence ne l'est pas, comme le rappelle froidement la tragédie d'Orlando, en 2016, où des dizaines de personnes ont trouvé la mort, abattu dans une discothèque, au seul prétexte qu'elles fréquentaient un club réputé de la communauté LGBT. L'assassin n'était pas seulement un réceptacle de haine, mais probablement aussi de frustrations, de problèmes personnels (y compris la non possibilité ou capacité d'accepter sa propre identité), et la tragédie a marqué les esprits, d'autant plus qu'elle a été revendiqué (maladroitement, on n'y croie guère) par l'Etat Islamique. Bref, passons à autre chose, passons à l'hommage, appuyé, ému, dont les recettes sont intégralement reversées à des associations oeuvrant pour la cause LGBT.
Il s'agit d'un pot pourri de petits récits, souvent une seule page, parfois une simple illustration, une pierre à l'édifice apportée par de très nombreux artistes du monde entier, sous l'impulsion de Marc Andreyoko, qui a initié le projet. L'édition sortie chez Bliss Comics est enrichie par des contributions françaises, et s'avère être un bel objet proposant une riche variété de styles et de manière de témoigner. De ce coté, on a vraiment apprécié le contenu hétérogène et exhaustif, qui est aussi un témoignage intéressant sur un pan de la production de comics modernes. Jim Lee, Scott Snyder, Paul Renaud, Brian Bendis, les grands noms se bousculent, et à leurs coté, on trouve des réalités plus modestes, mais tout aussi pétries de talent. Alors bien entendu, tout n'est pas d'un niveau qualitatif extraordinaire. Dc a accordé les droits de ses personnages, du coup on voit un Deathstroke qui comprend que les armes à feu, c'est caca (sérieusement, Taran Killam?) mais aussi un Batman, plus grand détective de la planète, incapable de répondre à la question qui brule toutes les lèvres, le pourquoi de ce déferlement de haine absurde et cruelle (Marc Guggenheim).
Alors bien sûr il serait facile de se la jouer catalogue, et d'énumérer tout le contenu de Love is Love, mais ça n'aurait en réalité pas grand intérêt. Chacun apporte sa pierre à l'évidence, et attaque le problème de fond (l'homophobie, mais aussi la tuerie d'Orlando, donc) d'une manière qui lui est propre, selon sa sensibilité. Par exemple Mark Millar et Piotr Kowalski dénoncent la prolifération absurde des armes à feu, et leur seule et unique fonction, tuer. James Tynion IV nous explique comment un simple symbole, comme un bracelet, peut-être la première étape vers l'acceptation d'une identité qui vous destine à rester en marge, si vous ne trouvez pas le courage de vivre pleinement. Dave Justus et Travis Moore insistent sur l'importance du coeur, unique arme contre la haine, alors que Jeff King et Steve Pugh replace l'homosexualité dans le cadre de la relation père/fille, le premier cité devant accepter une révélation qui le bouleverse, mais ne prendra pas le dessus sur l'amour, fort heureusement. Messages d'espoirs, constats désolants et désolés, textes lyriques ou anlytiques, on trouve vraiment de tout, y compris l'illustration iconique d'Elsa Charretier en couverture, qui résume l'ensemble avec ravissement. Ouais, c'est bien ça qui compte au final, pour les victimes, leurs proches, et celles et ceux qui se sentent proches : aller de l'avant, ensemble, sans trop perdre de temps à s'interroger sur qui aime qui et comment. Peu importe que Love is Love soit en réalité une longue variation sur le thème, avec quelques passages plus creux et des longueurs inévitables, c'est ce qu'il représente qui est la pierre angulaire de l'édifice, et la raison pour laquelle l'achat se justifie.
Alors bien sûr il serait facile de se la jouer catalogue, et d'énumérer tout le contenu de Love is Love, mais ça n'aurait en réalité pas grand intérêt. Chacun apporte sa pierre à l'évidence, et attaque le problème de fond (l'homophobie, mais aussi la tuerie d'Orlando, donc) d'une manière qui lui est propre, selon sa sensibilité. Par exemple Mark Millar et Piotr Kowalski dénoncent la prolifération absurde des armes à feu, et leur seule et unique fonction, tuer. James Tynion IV nous explique comment un simple symbole, comme un bracelet, peut-être la première étape vers l'acceptation d'une identité qui vous destine à rester en marge, si vous ne trouvez pas le courage de vivre pleinement. Dave Justus et Travis Moore insistent sur l'importance du coeur, unique arme contre la haine, alors que Jeff King et Steve Pugh replace l'homosexualité dans le cadre de la relation père/fille, le premier cité devant accepter une révélation qui le bouleverse, mais ne prendra pas le dessus sur l'amour, fort heureusement. Messages d'espoirs, constats désolants et désolés, textes lyriques ou anlytiques, on trouve vraiment de tout, y compris l'illustration iconique d'Elsa Charretier en couverture, qui résume l'ensemble avec ravissement. Ouais, c'est bien ça qui compte au final, pour les victimes, leurs proches, et celles et ceux qui se sentent proches : aller de l'avant, ensemble, sans trop perdre de temps à s'interroger sur qui aime qui et comment. Peu importe que Love is Love soit en réalité une longue variation sur le thème, avec quelques passages plus creux et des longueurs inévitables, c'est ce qu'il représente qui est la pierre angulaire de l'édifice, et la raison pour laquelle l'achat se justifie.
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