BEST COMICS : X-MEN - AUX COTES DES ANGES

La collection Best Comics de Panini s'enrichit d'un volume dédié aux X-Men, qui ne fera pas que des heureux! Il s'agit en effet d'une partie du run décrié de Chuck Austen, qui n'a pas obtenu que des louanges, lors de son passage sur le titre mutant. J'ai moi même beaucoup apprécié ses premiers épisodes, et nourri plus de doute sur les derniers, et le caractère trop mièvre et soap-opera des interactions entre les différents personnages.
Ici, il s'agit de la saga She lies with angels, adaptée en français sous le titre "Aux cotés des Anges". 
D'ailleurs, coté coeur nous sommes gâtés. Le récit s'appuie dès le début sur la relation entre Angel, mutant trentenaire (son âge logique) et expérimenté, et la très jeune Paige Guthrie, qui n'est probablement même pas majeure. Celle ci fait partie d'une longue fratrie bien insérée dans l'univers des X-Men. Son petit frère Jebediah a été surpris à utiliser ses pouvoirs et semer la panique dans son quartier, jusqu'à ce qu'il se prenne une balle dans l'épaule, nécessaire pour l'arrêter. L'autre frérot, Josh, doté d'ailes et d'une voix angélique, chante dans un restaurant et séduit une des serveuses. Pas de chance, il s'agit d'une des filles de la famille Cabot, grande rivale de celle des Guthrie, ce qui va provoquer une sorte de version moderne et bucolique (nous sommes dans le Kentucky, région agricole des States) de la lutte entre Montaigu et Capulet. Shakespeare nous pardonnera l'affront?

Racisme, rivalité amoureuse, rancoeur familiale, ce sont les thèmes de base qu'Austen développe au long de ces épisodes, qui sont, curieusement, les moins réussis, et les plus surfaits, de toute sa gestion du mensuel Uncanny X-Men. Pourquoi Panini s'attarde donc à les représenter dans un album, alors que ce même Austen a proposé d'autres intrigues bien plus conséquentes, voilà qui reste un mystère à mes yeux. Le dessin est confié à Salvador Larroca, l'artiste de Valence. Outre le fait que la colorisation et l'encrage trop léger desservent ses planches, je n'aime pas la façon qu'il a de caractériser les différents antagonistes, ces visages disgracieux et patauds, où le manque d'expressivité confine à la grimace (comme chez la mère de Paige et Josh, qui ressemble à une vieille fermière alcoolique). Certes, le prix de vente est très compétitif et la collection Best Comics est accessible à tous, mais les numéros proposés dans ce tome sont d'un faible niveau et n'ont guère laissé de trace dans les esprits de ceux qui les ont découverts à l'époque, voilà huit ans. Bref, à réserver aux inconditionnels des X-Men et de Larroca, les autres peuvent très bien s'éviter un achat qu'à coup sur ils regretteront.

Rating : OOOOO

LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : BILLY LAVIGNE

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