Le second numéro du bimestriel X-Men Universe permet de se plonger dans le petit crossover événement du moment, chez les mutants, à savoir Weapons of Mutant Destruction.
Il s'agit là d'un récit dingue, héritage des années 90, qui englobe les séries Totally Awesome Hulk et Weapon X, et démarre dans un numéro one-shot rebaptisé Alpha. La menace est constituée par une horde de nouveaux cyborgs chasseurs de mutants, ultra sophistiqués et indétectables de prime abord, qui se dissimulent sous l'apparence d'un humain (ou même d'un animal) banal, jusqu'à la transformation féroce et meurtrière. Amadeus Cho joint donc ses forces avec celles de Logan (la old version) et compagnie, c'est à dire Sabretooth, Lady Deathstrike, Domino et Warpath. Il faut dire qu'il a été attaqué dans l'espace par ces cyborgs, venus prélever un peu de son Adn pour leurs basses besognes. Chaque victime enlevée ou agressée fournit en effet une portion de ses pouvoirs, pour mettre au point l'arme ultime, et fatale.
Une haine aussi forte contre les mutants ne peut bien sûr cacher longtemps l'implication du Révérend Stryker, et son église de dingues illuminés pour qui la pureté du genre humain doit être préservée, en se débarrassant de tout ce qui porte le génome X. Un des point forts de ce début de crossover, c'est l'interaction conflictuelle entre Amadeus et les autres. Le gamin est un génie plus qu'un tueur né, et les méthodes des autres ne sont pas les siennes. Il n'est donc pas toujours à sa place, et va devoir se durcir un peu pour ne pas rester en arrière, ou pire. Ce crossover n'est pas là pour plaisanter, et pourtant Greg Pak dissémine pas mal d'humour dans le numéro Alpha, avec notamment une longue scène d'introduction qui voit l'arrivée et la livraison des pizzas commandés par les membres du complexe effectuant les recherches et les travaux sur les cyborgs assassins. C'est de l'ironie corrosive, avec des blagues et de la légèreté, alors que tout autour la souffrance et l'horreur sont en train de marquer à jamais l'existence de cobayes, et de futures victimes.
Mahmud Asrar semble à son aise aux dessins. Son style est moderne, et suffisamment acéré et anguleux pour donner corps et violence aux moments qui le nécessitent, tout en gardant une coolitude évidente le reste du temps. Greg Land lui reste fidèle à son habitude, ça sent le photoshopage et la décalcomanie personnelle à plein nez, et c'est dommage. Robert Gill, sur Hulk, est lui aussi intéressant, et la manière avec laquelle il tente de donner force détails et application à son travail n'est pas sans rappeler un Olivier Coipel encore acerbe.
La revue permet aussi de découvrir deux épisodes de la nouvelle mouture de Generation X. Cette formation ne m'avait pas enchanté du tout la première fois, là c'est un peu mieux, et ça commence à ressembler à quelque chose. Christina Strain met du temps, mais on a envie, par moments de s'attacher à cette équipe de nouveaux venus, qui va de surcroît devoir se frotter à Monet St Croix (la mutante au nom droit sorti d'un Marc Dorcel), possédée par son frère Empate, qui se nourrit des émotions. En cadeau bonus l'épisode 3 de la série Jean Grey, ou la petite Jean (adolescente) s'en va trouver le Prince Namor au fond des océans, pour savoir comment il est possible de gérer une possession par la force Phoenix. Rappelez vous, durant Avengers Vs X-Men, l'atlante avait hérité d'une partie de ces pouvoirs formidables. Dennis Hopeless présente un Namor qui parle comme un jeune des lycées, et n'a guère de royal que le souvenir qu'il inspire aux lecteurs anciens. Victor Ibanez lui est convaincant, mais on referme ce numéro en se disant que le Prince des Mers est vraiment un personnage qui plus personne ne parvient à écrire correctement, et qu'on s'en sert désormais uniquement pour des moments drôles, ou de haute fourberie. Ce n'est pas la gloire.
Dans l'ensemble, X-Men Universe est un bimestriel à surveiller, avec du potentiel, un nombre étoffé de pages, et six euros cinquante seulement. Du genre, 80/90 centimes l'épisode, et du rififi chez les mutants. De quoi donner envie.
Mahmud Asrar semble à son aise aux dessins. Son style est moderne, et suffisamment acéré et anguleux pour donner corps et violence aux moments qui le nécessitent, tout en gardant une coolitude évidente le reste du temps. Greg Land lui reste fidèle à son habitude, ça sent le photoshopage et la décalcomanie personnelle à plein nez, et c'est dommage. Robert Gill, sur Hulk, est lui aussi intéressant, et la manière avec laquelle il tente de donner force détails et application à son travail n'est pas sans rappeler un Olivier Coipel encore acerbe.
La revue permet aussi de découvrir deux épisodes de la nouvelle mouture de Generation X. Cette formation ne m'avait pas enchanté du tout la première fois, là c'est un peu mieux, et ça commence à ressembler à quelque chose. Christina Strain met du temps, mais on a envie, par moments de s'attacher à cette équipe de nouveaux venus, qui va de surcroît devoir se frotter à Monet St Croix (la mutante au nom droit sorti d'un Marc Dorcel), possédée par son frère Empate, qui se nourrit des émotions. En cadeau bonus l'épisode 3 de la série Jean Grey, ou la petite Jean (adolescente) s'en va trouver le Prince Namor au fond des océans, pour savoir comment il est possible de gérer une possession par la force Phoenix. Rappelez vous, durant Avengers Vs X-Men, l'atlante avait hérité d'une partie de ces pouvoirs formidables. Dennis Hopeless présente un Namor qui parle comme un jeune des lycées, et n'a guère de royal que le souvenir qu'il inspire aux lecteurs anciens. Victor Ibanez lui est convaincant, mais on referme ce numéro en se disant que le Prince des Mers est vraiment un personnage qui plus personne ne parvient à écrire correctement, et qu'on s'en sert désormais uniquement pour des moments drôles, ou de haute fourberie. Ce n'est pas la gloire.
Dans l'ensemble, X-Men Universe est un bimestriel à surveiller, avec du potentiel, un nombre étoffé de pages, et six euros cinquante seulement. Du genre, 80/90 centimes l'épisode, et du rififi chez les mutants. De quoi donner envie.
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