Comme chaque année, nous étions le weekend dernier à Milan, pour l'édition 2017 du Cartoomics. Ce grand rendez-vous dans la capitale lombarde a attiré encore une fois plus de 80 000 personnes, dans un cadre particulièrement festif. Le Cartoomics, c'est une immense machine désormais, avec l'impossibilité évidente de s'y ennuyer. La manifestation se déroule un peu aux portes de la ville du côté de Rho, là où s'est déroulée l'an dernier la grande Expo, consacrée au thème de la nourriture sur la planète. Les lieux sont très spacieux et le cartoomics est divisé en deux grandes parties; d'un côté nous avons les maisons d'édition, les artistes et le cosplay, les jeux de société ou de stratégie, sans oublier les vendeurs de goodies, de l'autre tout ce qui concerne la culture jeux vidéo, le gaming. Bien entendu, tout ceci est plus intéressant si vous connaissez la scène artistique italienne, car il y avait finalement assez peu d'invités internationaux. Même si par exemple Panini avait convié pour l'occasion les deux espagnols Pepe Larraz et David Lopez, aussi talentueux que sympathiques. Une excellente conférence organisée par la maison d'édition italienne a été l'objet d'un échange aussi drôle que fécond. Interview à suivre ici même dans les prochains jours. En face les rivaux de Lion RW, qui seraient un peu comme Urban en France, avaient convié Alessandro Vitti pour parler du second volume de Suiciders. Bao Publishing a eu la bonne idée de convoquer le le duo formé par Gillen et McKelvie, les deux artistes derrière la série phare du moment, the wicked and the divine. Chaque année le Cartoomics permet de découvrir de nouveaux auteurs, ou de voir comment ont évolué les promesses que nous avions repérés l'année précédente. Mention particulière donc à Rossana Berretta, Marco Russo, ou encore Riccardo Nunziati, qui sont parmi les personnes les plus disponibles et talentueuses que nous avons rencontré ce weekend. Du côté de la plus grande maison d'édition transalpine, Sergio Bonelli, nous avons eu l'habituelle conférence sur les personnages comme Zagor, Dylan Dog, mais aussi le plaisir de rencontrer pour la première fois Gigi Cavenago, un dessinateur absolument somptueux, au style totalement formidable et auteur des couvertures de Dylan Dog depuis quelques mois (à la place de Stano). Si le public a semblé très réceptif et les petites réalités éditoriales de plus en plus sollicitées, on regrettera juste que la grande partie du jeune public (je tape là en dessous des 20/25 ans) est une fois encore venue au Cartoomics pour admirer une énième Harley Quinn ou Spider-Gwen, sans se rendre compte que juste à coté se trouvaient des artistes incroyables comme Fabio Civitelli (dessinateur de Tex), Paolo Bisi (Zagor. J'ai une petite collection de Bisi originaux à la maison) ou encore Barbara Canepa. La bande-dessinée devrait primer, toujours, envers et contre ses personnages animés par une jeunesse qui a trop tendance à se déguiser avant de lire.
Mais le Cartoomics 2017 c'était aussi le paradis du nerd/geek, avec tout un tas de petites trouvailles qui surfent parfaitement sur l'air du temps. Les amateurs de Lego ont ainsi trouvé de quoi se satisfaire, avec notamment la reproduction de la ville de Springfield, le fief des Simpsons. Sympa, for sure. Du coté du gaming et des films, nous pouvions trouver des images en avant-première et en exclusivité du prochain Ghost in the shell, ainsi que de quoi aiguiser l'appétit de Nintendo switch. Les amateurs de jeux traditionnels pouvaient s'asseoir aux nombreuses tables pour participer ou tester des dizaines de propositions originales. Le jeu de société Zagor existe désormais, mais je n'ai vu personne en faire une partie. Dommage car j'aurais bien aimé voir de quoi il retourne. En allant faire un tour du coté des cosplayers, c'est bien entendu le travail de Prizmatec qui prime avant tout. Ce Thanos géant de plus de deux mètres est une merveille, qui fait le bonheur d'un peu tout le monde, à chaque fois. Parmi les cosplay les plus sympas, j'ai adoré le Mysterio doté d'un casque/scaphandre fort réussi, et j'ai remarqué qu'il semblait y avoir moins de monde, parmi les héros costumés, par rapport à l'édition précédente. Panne d'inspiration des italiens ou coup de mou de passage?
Et puis le Cartoomics ce sont des heures à tourner entre les étalages des éditeurs, à faire la chasse à son artiste préféré qui est parti se restaurer ou se balade incognito parmi la foule. J'ai ainsi eu la chance d'arriver en métro avec Civitelli (personne ne l'a reconnu, il semblait surpris que je l'aborde) et d'alpaguer une demie-heure avant la fin des trois jours Gigi Cavenago, qui était venu retirer le prix que l'association des fans de Dylan Dog lui a décerné pour l'année écoulée.
Le Cartoomics, c'est un peu comme Milan; de multiples facettes, bruyant, vivant, exhaustif, fascinant. Rien ne me ferait manquer ce rendez-vous incontournable, qui place ses fiches avant tout sur l'entertainment, la distraction de ses visiteurs, qui y ont toujours quelque chose à faire. Vivement 2018 pour la prochaine édition. On se donne rendez-vous dans quelques jours pour l'interview croisée de Larraz et Lopez, et pour un numéro spécial de Cosplay Mania qui sera consacré à ce week-end de débauche comics.
Mais le Cartoomics 2017 c'était aussi le paradis du nerd/geek, avec tout un tas de petites trouvailles qui surfent parfaitement sur l'air du temps. Les amateurs de Lego ont ainsi trouvé de quoi se satisfaire, avec notamment la reproduction de la ville de Springfield, le fief des Simpsons. Sympa, for sure. Du coté du gaming et des films, nous pouvions trouver des images en avant-première et en exclusivité du prochain Ghost in the shell, ainsi que de quoi aiguiser l'appétit de Nintendo switch. Les amateurs de jeux traditionnels pouvaient s'asseoir aux nombreuses tables pour participer ou tester des dizaines de propositions originales. Le jeu de société Zagor existe désormais, mais je n'ai vu personne en faire une partie. Dommage car j'aurais bien aimé voir de quoi il retourne. En allant faire un tour du coté des cosplayers, c'est bien entendu le travail de Prizmatec qui prime avant tout. Ce Thanos géant de plus de deux mètres est une merveille, qui fait le bonheur d'un peu tout le monde, à chaque fois. Parmi les cosplay les plus sympas, j'ai adoré le Mysterio doté d'un casque/scaphandre fort réussi, et j'ai remarqué qu'il semblait y avoir moins de monde, parmi les héros costumés, par rapport à l'édition précédente. Panne d'inspiration des italiens ou coup de mou de passage?
Et puis le Cartoomics ce sont des heures à tourner entre les étalages des éditeurs, à faire la chasse à son artiste préféré qui est parti se restaurer ou se balade incognito parmi la foule. J'ai ainsi eu la chance d'arriver en métro avec Civitelli (personne ne l'a reconnu, il semblait surpris que je l'aborde) et d'alpaguer une demie-heure avant la fin des trois jours Gigi Cavenago, qui était venu retirer le prix que l'association des fans de Dylan Dog lui a décerné pour l'année écoulée.
Le Cartoomics, c'est un peu comme Milan; de multiples facettes, bruyant, vivant, exhaustif, fascinant. Rien ne me ferait manquer ce rendez-vous incontournable, qui place ses fiches avant tout sur l'entertainment, la distraction de ses visiteurs, qui y ont toujours quelque chose à faire. Vivement 2018 pour la prochaine édition. On se donne rendez-vous dans quelques jours pour l'interview croisée de Larraz et Lopez, et pour un numéro spécial de Cosplay Mania qui sera consacré à ce week-end de débauche comics.
Pepe Larraz et David Lopez (2 et 4)
conférence Panini avec Diego Malara et Nicola Peruzzi (1 et 3)
Sergio Bonelli Editore, avant la tempête
Coté gaming, on joue...
Coté Lego, on construit...
Coté comics, on dédicace...
A lire aussi :
Au Cartoomics il y avait aussi Gillen & McKelvie, auteur
de cette série phare du moment, que nous conseillons!