Le grand Schism des X-Men commence ce mois-ci, en Vf, chez Panini. La revue du mois de mai est arrivée avec quelques jours d'avance sur le muguet, ces derniers jours d'avril. Au sommaire, ce sont surtout les deux premiers volets de la saga si attendue qui retiennent l'attention. On y découvre un Wolverine qui semble fatigué de voir de jeunes ados considérés comme de simples soldats, un Scott Summers qui se rêve généralissime des armées mutantes, et un Quentin Quire (le même qui sema le trouble à l'institut Xavier durant l'ère Morrison) qui revient, pour un coup d'éclat en mondovision, lors d'une conférence sur la paix et le désarmement. Du coup, plus que jamais, les mutants finissent dans l'oeil du cyclone, et un peu partout sur le globe, les différents gouvernements ressortent les vieilles sentinelles rouillées ou oubliées, histoire de se prémunir contre nos méchants X-Men. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, voilà qu'un gamin de douze ans parait sur le point de devenir le nouveau membre fort du Club des Damnés, plus redoutable que jamais! En deux épisodes, voilà plus d'action que lors des dix ou vingt précédents. Ouf, il était temps. Humour truculent, trame fort intéressante, la suite est demandée, et vite! Aaron marque encore des points dans la course au titre de meilleur scénariste du moment, alors que chaque partie est confiée à un dessinateur différent. Le premier qui s'y colle est Pacheco, et c'est assez agréable, même si académique. Son Wolverine a pris du poids et semble un peu trop pataud. Le second est réalisé par Frank Cho. Bonne nouvelle... sauf que pour le coup, il est presque méconnaissable. C'est assez laid, et son Scott Summers ressemble à un vieillard atteint d'une maladie dégénérative en phase terminale.
Pour compléter le sommaire, les deux premiers chapitres d'une nouvelle saga publiée sur les pages de X-Men Legacy, qui revient dans le mensuel. On s'ennuie ferme, quel contraste avec la première partie! Pour simplifier, disons qu'une équipe de mutants, emmenée par Malicia, se téléporte dans l'espace profond pour prêter main forte et ramener parmi nous Polaris,Havok et Marvel Girl, toujours en vadrouille dans le cosmos. L'édito nous révèle qu'il vaut mieux avoir lu X-Men Universe HS 2 auparavant, et comme de bien entendu, ce n'est pas mon cas, ce qui explique en partie mon désintérêt pour ces pages. On se retrouve alors au beau milieu d'une guerre civile entre des Shi-Ars et une sorte de peuplade insectoïde, les Grad Nan Holt. Non seulement le récit manque de temps forts et peine à captiver le lecteur, mais en plus, c'est bigrement mal dessiné par Steve Kurth. Les visages sont bâclés, les silhouettes manquent singulièrement de grâce, même les couleurs, à forte prédominance grise, bistre et olivâtre finissent par ficher le bourdon. C'est bien dommage car je m'apprêtais à donner une bien bonne note au mensuel de mai, mais ce final soporifique fait forcément retomber la moyenne. Ce sera encore pareil le mois d'après, avec un sommaire identique. Le jour et la nuit, pour les X-Men.
Rating : OOOOO