JESSICA JONES TOME 1 : RETOUR GAGNANT AVEC BENDIS ET GAYDOS

Une décennie s'est écoulée et une série télévisée est passée par là : Brian Bendis reprend donc le personnage de Jessica Jones, et remet le moteur en marche, pour une nouvelle production mensuelle. Le timing est parfait pour cette sortie Vf puisque sur Netflix, la privée désabusée est à l'honneur, au sein des Défenseurs. On ne change pas une équipe qui gagne; le scénariste a donc fait appel à Michael Gaydos pour les dessins, et c'est encore David Mack qui signe les époustouflantes couvertures, qui accompagneront chaque épisode. L'ambiance est extrêmement familière, et dès les toutes premières cases nous comprenons que la fontaine de jouvence fonctionne à merveille. C'est comme si nous avions quitté Jessica hier, et nous la retrouvons tout aussi dans la panade qu'avant, à la recherche d'elle-même, et de solutions pour se sortir de ce bien mauvais pas. Pensez donc, elle est en prison au départ, et bien qu'elle soit rapidement libérée, elle est sans argent et va devoir accepter un cas difficile et étrange pour se relancer, et payer ses dettes. En face d'elle une femme dont le mari s'est un beau jour réveillé à côté d'une épouse qu'il ne reconnaît pas. Selon les dires de cet homme déboussolé, il était autrefois marié avec une jolie blonde répondant au nom de Gwen (Stacy?) avant qu'un beau matin tout devienne différent, sans qu'il comprenne pourquoi. Mais le pire pour Jessica, ce n'est pas cette enquête qui s'amorce, mais le mystère autour de son enfant, qui semble avoir disparu, et dont la conséquence est le délitement de la relation avec Luke Cage, épaulé et soutenu par d'anciens amis et collègues qui  s'empressent de demander des explications. Mais pour ce qui est des premières planches, Bendis ne nous fournit aucune véritable réponse. Et prépare le face à face attendu et redouté entre deux amis/amants/époux qui ne sont plus exactement sur la même longueur d'onde. 


Cet album c'est un peu un condensé de la vie de Jessica. Les ratages et la prison. Les complots et les secrets. Les non dits et les ruptures. Les enquêtes assez absurdes, qui oscillent entre science fiction pure ou un simple cas de mari ayant assassiné son épouse, au choix, comme il vous plaira. Des secrets qui finissent par déteindre sur la vie des proches, des amies, comme Carol Danvers, qui semble particulièrement intéresser une certaine Alison Green, qui fait enlever Jessica, après avoir payé sa caution, pour l'utiliser contre Captain Marvel. Mais qui se joue de qui, là est la question...
En tous les cas cette nouvelle série fonctionne vraiment bien, tout s'agence avec un rythme inné de la science narrative, et c'est du Bendis en grande forme que nous retrouvons, aussi bien dans le storytelling que dans les dialogues naturels. Tant mieux car Civil War II ne nous a pas laissé un souvenir impérissable. Gaydos aussi assure pour ce qui est de la partie graphique, certaines scènes sont des clins d'œil à la vie super héroïque qui anime New-York, et qui peut vous surprendre lorsque vous prenez un café en terrasse, à l'improviste. Les expressions de Jessica, son visage, son physique jeune mais fatigué, tout ceci nous ramène à l'époque bénie de Alias, et des premières enquêtes de cette détective privée pas comme les autres. Bien entendu ça parle beaucoup, ça se lit comme un polar "décompressé", et c'est calibré pour être dégusté sous forme de tpb, donc comme cet album librairie, sorti chez Panini. Nous on aime bien, et on attend la suite. 



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