MARVEL STARS 1 : Steve Rogers et les Secret Avengers



MARVEL STARS 1 : Avec au menu Secret Avengers 1 et Thunderbolts 144 (et pas seulement...)

Le mensuel Dark Reign ayant disparu de mort naturelle, c'est au tour de MARVEL STARS d'entrer dans l'arène super héroïque, et de prendre la succession de la revue défunte. L'occasion pour Steve Rogers de s'affirmer comme le nouveau centre de gravité des stratégies américaines, comme nous pouvons le lire dans deux séries qui promettent beaucoup.

Tout d'abord, Steve Rogers est le patron d'une nouvelle formation, les "Secrets Avengers", dont on devine, ne serait-ce que par leur nom, qu'il s'agit d'un team essentiellement axé sur ces missions ignorées du grand public et qui font le bonheur des fans de conspiration gouvernementale. Dès les premières pages, nous faisons la connaissance de deux des membres, deux belles plantes comme la Valkyrie et Natacha Romanov (aka la Veuve Noire), qui pour les besoins du terrain agissent sous couverture : elles endossent momentanément le rôle de deux escort-girls (terme moderne pour le plus vieux métier du monde) jusqu'à ce que la blonde nordique explose et ne supporte plus le contact des mains de sa cible sur son corps. Pas très professionel, comme réaction. Les autres membres sont James Rhodes, ancien laquais à tout faire d'Anthony Stark et possesseur de l'armure de War Machine. L'Homme Fourmi, tout droit sorti des pages des Thunderbolts, et aussi Moon Knight, qui tente de se racheter conduite et virginité. Sans oublier Nova en tant que "consultant" externe, envoyé d'entrée en mission casse pipe sur Mars, la fiancée de l'ancien Captain America, Sharon Carter (la même qui lui tira dessus à bout portant, conditionnée par le Red Skull), et pour finir la caution scientifique du groupe, Hank Mc Coy, qui délaisse provisoirement ses X-men pour réintégrer les Vengeurs, dont il est depuis bien longtemps un des membres intermittents. Tout ce beau monde se retrouve sur la piste d'un artefact qui n'est pas sans évoquer la fameuse couronne du serpent, et qui va les emmener jusqu'à la planète Mars, pour une première épopée mouvementée. Le brésilien Deodato Jr n'a peut être jamais aussi bien dessiné qu'en ce moment, sur ce titre, ce qui n'est pas peu dire. Et nous pouvons faire confiance à Brubaker pour que ces prémices réjouissantes trouvent une rapide et durable confirmation dans les prochains épisodes. Un vrai bon départ, en somme, pour la bande d'espions de Steve Rogers.



Steve, que nous retrouvons également chez les Thunderbolts, ce groupe d'anciens criminels dont l'aspiration ultime est de se racheter, du moins en principe, chez la plupart d'entre eux. La nouvelle mouture de ce projet humaniste echoit à Luke Cage, qui a lui aussi une longue liste de casseroles appartenant à son passé, mais qui a su depuis de nombreuses années se bonifier avec l'âge : membre éminent des Vengeurs depuis l'arrivée de Bendis sur le titre, il est en charge des Thunderbolts dès ce mois, à la demande de son ami Rogers. C'est un homme de terrain, qui n'hésite pas à descendre dans l'arène, pour recruter ses ouailles, comme on nous le raconte dans un bref récit de dix pages extrait de "Age of heroes", et qui sert d'introduction à la nouvelle ère des Thunderbolts. Steve Rogers a pleinement confiance en son ami indestructible, et pourtant, la première formation que ce dernier décide de mettre sur pied comprend en son sein une belle brochette d'inadaptés sociaux, voire de dangereux psychopathes. D'ailleurs certains d'entre eux officiaient déjà dans le team chapeauté par Norman Osborn, ce qui est éloquent en soi. Histoire de rédemption et de transcendance de la pulsion irrésistible de chute, les T-bolts sont reparties pour un nouveau cours qu'on espère aussi réussi que les précédents. Jeff Parker pose les premiers jalons et assemble une force de frappe hétéroclite, que Kev Walker met en images. Son trait aspre et rugueux ne rend pas hommage aux personnages, qui ont tous un faciès grimaçant et taillé à la serpe. Son Steve Rogers n'a plus grand chose de rassurant et d'héroïque, et penche plutôt du coté d'un bon gros GI bourin, tout en muscles et rien dans le crâne. Etonnant.

La revue Marvel Stars, c'est aussi, pour être complet, un épisode tiré de la série Incredible Hulk (606) où nous retrouvons Hulk, sa version rouge, Skaar (le fiston) et Fatalis. Nous entrons de plein pied dans la saga "Fall of the Hulks", pour ceux que cela intéresse encore.
C'est aussi le 17° épisode des "Secret warriors" qui plus que jamais devraient être rebaptisé "Nick Fury et ses Howling commandos". Papy fait encore et toujours de la résistance, sous la plume de Jonathan Hickman. Steve Rogers y fait une brève apparition, par ailleurs. Nos héros barbouzes subissent un interrogatoire de la part du conseil de sécurité de l'Onu : on a vu plus passionant , je vous assure...

Rating : OOOOO

LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : BILLY LAVIGNE

 Dans le 196e épisode de son podcast, Le bulleur vous présente Billy Lavigne que l’on doit à Anthony Pastor, un ouvrage publié chez Casterma...