Scott Snyder essaie, mais impossible pour lui de se détacher de Batman, d'une manière ou d'une autre. Si c'est Tom King qui écrit dorénavant les aventures Rebirth du justicier de Gotham, Snyder donne libre cours à ses envies d'expérimentations avec All-Star Batman, qui démarre ici un nouvel arc narratif bien différent du premier, un peu confus et prétentieux. Le vilain qui ouvre l'album n'est autre que Mister Freeze, qui retrouve un peu de son lustre d'antan, dans sa version tragique et torturée, animé par la soif de ranimer sa femme, qui est plongée dans un état de cryogénisation dont elle ne reviendra jamais.
Le scénariste ne prend pas le chemin le plus droit pour atteindre son but. Le fond est alambiqué, la forme l'est tout autant, puisque tout le premier épisode se rapproche de ce qu'il a pu faire avec Jeff Lemire, sur A.D.: After Death. Les traditionnelles bulles de dialogue sont ici remplacées par de la didascalie continue, qui vient expliciter les enjeux, la tension qui monte entre Batman et son adversaire. Le Dark Knight est venu solliciter l'aide de son ennemi, face à un virus redoutable qui se niche dans les glaces éternelles du pôle, mais l'appel n'est pas entendu, et Freeze insiste dans son délire de trouver une armée à ses cotés, et de réveiller les morts. Au final, tout dérape, Batman passe à l'offensive (qu'un prof de Svt/biologie vienne m'expliquer ce que je n'ai pas compris, please) et une frappe orchestrée par des avions de chasse libère tout de même le virus.
Les autres épisodes aussi sont un peu du même acabit. On y découvre d'autres ennemis récurrents, à commencer par la belle Poison Ivy de Tula Lotay. Sa version est d'une grâce évidente, et tout comme le premier épisode, le lecteur se perd un peu dans des réflexions sur le sens et la véracité de ce qu'il est en train de lire. Des pages qui se suivent, comme dans un rêve éveillé. Arrive juste après le Chapelier Fou, pour là encore des moments qui remettent en question les certitudes, les malaxent, les transcendent, au final. On retiendra donc principalement la qualité visuelle de ce second tome, qui convoque de bons artistes au style personnel (avec aussi un Giuseppe Camuncoli qui se lâche bien plus que sur Amazing Spider-Man) et propose des envolées ou des instants cruciaux qui sont magnifiques. Mais on aime beaucoup moins les effets de manche permanents de Snyder, qui nous emportent sur des chemins trop tortueux, gâchant le plaisir simple d'une lecture super-héroïque, pour en faire un truc exagéré, grossi à l'extrême, avec un Batman qui est toujours aussi malin et intouchable. En gros coupez lui la tête, et vous verrez que Snyder nous fera croire qu'il l'avait prévu, et en avait mis une autre dans sa bat-ceinture, prête à l'emploi.
Signalons aussi une back-up story qui prolonge le focus sur le personnage de Duke Thomas , avec un Francesco Francavilla qu'on retrouve toujours avec plaisir, et qui est vraiment bon et pertinent dans ce genre de mise en scène. Pour le coup, la mayonnaise prend doucement, avec ce nouveau Robin qui n'en est pas un.
Bon, All-Star Batman ça se laisse lire, mais si vous faites l'impasse, vous n'allez pas non plus en avoir des regrets éternels...
Les autres épisodes aussi sont un peu du même acabit. On y découvre d'autres ennemis récurrents, à commencer par la belle Poison Ivy de Tula Lotay. Sa version est d'une grâce évidente, et tout comme le premier épisode, le lecteur se perd un peu dans des réflexions sur le sens et la véracité de ce qu'il est en train de lire. Des pages qui se suivent, comme dans un rêve éveillé. Arrive juste après le Chapelier Fou, pour là encore des moments qui remettent en question les certitudes, les malaxent, les transcendent, au final. On retiendra donc principalement la qualité visuelle de ce second tome, qui convoque de bons artistes au style personnel (avec aussi un Giuseppe Camuncoli qui se lâche bien plus que sur Amazing Spider-Man) et propose des envolées ou des instants cruciaux qui sont magnifiques. Mais on aime beaucoup moins les effets de manche permanents de Snyder, qui nous emportent sur des chemins trop tortueux, gâchant le plaisir simple d'une lecture super-héroïque, pour en faire un truc exagéré, grossi à l'extrême, avec un Batman qui est toujours aussi malin et intouchable. En gros coupez lui la tête, et vous verrez que Snyder nous fera croire qu'il l'avait prévu, et en avait mis une autre dans sa bat-ceinture, prête à l'emploi.
Signalons aussi une back-up story qui prolonge le focus sur le personnage de Duke Thomas , avec un Francesco Francavilla qu'on retrouve toujours avec plaisir, et qui est vraiment bon et pertinent dans ce genre de mise en scène. Pour le coup, la mayonnaise prend doucement, avec ce nouveau Robin qui n'en est pas un.
Bon, All-Star Batman ça se laisse lire, mais si vous faites l'impasse, vous n'allez pas non plus en avoir des regrets éternels...
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