On m'a récemment posé une question pertinente. Toujours les big two, et pourquoi ne pas laisser plus de place aux éditeurs plus confidentiels, et parler notamment des héroïnes sexy qui pullulent aux States? En gros, pourquoi ne pas aborder Zenescope, qui s'est forgé une solitude réputation dans ce domaine. Et bien le défi est relevé, cette semaine on est allé lire le premier numéro de Van Helsing Vs Robyn Hood. Où il est question d'archer aux formes avantageuses, et de vampire.
Liesel Van Helsing est anglaise, et elle chasse les vampires, donc. Robyn Locksley est un peu la Green Arrow de Zenescope, et si vous la payez ce qui convient, elle peut résoudre vos problèmes avec ses flèches. Les deux demoiselles sont sur les traces d'un mystérieux trafiquant de drogue, qui ne se contente pas de produire un poison pour la ville, mais expérimente également sur des cobayes humains. Ralph Tedesco, le scénariste de cette rencontre, a le mérite de donner autant d'espace aux deux plantureuses créatures de son histoire. Une remonte la piste de la drogue, car il est ausi question de vampirisme, comme le lecteur le découvre en fin de numéro (enfin, il a compris au début également, s'il n'est pas aveugle). L'autre a été engagé pour retrouver Jared, le fils d'une nouvelle cliente. On notera que le tout est très linéaire et ne souffre guère de digression. Introduction des deux personnages, avec le motif les poussant à se jeter à l'eau, début de l'enquête avec très vite une rencontre affectueuse, puis la révélation du dessous de l'histoire, suivi d'un twist qui donne les crocs (jeu de mots pour qui a lu ou lira).
Allan Otero dessine dans un style qu'on peut qualifier de "totally Zenescope". Sans pour autant faire dans la vulgarité, il soigne son travail et les planches sont assez jolies, bien construites, on est agréablement surpris par la lisibilité de l'ensemble, qui en plus n'est pas étouffé sous trop de textes ou de didascalies. Il est bien épaulé par Leonardo Paciarotti aux couleurs, et on a l'impression de lire quelque chose qui prend le contrepied des choix artistiques de Marvel, par exemple, à savoir la volonté évidente de proposer un comic-book soigné et répondant à certains canons acceptés facilement des lecteurs, sans la moindre prétention révolutionnaire. Ce serait même encore mieux, si hélas le travail en digital ne finissait pas par appauvrir la finesse du trait, aplatir le produit fini, par le stériliser.
Mais bon, vous savez quoi? Si on replace cette lecture dans son contexte, et qu'on la compare au public clairement visé, on a l'impression que Zenescope a vu juste. Une mini série sympathique et qui ne prend pas la tête, qui est aussi une porte d'accès assez évidente pour celles et ceux qui ne sont pas familiers avec les deux héroïnes.
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