Respectons la parité. Après avoir pris des nouvelles du mensuel X-Men en kiosque (chez Panini), passons du coté opposé du conflit (AvX) et allons feuilleter Avengers, et ses cinq titres différents.
Les Vengeurs sont bien surs les têtes d'affiche avec deux titres en ouverture. La série Avengers Assemble propose un choc en apparence déséquilibré, entre le nouveau Zodiaque (une association de criminels dont chacun des membres représente un des signes astrologiques) et les héros les plus puissants de la Terre. Sauf que cette fois, un grand méchant vilain tire les ficelles en coulisses, et a doté les malfaiteurs de pouvoirs redoutables. Du coup même Hulk va devoir s'employer sérieusement pour faire prévaloir sa force. Qui est cette menace de l'ombre? Quand vous allez le savoir, vous allez jubiler, car oui, il est de retour, film au cinéma oblige. Cela dit on peut se poser la question : pourquoi aurait-il besoin de losers comme le Zodiaque? Bendis va devoir nous donner la réponse, tandis que Bagley sort des planches propres et appliquées, mieux encore que lors de sa prestation sur Ultimate Spider-Man, à mon avis. Ensuite la série régulière Avengers, qui s'embarque dans l'aventure AvX. Du moins en apparence, car dans les faits, c'est surtout un flash-back qui oppose les Vengeurs à l'A.I.M (des terroristes technologiques) qui rythme ce récit. Grande et divine surprise, puisque Walter Simonson est de retour sur un titre Marvel. Son coup de crayon est immédiatement reconnaissable, avec ce mouvement qu'il imprime de suite au bouclier de Captain America, par exemple, ou encore ces visages carrés et sculpturaux. Les fans vont être aux anges.
Captain America est à l'honneur puisque deux autres séries le mettant en scène sont au menu. Le nouveau titre de Brubaker fête son 11° numéro avec le début d'un nouvel arc. Dans Douche Froide, nous apprenons que tous les témoins récents (anciens repentis) placés sous la protection du Shield, sont ciblés par une nouvelle incarnation de Scourge, cet exécuteur de sang-froid des criminels. Qui est-il, et pourquoi est-il à nouveau en plein action? Ma foi, ça commence de manière classique, mais ça se laisse lire agréablement. Brubaker connait toutes les ficelles du personnage, et Zircher est à la hauteur de l'ambiance et du ton qui doivent transpirer de ces pages. C'est donc crédible. Ce n'est pas le cas de Captain America and Hawkeye, qui touche le fond de la stupidité. Les deux héros sont aux prises avec des sauriens zombies/symbiotes, avec Sauron en guest-star. J'ai beau me creuser les méninges, je ne vois pas trop à quoi peut servir cette histoire, ni comprendre pourquoi elle a été étalé sur quatre épisodes, alors qu'elle pouvait constituer, au maximum, un bon gros fill-in et rien de plus. Cullen Bunn est déjà en panne sèche d'inspiration, et Alessandro Vitti fait de son mieux pour récupérer le tout avec des dessins de caractère, noirs et grassement encrés.
Bonne pioche pour conclure. Qui l'eut cru, mais ce What If, consacré à un espace-temps hypothétique, qui aurait vu triompher le camp de Norman Osborn, durant le siège d'Asgard, est vraiment superbe. En réalité, on pourrait dire : que se serait-il passé si Sentry avait donné la pleine mesure de ses pouvoirs et de sa folie, et s'il avait vite compris que Osborn l'a manipulé et a fait assassiner sa femme? Tous les héros tombent au champ d'honneur, et plus rien ne semble être en mesure de contrecarrer Sentry. La fin de notre planète, tout simplement? Le 200° numéro de What If est une petite perle cachée, qui vaut vraiment d'être dévorée. Guggenheim assure un travail remarquable, et les dessins de Lucio Parillo, dans une veine proche de ce que peut faire Alex Ross, entre autres, sont réellement réussis. Je n'en attendais rien, et pourtant, c'est ma lecture Vf des Vengeurs la plus agréable de l'automne.
Bonne pioche pour conclure. Qui l'eut cru, mais ce What If, consacré à un espace-temps hypothétique, qui aurait vu triompher le camp de Norman Osborn, durant le siège d'Asgard, est vraiment superbe. En réalité, on pourrait dire : que se serait-il passé si Sentry avait donné la pleine mesure de ses pouvoirs et de sa folie, et s'il avait vite compris que Osborn l'a manipulé et a fait assassiner sa femme? Tous les héros tombent au champ d'honneur, et plus rien ne semble être en mesure de contrecarrer Sentry. La fin de notre planète, tout simplement? Le 200° numéro de What If est une petite perle cachée, qui vaut vraiment d'être dévorée. Guggenheim assure un travail remarquable, et les dessins de Lucio Parillo, dans une veine proche de ce que peut faire Alex Ross, entre autres, sont réellement réussis. Je n'en attendais rien, et pourtant, c'est ma lecture Vf des Vengeurs la plus agréable de l'automne.