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BLOODSHOT REBORN : L'INTEGRALE CHEZ BLISS COMICS

Les affres du coronavirus, la fermeture de tous les cinémas, le report de la sortie de nombreux albums... Bref, pas de chance pour l'arrivée de Bloodshot, premier film issu de l'univers Valiant. Il faudra patienter pour découvrir Vin Diesel sur grand écran, et en attendant, nous vous conseillons d'aller jeter un oeil chez Bliss Comics, où fleurissent des intégrales parfaites pour ne rien perdre des principales séries Valiant. En plus, ces prochains jours, vous pourrez lire les 100 premières pages de chacune d'entre elles au format digital sur le site de l'éditeur. Et à ce petit jeu, Bloodshot fait partie des titres à lire!
Bloodshot donc, traverse au début de ce gros pavé une sérieuse phase de déprime, après avoir rencontré (puis perdu, car tombée au combat) Kay, la jeune et jolie Géomancienne, qui avant de succomber lui a fait un drôle de cadeau empoisonné. Bloodshot est désormais débarrassé de ses nanites, ces milliards de petits robots qui infestent son système sanguin et le rendent invincible. Redevenu un simple quidam, le voilà torturé par une interrogation brûlante sur sa propre identité. Après avoir été le jouet, des années durant, du projet para-militaire Rising Spirit, il ignore tout de sa véritable identité d'avant, du genre d'homme qu'il peut être, en dehors d'une machine à tuer au service de pouvoirs occultes et cyniques. En attendant d'y voir clair, Ray Garrison (un de ses noms d'emprunt) se contente de jouer au factotum dans un motel minable du Colorado, bien loin de la civilisation et de ses tentations. Pour résister, l'alcool et la drogue sont des ressources précieuses, mais qui ont la fâcheuse tendance à provoquer des hallucinations, qui amènent le protagoniste à entamer des dialogues acerbes avec d'autres parties de sa psyché, lui permettant de se libérer peu à peu de son attachement morbide pour Kay, et de composer avec ses penchants assassins (grâce au lutin Bloodsquirt, qui hante son esprit chancelant). Bloodshot résiste et persiste à renoncer à parcourir les pages du dossier secret qu'il a récupéré, et recèle la clé de son existence d'avant. Et puis il va avoir mieux à faire, et vite, car voilà qu'un assassin à la peau blanche et avec un cercle rouge sur la poitrine défouraille dans un cinéma et provoque un massacre des plus horribles. Apparemment les nanites ne sont pas perdues pour tout le monde, et elles semblent avoir choisi d'investir un nouvel hôte. Voire pire encore, de nouveaux hôtes, au pluriel...


Pire encore, les robots microscopiques qui infestaient son sang se trouvent de nouveaux hôtes, qui perdent la tête et sont responsables d'horribles carnages dans le Colorado. Du coup, Bloodshot ne va pas rester longtemps sur la touche, et devoir se sacrifier, prendre la route, et aller récupérer les fameux nanites, pour les contrôler.
En cours de chemin notre héros a tissé de nouveaux liens sentimentaux avec une blonde un peu paumée, Cristal. S'il tente de ne pas prendre en considération l'idée de la protéger et de l'aimer, il est cependant difficile de résister à l'appel de la chair, et des bons sentiments. Car malheureusement, tout ceux (et celles) qui croisent sa route ont tendance à se mettre en péril, et ont une durée de vie assez limitée. En parallèle, deux agents spéciaux mènent l'enquête et suivent Bloodshot (ou plutôt les porteurs de nanites) à la trace, en arrivant après coup sur les lieux où le sang à coulé. Il s'instaure une relation assez détendue et sarcastique, et les dialogues forts naturels et très drôles aident à tempérer une tension palpable. Le ton est à la fois dramatique et désespéré, et entrecoupé de répliques ou de scènes brèves plus légères. Jeff Lemire fait un superbe travail sur ce titre, parvenant à rendre enfin humain et attachant un personnage trop longtemps présenté comme une machine de guerre impitoyable, tourmenté par un désir de se (re)connaître, mais sans jamais dégager une forte empathie, comme c'est le cas désormais. Et coté dessins on est vraiment gâtés, avec uniquement des artistes de grande qualité, au style réaliste et collant parfaitement avec l'ambiance désirée, comme Paolo Rivera, Butch Guice, Mico Suayan, Lewis Larosa ou Doug Braithwaite. On peut faire bourrin et intéressant en même temps, Bloodshot Reborn est une vraie bonne série haletante. 


Achetez cette intégrale chez Bliss Comics


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MARVEL ICONS : DAREDEVIL PAR MARK WAID TOME 1

Daredevil n'est pas forcément le super héros le plus drôle de l'univers Marvel... à bien regarder sa carrière, elle est jalonnée par une série de dépressions et de traversées du désert impressionnantes. On se demande même comment fait Matt Murdock pour supporter la vie, étant donnés les coups durs qui régulièrement lui tombent dessus, et la bouleverse en profondeur. Du coup, à son arrivée sur le titre il y a quelques années, Mark Waid décide d'apporter un peu de lumière et de légèreté, à un univers bien sombre. Le héros vient de traverser toute une série d'épreuves gigantesques, de la révélation de sa double identité à la possession par une entité démoniaque, lors du plutôt décevant Shadowland. Le Daredevil de Waid essaie de profiter de la vie, il a l'air heureux, s'épanouit à New York, et tente de convaincre son associé et meilleur ami Foggy Nelson de sourire à l'existence, et au passage de perdre du poids. Les premiers épisodes semblent finalement légers en terme d'enjeux, par rapport à tout ce qui a précédé. Daredevil se frotte avec un énième avatar de Klaw, le maître du son, et il aide un commerçant ruiné à se remettre sur pied et affronter la machination dont il est victime. Murdock est aussi particulièrement intrigué par le cas d'un jeune aveugle polyglotte, qui a été licencié de l'entreprise pour lequel il travaillait, après avoir surpris une conversation en latverien. Quelque chose qui n'a que peu d'importance en apparence, en réalité il s'agit des prémices d'une très longue histoire, qui va voir un cartel de 5 des plus grandes organisations criminelles de la planète se dresser contre Tête à cornes. Celui-ci est entré en possession du disque Omega, une sorte de carte mémoire ultramoderne contenant des informations compromettantes sur l'Hydra, l'AIM et autres clubs select de malfaiteurs. Daredevil devient donc une cible de choix et tout le monde lui en veut, que ce soit pour récupérer les informations, les exploiter, ou simplement se débarrasser du héros.


Ce tome 1 de la collection Marvel Icons, chez Panini, est dense, c'est en fait une sorte de petit Omnibus. On trouve aussi d'autres pistes narratives, comme une visite sous terre de Daredevil, face à l'Homme Taupe, et une sombre affaire de profanations de cercueils (dont celui de Battlin' Jack Murdock, le père de Matt). Ou encore une nouvelle histoire sentimentale pour le héros (la procureur Kirsten McDuffie, qui sait depuis le départ que DD et Murdock ne font qu'un, et en joue) et une captivité forcée en Latvérie, renforcée par une privation des sens qui place Daredevil dans la plus inconfortable des situations. 
Le dessin est confié principalement à trois artistes. Paolo Rivera, Marcos Martin (le plus caricatural et expressionniste des trois) et Chris Samnee (dont le story telling est parfait pour se marier avec l'écriture de Waid) ont fait un choix commun, celui de se concentrer sur de nombreuses petites vignettes, sur l'instauration d'une narration en images resserrée, riche, complexe, sans concéder aux splash pages et effets de manches qui peuvent épater par un réalisme vertigineux, mais ne servent pas le discours visuel dans sa linéarité (encore que Rivera en est aussi capable). Pas de pause arrêts sur images, pour la galerie, mais une fluidité inventive, qui a recours à tous les trucs, points de vue, toutes les variations, pour apporter à ces épisodes une touche versatile qui impressionne.
Et ceci se fait dans la durée, comme animée d'une force tranquille. Le run de Mark Waid n'entend pas bouleverser (au départ) l'existence décennale du personnage. Il veut s'inscrire dans une certaine crédibilité, construire avant de déconstruire, tout en gardant pour Matt un regard bienveillant, et ne pas l'emmener au plus profond du désespoir, juste pour le goût de l'épreuve. C'est un run épique, formidable, qui épate quand on le regarde depuis son aboutissement, alors qu'il naît en apparence dans la modestie. Un tour de force sans forcer, mais qui se déguste, dans ce format exhaustif, avec un immense plaisir assumé. 



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THE VALIANT : BLISS COMICS ORCHESTRE LE RENOUVEAU DE L'UNIVERS VALIANT

Cela fait plusieurs siècles maintenant que Gilad Anni-Padda défend en vain les forces de la vie, face à un adversaire tout-puissant qui représente la mort et la fin de tout ce qui est. Point commun au fil des siècles, il a toujours échoué dans sa mission, et il n'est jamais parvenu à sauver les différents Géomanciens qu'il était de son devoir de protéger, à savoir ces avatars censés représenter les forces terrestres, qu'il a vu mourir génération après génération, recevant au passage une balafre en plein visage pour chaque échec. La nouvelle Géomanciene à notre époque est une jeune fille blonde, Kay, qui a bien du mal à accepter le rôle donc elle s'est vue investie. Ancien porte-parole d'un groupe industriel pollueur, il s'agit pour elle de composer avec ce virage à 360 degrés et de sauver sa peau au passage, en acceptant l'aide  . Si ce dernier n'est jamais parvenu à sauver ceux qu'il devait protéger, c'est aussi parce qu'il était souvent trop seul.  A l'ère moderne les choses ont bien changé car tous les super-héros et les êtres dotés de pouvoirs de l'univers Valiant sont là pour prêter main-forte dans cette lutte séculaire, qui pourrait bien connaître ainsi son épilogue. Jeff Lemire et Matt Kindt sont les architectes du renouveau de l'univers Valiant; tout commence avec cette mini série en 4 épisode où nous retrouvons avec plaisir Bloodshot, Ninjak, X-O Manowar et tous les autres dans une aventure qui ressemble fort au départ à un suicide collectif, face à un adversaire tout puissant qui incarne une force élémentaire de la nature, la personnification de la destruction, et qui se débarrasse des uns et des autres avec une facilité déconcertante. En tous les cas ça se laisse lire très facilement et il n'est absolument pas nécessaire de connaître au préalable les personnages de cet album pour pouvoir en profiter un maximum. Un premier effort très accessible et particulièrement réussi.


L'aventure de Bliss comics commence donc en France avec ce premier volume intitulé The Valiant. Jeff Lemire parvient sans aucun problème à rendre crédible les personnages et à les présenter sous un jour attachant. Nous avons juste la surprise de constater que le plus puissant d'entre eux (X-O Manowar) est peut-être celui qui occupe le moins d'espace; inversement c'est Bloodshot qui attire la couverture à lui, en dévoilant peu à peu au lecteur son côté humain, derrière les nanites. Certains reprochent à Paolo Rivera un dessin sommaire, pas assez fouillé dans les fonds de cases, mais ce serait une grossière erreur de considérer ceci comme des défauts... l'artiste à d'autres qualités comme une incroyable capacité à dépeindre les émotions sur les visages des personnages, et une fluidité remarquable pour ce qui est du storytelling. Il a été épaulé en certains endroits par son propre père, lui aussi dessinateur de grand talent. Revenons-en à l'objet en soi, à savoir le premier tome édité par Bliss : il est fort bien présenté, contient un nombre très appréciable de bonus, qui reviennent sur la fabrication de ces quatre épisodes. Bref du tout bon, et un très bon point pour la nouvelle maison d'édition qui vient de débarquer! Par contre il faudra penser à corriger et vite les nombreuses coquilles qui émaillent la partie rédactionnelle, et ce jusqu'à la dernière de couverture  où une erreur s'est glissée. A titre personnel nous aurions souhaité pouvoir vous proposer un entretien avec Paolo Rivera, présent lors de la dernière Paris comics expo, et poser quelques questions aux initiateurs du projet Bliss comics. Malheureusement cela n'a pas pu être possible, malgré notre insistance aussi bien sur Internet que lors du weekend parisien, en personne et sur place. Nous avons bien eu de vagues promesses, mais rien de concret. C'est dommage assurément, Bliss comics n'a de toute évidence pas besoin de notre retour ou  appui pour faire sa place sur vos étagères. Je ne dis pas cela sur un ton polémique, au contraire, je vous encourage à vous procurer ce The Valiant, car c'est un album de qualité qui pourrait bien vous faire aimer enfin les personnages de chez Valiant, justement. Le prix de vente est à l'occasion du lancement de dix euros uniquement. Recommandé, donc, et suivi par Bloodshot tome 1, chez le même éditeur, et que nous vous proposerons dans quelques jours.



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LES PORTRAITS DE PAOLO RIVERA (COLLECTION 2014)

J'ai déjà eu l'occasion d'en parler ici même mais j'aime beaucoup les portraits de Paolo Rivera, celle collection de dessins des principaux acteurs de l'univers super-héroïque, qui s'enrichit mois après mois au grès des commissions, et des conventions comics. Voici donc ce mercredi une petite revue de certains travaux réalisés lors des quatre cinq derniers mois par l'artiste, avec Iron Man, Wolverine, MiracleMan, Mary-Jane Watson, et d'autres encore. Paolo Rivera que vous pouvez retrouver sur http://paolorivera.blogspot.com







MARVEL KNIGHTS 6 : GARE AUX DORMEURS...

La revue Marvel Knights poursuit son petit bonhomme de chemin dans les kiosques, avec un contenu par moments décevants. Le point sur la situation.
En janvier, deux épisodes de Daredevil. Tout d'abord la fin du diptyque qui voit Matt Murdock en découdre avec l'Homme Taupe. Celui-ci a subtilisé nombre de cadavres du cimetière où repose le père de notre héros, ce qui a eu le don de le fâcher tout rouge. Le vilain du jour est présenté sous un jour aussi romantique que pathétique, puisqu'il souhaitait en fait pouvoir admirer une dernière fois le visage aimé de la seule femme qui ne l'a jamais traité avec dégoût. Qu'elle soit aujourd'hui en décomposition ne semble même pas lui poser de problème. C'est qu'il doit être sérieusement perturbé... Ensuite, nous pouvons lire un épisode .1 qui introduit très bien la personnalité et les dons de Daredevil, pour l'éventuel nouvel arrivant sur la série. Un face à face plutôt drôle entre Matt Murdock, l'avocat, et un de ses clients, qui a tenté de le brûler vif quelques jours auparavant, avec ses pouvoirs de pyromane. On plaisante pas mal avec la double identité du héros aveugle, et on en apprend encore un peu plus sur le fameux disque Oméga, qui contiendrait des infos confidentielles propres à faire chuter les 5 plus grandes organisations criminelles de la planète. Mark Waid au scénario, et aux dessins, Paolo Rivera pour commencer, et un Khoi Pham minimaliste pour la suite. 
Bonne nouvelle après DD puisque Ghost Rider tire sa révérence. Le dernier épisode est plus long que la moyenne, mais au moins, ça en est fini avec cette série consternante. En guise d'épilogue, Alejandra, la nouvelle Rider, part régler son compte à Mephisto, directement aux Enfers. Blaze n'est pas loin derrière, prêt à la sauver en cas de besoin. Je n'ai toujours pas compris, à ce jour, où voulait en venir Rob Williams avec ce relaunch ultra raté. Du reste je ne suis pas le seul vu l'insuccès patent d'une série, qui n'aurait même pas du être publiée en Vf, tant elle est idiote et creuse.

Marvel Knights se poursuit avec un épisode de transition du Punisher. Il ne s'y passe pas grand chose, et de plus, il n'est pas dessiné par Marco Checchetto, mais par Mirko Colak. Tout en gardant une certaine uniformité stylistique, notamment grâce aux travail du coloriste. Le Punisher se retrouve avec les membres de la secte du Spectre Noir sur les bras, mais il n'est pas seul pour se tirer d'affaire, puisque le lieutenant Cole-Alves sait jouer du pistolet, et que sa mire n'est pas mauvaise. Le Punisher en tandem, avec une femme, qui plus est? c'est bien ce qui se dessine lentement, même si on devine que ce ne sera que du (très) provisoire.
Le Soldat d'Hiver de Brubaker, lui, fait équipe avec la Veuve Noire, qui est aussi sa petite amie. Bucky mène l'enquête et remonte la piste du Fantôme Rouge, alors que le Shield lui apprend que Lucia Von Bardas, ancienne premier ministre de Latvérie aux moments des évènements de Secret War, est de retour et a décidé de faire des siennes. Pour trouver une aide concrète, notre héros va aller recruter du lours, puisque c'est à Fatalis qu'il s'adresse!
Un mini récit consacré à Daredevil, et extrait de Astonishing Tales, vient clore la revue de janvier. Très franchement, je n'ai même pas compris ce qui s'y passe, ni pourquoi il est publié. Parfois, de belles variant covers ou un bon article de fond, ça fait autant l'affaire, si ce n'est mieux. Marvel Knights, une lecture parfois agréable, mais inégale. 


MARVEL KNIGHTS 4 : Avec l'arrivée du Winter Soldier

Marvel Knights accueille une nouvelle série et atteint le seuil du quatrième numéro. Vite, petit tour d'horizon du sommaire de la revue.

Le nouveau venu s'appelle Bucky Barnes, alias le Soldat d'Hiver. Comme d'habitude avec ce personnage et avec les idées pondues par Brubaker, il est question d'anciens agents soviétiques infiltrés aux Etats-Unis, et de super soldats plongés en hibernation, des dormeurs prêts à être réactivés, pour des fins qu'on devine machiavéliques. Comme s'il n'était pas possible de raconter autre chose, dès lors que Bucky est sur le devant de la scène. Au passage, nous avons également la Veuve Noire dans cet épisode, qui fait équipe avec son compagnon au bras bionique. Le Winter Soldier, après avoir endossé le costume de Captain America, et être décédé (ne riez pas...) au champ d'honneur durant Fear Itself, est désormais considéré comme mort, ce qui lui permet d'opérer en toute discrétion. Butch Guice est aux dessins. Nous l'avons déjà connu plus appliqué et moins brouillon, probablement l'encrage est-il ici pour quelque chose dans cette petite remarque négative. Un titre qui démarre de manière un peu téléphonée et qui ne fait que rabâcher encore et toujours les mêmes obsessions. Nous verrons bien la suite...

Daredevil est lui toujours aussi agréable. Ce mois ci, il offre à un groupe de jeunes aveugles une belle ballade avant Noël, qui tourne court pour deux raisons : l'hôtel qui devait les recevoir est complet, et les a donc refusés. Sur le chemin du retour, une tempête de neige provoque un accident : le bus des gamins se retourne et le chauffeur meurt sur le coup. Il va falloir que Matt Murdock survive avec ses petits amis (ils sont tous aveugles) en dépit des éléments déchaînés, ce qui perturbe et paralyse ses super sens. Une belle promenade au milieu de nul part, avec de jeunes gamins déboussolés, voilà une nouvelle mission périlleuse pour le Diable à cornes de Mark Waid. Ce qui est bien c'est que ce titre ne dit jamais rien de formidable, mais il le raconte justement, sans forcer les choses, et ça semble toujours couler de source. Paolo Rivera aux dessins, c'est de surcroît un joli bonus qualité. Bref, une pause récréative hautement appréciable.

Ce qui tombe bien, avant un Ghost Rider toujours aussi mauvais. Depuis que Johny Blaze a cédé sa malédiction à la jeune Alejandra, la série est devenue limite illisible, et ce qui s'y produit est d'un ennui incroyable. Cette fois, la Ghost Riderette se retrouve dans le Bayou, sans pouvoirs, bloquée sur un îlot qui abrite d'anciens criminels à la recherche (à première vue...) de la rédemption. Puis la voici face à Vent d'acier et Vengeance d'acier, avec Oeil de Faucon en guest-star, pour un numéro sans aucun sens, confus, risible, pathétique. Rob Williams se rend-il bien compte de l'inanité de son scénario? On peut en douter. Talajic et Garbett se relaient aux dessins, mais en vain. Lire de telles imbécillités, c'est déjà rédhibitoire en soi. Le Punisher vient fort heureusement sauver les meubles juste derrière. Toujours engagé dans sa lutte contre l'organisation criminelle "La Bourse", Castle se rend dans le nord de l'état de New-York, sous une tempête de neige (la même que pour Daredevil?), pour régler son compte aux cibles qu'il s'est choisi. Sans le savoir, il va recevoir un coup de main précieux, puisque la jeune et désormais veuve Rachel Cole-Alves a décidé de faire payer les assassins de son mari, ravivant le mythe fondateur de la vengeance qui a donné naissance au Punisher. Un second épisode plus introspectif met en scène les deux flics chargés d'enquêter sur le massacre du premier, et il ne sert finalement pas à grand chose, si ce n'est nous confirmer que Castle a reçu de l'aide. Nous autres lecteurs le savons car on l'a déjà vu en pleine page, du coup on se prend à regretter l'absence de mouvement dans ces vingt pages bavardes, mais soignées par un certain Michael Lark, tout de même! Mon regret personnel? Pas de Marco Checchetto ce mois-ci, car il fallait lui donner du temps pour réaliser le crossover The Omega Effect, dont on parlera dans 4 mois, chez Panini. Du coup voilà un numéro correct de Marvel Knights, mais qui manque encore de ce petit quelque chose pour en faire un vrai bimestriel incontournable. 


SPIDER-MAN 140 : L'INSTANT CRUCIAL (One moment in time)

Cela faisait bien longtemps que la question taraudait les lecteurs de Spider-man : qu'avait bien pu dire Mary-Jane à l'oreille de Mephisto, lorsque celui ci scella le pacte qui annula le mariage MJ/Peter Parker et plongea nombre de lecteurs dans le désarroi? Réponse ce mois ci, enfin, avec la première partie de "One moment in time", habilement traduit par "L'instant crucial". Les quelques mots en question sont par ailleurs vite expédiés, et n'ont rien de si bouleversants que cela. C'est la suite qui vaut qu'on s'y plonge... Les deux anciens époux (enfin, pas vraiment, puisque leur union n'a jamais existé, en quelque sorte) se retrouvent pour une discussion importante : entre souvenirs de vie commune et explication sur leur séparation, on apprend ainsi ce qui s'est passé entre les deux tourteraux dans cette nouvelle réalité post One more day. Le double épisode 638 de la série est ainsi entrecoupé de pages extraites du 21° annual, qui en son temps proposa aux lecteurs la cérémonie entre Peter et Mary-Jane. Sauf qu'ici, bien sur, le oui fatidique ne sera pas prononcé, et les auteurs nous expliquent pourquoi. Spider-man joue au boy-scout, tout ne tourne pas rond, MJ attend en vain son mari, la cérémonie tombe lamentablement à l'eau, Peter passe pour l'ordure de service et perd la confiance de la belle rouquine. Voilà le menu. Entre larmes et serments, colère et rabibochement, on a droit ensuite aux conséquences de cet acte manqué, un peu de sentimentalité dans ce monde de brutes, et l'impression que la réalité consécutive à OMD est des plus compressée : on se retrouve ainsi très vite à la période Civil War, Peter qui révèle son identité, la Tante May à l'article de la mort (on lui a tiré dessus)... sauf que de mariage, niet, nulla, nothing. Il faut croire que réecrire l'histoire, c'est très à la mode ces temps derniers...



Panini promet en couverture : les réponses à toutes vos questions. Probablement, mais pas tout de suite. C'est le mois prochain que nous lirons le fin mot de l'histoire, ce mois ci le voile se lève, mais le mystère n'est pas résolu pour autant. J'ai cessé de lire Spidey en VO, de sorte que je découvre en même temps que tous les lecteurs de la Vf ce qui est arrivé au couple Peter/Mj. Finalement c'est bien de ne pas prendre trop d'avance, ça conserve un certain charme, même si avec ce site à mettre à jour, il est clair que les trames futures ne m'echappent pas pour autant... Finalement ça se laisse lire, les dessins sont agréables de surcroit (Paolo Rivera colle bien à cette série). Ce qui me choque, c'est juste le final, les dernières planches du numéro 639 : l'impression que tant de micro événements (pas si micro que ça d'ailleurs) du passé récent du tisseur de toile vont être balayés, éliminés, par ce révisionisme de bas étage. Alors ça oui, ça me chiffonne. Je n'aime pas qu'on fasse les choses à moitié, et là, je ne sais pas trop si Joe Quesada a bien mesuré ce qu'il fallait garder, ce qu'il fallait éliminer. Je crains le pire. En épilogue, on trouve ce mois ci deux brefs récits tirés de Web of Spider-man, qui mettent en scène Ben Reilly, le clone. Tremblez tremblez, il est de retour... Pour le moment, on suit ses (més)aventures à Portland et à Rome, où il tente, tant bien que mal, de se faire une nouvelle vie. En bon poissard, ça finit toujours par tourner au vinaigre. Au passage, Panini nous révèle un nouveau momument de la capitale italienne : le colysée. Pour y avoir habité deux ans, je connais bien le colisée, avec un "i", il me reste donc encore à découvrir cet édifice avec un "y", qu'il me tarde de voir lors d'un prochain passage...

Rating : OOOOO

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