Comme le savent ceux qui suivent le grand crossover du moment, Secret Empire, la ville de Las Vegas a été détruite par les forces de l'Hydra. Mais dans l'univers Marvel, la mort n'est jamais gravée dans le marbre, même à très grande échelle. C'est ainsi que le Docteur Strange, qui a récupéré ses pouvoirs formidables, parvient à faire revenir à la vie et en l'état, ce qui a été perdu quelques mois auparavant. Comme vous pouvez vous en douter, une telle intervention magique demande un effort incommensurable, et la magie, en règle générale, exige toujours un prix, comme nous l'avons su en lisant la série régulière du Sorcier Suprême, écrite par Jason Aaron. Une fois que le génie est sorti de la bouteille, il est impossible de le replacer à l'intérieur, sans tricher un peu.
Bref Stephen Strange veut probablement bien faire, mais c'est là l'oeuvre d'un dieu, pas d'un magicien, et il n'est pas de son fait de décider qui doit rester mort ou qui doit revenir à la vie. Forcément ses actions vont engendrer un autre gros problème, qui va apparaître sous la forme d'un geyser, puis d'une tour sombre et menaçante, abritant le casino de tous les péchés; à l'intérieur le maître des lieux, qui accueille le Doctor Strange, n'est autre que Mephisto, cette incarnation du diable, qui depuis des décennies tente de capturer les âmes les plus nobles et pures, qui se dressent sur son passage. Toute l'histoire repose sur un concept simple : les héros ne sont pas si bons que ça, ils ont tous une part sombre en leur sein, et si vous regardez la longue liste des récents crossovers, où ils passent le plus clair de leur temps à se taper les uns sur les autres, ils ne sont pas exempts de défauts.
L'ensemble fonctionne relativement bien, même si une fois encore le Doctor Strange n'en sort pas grandi. On le trouve même antipathique et légèrement inconscient, à vouloir mettre en œuvre des pouvoir qui le dépasse lui-même. Spencer et Cates ne sont pas tendres avec la magicien. Rod Reis est le dessinateur, que nous avions apprécié dans les parties oniriques de Secret Empire. C'est très étrange, on oscille entre rêve et cauchemar, justement, avec un choix de couleurs qui rend encore plus immatériel et fantasmagorique ce qu'il représente. Par moments, certaines vignettes ressemblent à une version moderne de ce que pouvait faire Bill Sienkiewicz, dans Elektra Assassin notamment. C'est assez perturbant et ça oblige le lecteur à sortir d'une zone de confort. Pour notre part, nous apprécions beaucoup ce style, qui se marie assez bien avec une histoire aussi démoniaque et d'outre-tombe. Un coup d'œil sur les dernières planches, et nous comprenons que si les héros vont être en difficulté et devoir expier leurs fautes passées, d'autres intervenants vont être là pour les sauver. Place aux bad guys à la rescousse, avec notamment Ghost Rider ou Elsa Bloodstone. Suffisamment intrigant pour nous donner envie d'aller plus loin.
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