LE FREE COMIC BOOK DAY 2016 A NICE CHEZ ALFA BD : UNIVERSCOMICS VOUS FAIT VISITER...

Ce samedi 7 mai c'était le Free Comic Book Day. En gros une journée un peu spéciale, où on fait la fête entre lecteurs de comic books, et durant laquelle certaines librairies spécialisées vous offrent des bd gratuites. Et à Nice nous avons la chance d'avoir Alfa BD, qui n'est pas seulement une simple librairie, mais aussi la plus sympathique et dynamique de tout le sud-est. Bref plutôt que de se contenter de vous proposer des comics gratuits,  Alfa BD avait mis les petits plats dans les grands, pour une véritable journée d'animations. Le matin par exemple, les lecteurs étaient accueillis dès 10h à l'ouverture par un café, et des petits gâteaux décorés aux couleurs des super-héros. Et puis avec un peu de chance il était possible de faire une photo avec Deadpool, qui se baladait entre les rayonnages, et cela malgré une chaleur déjà étouffante, ce qui n'est guère pratique quand on porte le costume du mercenaire disert... Du cosplay donc, avec d'autres clients déguisés et une super bonne ambiance qui atteint son comble à 14h, lorsque les artistes invités ont commencé leur longue séance de dédicaces et autres commissions. Des dessins forcément superbes, ce qui est naturel quand on sait que les invités étaient 3 pointures italiennes comme Mario Alberti, Pasquale Qualano et Luca Maresca. Nous vous avons d'ailleurs présenté le profil de ces artistes, ces jours derniers, sur UniversComics. Si vous voulez en savoir plus, n'hésitez pas à regarder nos publications des jours précédents. Chez Alfa BD vous pouviez aussi découvrir le travail de Benjamin Carret, un dessinateur français prometteur, qui a déjà produit plusieurs sketchbooks et travaille actuellement sur une bande dessinée qu'on espère de prochaine publication. Tout au long de la journée, il était possible de remporter des lots et pas des moindres, grâce à une loterie, et le soir les plus chanceux avez rendez-vous en face de la boutique au restaurant Le Gaglio, pour une soirée privée avec menu burgers et une petite drawing session des artistes du jour, qui ont réalisé une œuvre conjointe à huit mains. Le Free Comic Book Day a donc été l'occasion de rencontrer de nombreux passionnés -dont certains parmi vous qui nous lisez en ce moment- et de passer une excellente journée en compagnie de dessinateurs de talent, le tout dans la bonne humeur. Bien évidemment, le fait d'avoir été accueilli chez Alfa BD par Fabien et son équipe fait grandement la différence. Encore une fois je ne saurais jamais trop vous recommander, si vous habitez la région, de passer rendre visite à cette librairie avec laquelle d'autres futurs beaux projets sont dans les cartons. Par exemple et si nous placions un s à la fin de day, pour le transformer en days... et si de journée d'animation cela devenait un véritable petit festival... vous voulez en savoir plus? Revenez nous voir régulièrement, j'espère vous donner de très bonnes nouvelles dans les mois à venir ici même. En tous les cas chez UniversComics nous avons une certitude, quand on aime les comics et qu'on veut faire bouger les choses, c'est avec Alfa Bd que ça se passe. Pour conclure il nous faut également remercier les auteurs invités qui ont été absolument parfaits : aussi disponibles que sympathiques, et grâce à qui ce samedi de FCBD a été aussi une fort belle réussite. 

La drawing Session 

Le trio italien. Luca Maresca, Mario Alberti, Pasquale Qualano. Grazie Mille!

Luca et Pasquale, au travail de 14h à 19h30. Talent et patience !

Alfa Bd. Cliquez sur l'image pour accéder à la page Facebook 

SEX & VIOLENCE : ODEUR DE SOUFRE CHEZ GLENAT COMICS

Dès son titre, le projet de Justin Gray et Jimmy Palmiotti a de quoi rassembler un bon paquet de lecteurs. On leur promet du sexe et de la violence, que demande le peuple? En fait cet album est composé de différents petits récits de longueur variable, et à chaque fois un dessinateur différent se charge de la partie graphique. Par exemple le première épisode se déroule à Portland, dans l'Oregon. Nous plongeons dans le milieu le plus sordide du porno gonzo, autrement dit des vidéos tournées à l'arrache, qui terminent sur internet avec peu de moyens, mais une violence bien réelle. Une jeune fille à été victime de ce genre de pratique et elle en est morte de manière horrible... mieux vaut que je vous passe les détails. Seulement voilà, lorsque son grand-père mène l'enquête, on se rend vite compte que l'individu est dangereux et motivé, d'autant plus qu'il pourrait bien avoir lui aussi un rôle à jouer dans ce qui s'est passé. Jimmy Broxton dessine donc ce récit avec un style crade et suffoquant, les couleurs sont sombres, le sang et la pluie viennent maculer les planches tandis que les corps féminins affriolants et désirables apportent une touche de soufre attendue. La seconde partie est un peu moins intéressante car plus classique. Nous suivons une jeune femme flic homosexuelle, momentanément placée au repos car trop stressée et bouleversée par ce qu'elle a du vivre durant son service. Depuis son appartement elle se rend compte que les voisines d'en face -plutôt jolies et mignonnes- sont elles aussi lesbiennes et qu'il est finalement très simple de les espionner à leur insu, avec une caméra, derrière les rideaux. Voyeurisme total donc, et immersion malsaine dans la vie des autres. Le scénario peine vraiment à convaincre et si ce n'est pour certains plans à réserver à un public mature ,on a du mal à comprendre où veulent en venir les auteurs... Le dessin de Juan Santacruz adopte un trait lisse et clair, ce n'est pas mauvais mais pas non plus particulièrement génial. 

Le troisième récit est très bref et particulièrement coquin. On s'y rend compte qu'il faut faire attention lorsqu'on met la main sur une femme qui élève seule sa fille, et à qui elle désire trouver un père. Surtout lorsqu'elle utilise sa progéniture déjà bien formée pour tester le malheureux sur lequel elle a jeté son dévolu. Romina Moranelli fait dans le basique pour illustrer ces quelques pages. Cap ensuite sur l'Union soviétique en pleine Seconde Guerre mondiale, avec un récit poignant et sans concession, au beau milieu des soldats de l'Armée rouge, pour un plan aussi machiavélique qu'absurde, visant à détruire les chars ennemis. Le dessin de Rafa Garress et particulièrement intéressant et instaure une ambiance fort différente du reste de l'album. Nous en finissons par l'histoire qui m'a peut-être le plus intéressé. Nous y faisons la connaissance d'un jeune homme qui découvre très tôt que sexe, voyeurisme, et meurtres, peuvent faire bon ménage. Il pourrait retrouver rapidement la bonne voie si ce n'est qu'il rencontre au lycée une certaine Helen, belle comme tout, mais qui semble régulièrement frappée par son père. Notre jeune "héros" décide de prendre les choses en main, mais rien ne va se passer comme prévu, et les personnages de ce récit ne sont pas forcément ceux que nous pourrions imaginer au départ. Les dessins de Vanesa Del Rey s'accordent parfaitement à ces pages diaboliques, probablement les mieux construites de cet album. Sex and violence se laisse lire sans trop de problème, et ce serait fortement abuser que de le déclasser au rayon des déceptions. Néanmoins le niveau qualitatif est assez variable, et il est regrettable que les scénaristes aient régulièrement choisi une happy end pour leurs histoires, là où le contraire aurait été sinon plus moral, en tous les cas souvent plus pertinent et passionnant à lire.

A lire aussi : 

Sex + violence, c'est aussi le titre d'une aventure de X-Force, chez Panini