Que lève la main celui qui parmi vous aurait parié plus d'un euro sur la possibilité d'avoir une série consacrée à Cloak & Dagger, il y a quelques années de cela. Oui, c'est bien vrai, la jolie blonde qui émet des dagues de lumière, et son copain afro américain, dissimulé sous les replis de sa cape, se téléportant et avalant les criminels dans sa dimension de matière noire. La frontière entre outsiders et losers est mince, on est juste au bord, même si dans les comics ces deux-là ont aussi offert quelques épisodes magnifiques, j'en veux pour preuve le travail de Rick Leonardi au dessin, juste au hasard. Le hic, c'est que la série déboule sur Freeform (et Amazon Prime video) ce qui signifie donc qu'elle cible un public adolescent, ou "young adult" comme les euphémismes modernes nous permettent de qualifier les choses.
Tandy et Tyrone (ou Bonnie and Clyde?) n'ont pas de chance, et les drames familiaux, ils connaissent. La première a perdu son père dans un accident de voiture, et elle a même failli y rester elle aussi, engloutie sous les eaux du fleuve, si ce n'était pour un sauvetage miraculeux et jamais expliqué. Aujourd'hui c'est une superbe jeune fille, un peu paumée, qui vit de larcins au dépend des ultra riches de la zone. Le second a vu son frère abattu par des policiers ripoux, sur les quais, et depuis il emmagasine une colère, une soif de revanche, qui le poussent à rechercher les coupables, tout en devant jouer au fils modèle pour une mère pleine d'appréhension. Bien entendu, c'est Tyrone qui sauva Tandy, autrefois, quand dans le même temps une expérience de la Roxxon Corporation semble leur avoir conféré d'étranges pouvoirs, avec une libération impromptue d'énergie causée par un accident. Important à savoir aussi, la paternel de la blonde travaillait pour cette même entreprise. Ensemble, ils sont le ying, le yang, la lumière, l'obscurité, et quand ils se rencontrent par inadvertance, il se produit l'étincelle.
On se croirait dans Marvel's Daredevil, ou dans une série chrétienne, par moments, tant la foi est au centre de la série, entre une Tandy qui dort dans une église et trouve l'inspiration dans les vitraux, et un Tyrone qui se confie et assiste à la messe comme un bon américain de la middle class. Les épisodes s'appuient sur un chassé croisé entre souvenirs du passé (le drame fondateur, la vie de famille d'avant ce dernier) et trame insérée dans le présent, pour donner aux spectateurs les éléments clés en main, afin qu'ils puissent se familiariser avec les deux personnages. On déplorera l'invention de nouveaux pouvoirs, l'insistance sur le fait qu'en touchant les autres les deux ados peuvent avoir des illuminations sur ce qui s'est produit, ou va se produire. De la paresse pour apporter des informations utiles (ou redondantes) à qui regarde...
On a parlé de produit pour teens, et cela se retrouve au niveau de la musique, présente et pompière quand il le faut. Reste les acteurs. Olivia Holt apporte fraîcheur et conviction, mais quand il s'agit de plonger dans la vraie tristesse, ça ressemble quand même à du "basic acting", on peine à partager la peine (répétition volontaire). Aubrey Joseph lui est plus en retenue, au second rang, mais c'est lui qui apparaît comme le plus complexe, celui par qui les choses pourraient bien accélérer, gagner en substance.
Cloak and Dagger a effectué de bons débuts, si on resitue les enjeux et le public visé, mais ne présente qu'assez peu d'intérêt pour les autres tranches de spectateurs, qui y verront là une énième histoire de super-héros qui n'en sont pas, de jeunes super paumés avec des super pouvoirs, à la limite du super banal.
On se croirait dans Marvel's Daredevil, ou dans une série chrétienne, par moments, tant la foi est au centre de la série, entre une Tandy qui dort dans une église et trouve l'inspiration dans les vitraux, et un Tyrone qui se confie et assiste à la messe comme un bon américain de la middle class. Les épisodes s'appuient sur un chassé croisé entre souvenirs du passé (le drame fondateur, la vie de famille d'avant ce dernier) et trame insérée dans le présent, pour donner aux spectateurs les éléments clés en main, afin qu'ils puissent se familiariser avec les deux personnages. On déplorera l'invention de nouveaux pouvoirs, l'insistance sur le fait qu'en touchant les autres les deux ados peuvent avoir des illuminations sur ce qui s'est produit, ou va se produire. De la paresse pour apporter des informations utiles (ou redondantes) à qui regarde...
On a parlé de produit pour teens, et cela se retrouve au niveau de la musique, présente et pompière quand il le faut. Reste les acteurs. Olivia Holt apporte fraîcheur et conviction, mais quand il s'agit de plonger dans la vraie tristesse, ça ressemble quand même à du "basic acting", on peine à partager la peine (répétition volontaire). Aubrey Joseph lui est plus en retenue, au second rang, mais c'est lui qui apparaît comme le plus complexe, celui par qui les choses pourraient bien accélérer, gagner en substance.
Cloak and Dagger a effectué de bons débuts, si on resitue les enjeux et le public visé, mais ne présente qu'assez peu d'intérêt pour les autres tranches de spectateurs, qui y verront là une énième histoire de super-héros qui n'en sont pas, de jeunes super paumés avec des super pouvoirs, à la limite du super banal.
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