La Légion Fatale, ça vous dit quelque chose ? En gros, il s'agit de la réunion de quelques-uns des cerveaux les plus brillants mais maléfiques de l'univers DC Comics, avec à leur tête Lex Luthor. Le mauvais coup qu'il mijote cette fois-ci consiste à s'introduire dans la Forteresse de Solitude de Superman, pour s'en aller voler deux artefacts, leur permettant par la suite d'asseoir une domination globale. Ils ont besoin pour commencer d'une Boîte Mère (et ses tunnels boom) qui permet, comme vous le savez peut-être, de se déplacer à travers l'espace et les dimensions. Mais le problème est que parmi eux se trouve un certain Toyman, qui est loin d'être le plus malin de l'équipe, mais pas forcément le moins dangereux non plus. Il s'empare de la Pierre des Rêves, dont la particularité est de savoir exaucer les vœux de celui qui la manipule, et cela va avoir des conséquences tragiques pour un peu tout le monde, à commencer par Superman. Que nous retrouvons au début du premier épisode sur le restaurant-rooftop d'un hôtel de luxe. Le super-héros s'apprête à faire sa demande en mariage à Loïs Lane mais le tête-à-tête romantique est interrompu par l'apparition d'un monstre géant, que tout le monde connaît sous l'appellation de Godzilla. Que fait-il à Métropolis ? Comme je vous l'ai dit, l'ami Toyman a dérobé Pierre des Rêves et toute sa frustration, tout son sentiment de déclassement par rapport à ses illustres collègues vont l'amener à exprimer le souhait de transférer sur notre monde quelques-uns des Titans du multivers, des monstres que la pop culture connaît particulièrement bien, et dont le plus célèbre n'est autre que la créature japonaise que nous venons de mentionner. L'autre grande star, c'est évidemment le gorille que rien n'arrête, King Kong, ainsi que toute son île, le temps qu'on y est (Skull Island, qui abrite d'autres mastodontes redoutables). Bref, l'ensemble va donner lieu à sept épisodes riches en combats légendaires, où il s'agit avant tout de rendre hommage à différents pans de la pop culture mondiale.
Alors bien entendu, on ne va pas se le cacher : si vous cherchez de la profondeur dans cette histoire, autant passer votre tour, vous diriger vers un autre album. Le principe est simple. Une fois que la situation est clairement exposée, tout le monde tape sur tout le monde, il y a des monstres en liberté un peu partout et les super-héros doivent s'unir pour contrer la menace, quitte à prendre des décisions qui flirtent carrément avec l'absurde, comme ce robot Batman géant bien vite imité par celui des Green Lantern, sans oublier évidemment une construction mécanique monstrueuse en face, confiée à Lex Luthor. Vous l'avez compris, c'est de la décomplexion pure et simple, il n'y a rien à penser dans cet album, uniquement de l'action et encore de l'action, avec un Superman qui passe le plus clair de son temps dans un état catatonique et hors-jeu. En fin d'aventure, notons une perte d'importance chez les héros, qui n'ont pas l'air de s'émouvoir plus que ça… c'est quand même assez étonnant ! Brian Buccellato n'a pas dû se fatiguer beaucoup pour le scénario et ce n'était pas de toute manière ce qu'on lui demandait. Fan service et bourre-pif à gogo, voilà ce qu'il propose à la carte. Pour les dessins, Christian Duce a beaucoup progressé depuis ce que nous avions vu sur les pages de Flash notamment, mais il est également épaulé dans certains épisodes par Tom Derenick; c'est plutôt joli à regarder, ça reste très lisible, malgré les nombreux personnages et les combats sont en effet titanesques. Bref, ça peut le faire, à condition bien entendu que vous sachiez pertinemment ce que vous allez acheter et quels sont les enjeux. Il y a aucun doute sur le fait que Justice League versus Godzilla versus Kong n'a rien à voir avec ces comic books qu'on retrouve régulièrement proposés pour les Eisner Awards, par exemple. Fun time et rien d'autre.
Sortie prévue le 19 août
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