ET SI ... DAREDEVIL AVAIT TUE LE CAID ?

Durant l'été 1989, Marvel lança la seconde série consacrée au histoires qui n'ont pas eu lieu, mais auraient pu être, c'est à dire les célèbres What If?. Dans le 2° numéro, Uatu l'observateur nous propose de découvrir le destin de Matt Murdock, If Daredevil had killed the Kingpin. Si DD avait tué le Caïd, rien que ça. Il faut dire qu'alors nous venions de sortir de l'haletante saga Born Again, au cours de laquelle Wilson Fisk avait brisé son ennemi mentalement, mais aussi physiquement (Matt était devenu clochard, blessé...). Beaucoup de lecteurs auraient voulu une vengeance plus expéditive de la part de tête à cornes, et ils sont ici exaucés. C'est à coup de revolver que Murdock abat Fisk, dans sa tour privée, avant de s'enfuir en proie à des hallucinations et à la folie, provoquées par son sens aigu de la justice, trahi à jamais par ses actes. Une errance dans les bas-fonds de New-York au cours de laquelle il rencontre le Punisher, Spider-Man, et délire grave en voyant des monstres partout, et en confondant un simple clochard avec un commissaire de police. Finalement, Matt se rend chez le fils de Wilson Fisk, alias La Rose, pour lui demander pardon, et accepter sa justice à lui, désormais orphelin (Vanessa, la femme de Fisk, a été abattue à son tour, par des criminels tout heureux de profiter du vide laissé par la chute de l'empire du crime du Caïd). Est-ce la fin de Daredevil? En quelques minutes, l'avenir est changé à jamais, avec l'entrée en scène de Ned Leeds, travesti alors en Super Bouffon, et une fusillade qui donne une dernière chance à Murdock pour jouer les héros. Un bon comic-book bien écrit et qui mérite que l'on s'y attarde, que ce What If imaginé par Danny Fingeroth, et dessiné par un jeune Greg Capullo, déjà très intéressant et appliqué dans son trait. Les couleurs, par contre, sont un peu trop flashy pour mes goûts, selon les standards de l'époque (le DD de Miller est truffé de planches de ce genre), avec notamment des didascalies sur fond violet qui piquent notablement les yeux. Je vous conseillerais bien une version française, pour que vous vous fassiez votre idée, mais sauf erreur de ma part, cette histoire est à ce jour inédite. Du coup je saisis la balle au bond : Chers amis de Panini, pourquoi ne pas proposer un numéro de Marvel Classic avec les meilleurs What If de la fin des années 80, comme celui ci, ou encore Et si L'Araignée était devenue Venom (dans un vieux Strange Origines de 1995), et Et si la famille du Punisher n'était pas morte à Central Park? 


LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : BILLY LAVIGNE

 Dans le 196e épisode de son podcast, Le bulleur vous présente Billy Lavigne que l’on doit à Anthony Pastor, un ouvrage publié chez Casterma...