On peut aimer, ou pas, cette mode de publier des série des teasers pour promouvoir les sagas à venir. Souvent, ces teasers promettent plus qu'ils ne tiennent, j'en conviens. Mais quand ils sont jolis, et alléchants, il faut aussi le relever. C'est le cas pour "Ends of the Earth", qui concernera Amazing Spider-Man, à partir du numéro 682. C'est Dan Slot et l'italien Stefano Caselli qui devront réaliser cette nouvelle aventure du tisseur de toile, censée fêter dignement les 50 ans du personnage. Gabriele Dell'Otto a été mis à contribution sur les teasers promotionnels, et le résultat est vraiment excellent. Ne me dites pas que ça ne vous donne pas envie de vous remettre à Spider-Man, si vous aviez décroché? Les Sinister Six contre l'Araignée, pour un duel à mort !
Cinécomics : CHRONICLE Les (més)aventures de trois super-ados
Encore un film qui cause super pouvoirs dans les salles. Chronicle, c'est avant tout la mise en scène de trois anti héros, trois jeunes étudiants sans histoire, qui par le biais d'une surprenante découverte, dans une sorte de grotte, vont acquérir de fascinants dons de télékinésie. Tout cela est filmé caméra au poing, à la manière d'un Blair witch project (ou de Cloverfield), puisque le plus timide et complexé des trois s'est pris de passion pour la vidéo, et utilise l'objet pour immortaliser les faits et gestes de son quotidien sordide (mère gravement malade, père alcoolique, n'en jetez plus...). On saute d'ailleurs d'un appareil à l'autre, puisque fréquemment le film utilise les caméras de surveillances, de petits caméscopes, ou les portables, pour prolonger son parti pris artistique. Rien de guère original tant cette "nouvelle" façon de faire du cinéma a pris pied ces dernières années. On craint même le pire après une entrée en matière plutôt poussive, décrivant la vie de tout les jours de ces teenagers qui s'éclatent à ingurgiter de l'alcool dans des rave-party estudiantines. Heureusement, on passe de Beverly Hills 90210 à une transition drôle et attachante, quand après leur transformation les trois compères s'entraînent à gérer et utiliser leurs dons. Des scènes qui font sourire, voire rire, et secrètement penser qu'au fond, on ne ferait guère mieux. Le rêve de tout geek, devenir un être aux super pouvoirs, et les utiliser avec parcimonie, de peur d'être démasqué et traité comme une bête de foire. Sauf que Andrew a un tallon d'achille, sa personnalité. Introverti, malheureux en famille, sans vrais amis, sa colère intérieure et ses frustrations l'amènent à développer rapidement des capacités notables, et à en user pas toujours à bon escient. Quand il envoie une voiture dans le décor et son conducteur à l'hôpital, ce n'est que l'antichambre de ce qu'il fera par la suite. Le pouvoir corrompt, dit-on. Ici, il est plutôt question de notre individualité, bonne ou mauvaise, du déterminisme social, qui pousse une personne, selon ce qu'elle a enduré, à opter pour la bonne ou la mauvaise voie. Andrew a mangé de la vache enragé, il va enfin pouvoir se venger!
Les lecteurs de comic-books retrouveront, tout au long du film, un cheminement et des références qui éveilleront un écho en rapport avec certaines lectures. Par exemple, lorsque Andrew s'en prend à son père pour la première fois, et le projette à travers la pièce. J'ai déjà lu ce genre de scène, notamment dans les années quatre-vingt-dix, avec un épisode des New Warriors, quand Vance Astrovik blesse gravement son propre géniteur, qui avait l'habitude de l'humilier. Ou encore toute la fin du long métrage, qui n'est pas sans faire le contrepoint d'une série comme Irrécupérable, dont l'argument de base est sensiblement identique (un homme doté de pouvoirs extraordinaire perd la raison, en grande partie à cause de ses difficultés relationnelles avec les autres, et principalement les femmes). Josh Trank, le réalisateur, est un grand fan du genre, et son travail est aussi à voir comme un hommage, mis sur pied sans avoir de budget faramineux ou de coups de pouce substantiels du microcosme hollywoodien. Il parvient cependant à se hisser bien au delà de films fort décevants, comme Super ou encore un bon 50% au moins des productions Marvel, en dosant savamment humour et action, en humanisant ses héros et en les rendant au final assez proches du spectateur, voire même crédibles, ce qui n'est pas sans peine. Tout juste lui reprochera t'on un final bigger than life, et un excès de concession au grand spectacle, qui ressemble plus à une tuerie de jeu vidéo qu'à un petit film bien pensé et conduit de bout en bout. Néanmoins, pour une pellicule mettant en scène des ados à la découverte de leurs pouvoirs et surfant sans vergogne sur la hype du moment (les comic-books n'ont jamais été aussi cools), il y a dans ce Chronicle assez de caractérisation des personnages et de bons moments de cinéma naïf pour que je vous le recommande.
Rating : OOOOO
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