Si je vous ai entretenu hier du petit apéritif que nous réserve Marvel, avec le numéro 0 de Avengers Vs X-Men, certains d'entre vous ont peut être été surpris du rôle tenu par la Vision, qui est donc bel et bien de retour, sous sa forme originale. Pour mieux comprendre ce come-back, je vous conseille donc de lire un peu avant Avengers #24.1 . Pour une fois, cette curieuse manie des ".1" accouche d'un récit fort sympathique à lire. Tony Stark explique à la Vision ce que ce dernier a perdu, durant sa période hors service (je ne parle pas de mort, car il n'est techniquement pas aussi humain que vous ou moi). Pour rappel, le synthézoïde a été écartelé violemment par Mis Hulk, durant la saga Avengers Disassembled, alors que la géante de jade était manipulée par les pouvoirs de la sorcière Rouge. Cette dernière, épouse de la Vision, avait plongé dans une dépression profonde et totalement perdu la tête. La Vision, donc, décide de partir à la recherche de celle qui l'avait rendu si heureux, et avait fini par le trahir, et sa route le mène directement chez son beau-père, Magneto, dorénavant installé dans sa nouvelle vie de retraité de luxe sur l'île d'Utopia. L'entretien sera houleux, entre menace de mort, mâchoires serrées et répliques lourdes de sens. Ce qui pose problème aux Vengeurs, qui n'ont pas été averti de ce coup d'éclat, et se retrouvent donc avec une potentielle bombe diplomatique à désamorcer, qui va encore ajouter au pathos inhérent à AvX, qui s'annonce explosif. Au chapitre des détails collatéraux, signalons que la relation entre Clint Barton et Jessica Drew semble se confirmer au grand jour, et que le parallèle entre Steve Rogers, et la Vision, tous deux revenus parmi nous après un temps plus ou moins long d'absence, apparaît clairement. Deux individus hors de leur temps, qui ont tant à rattraper, et se sentent en décalage avec les attentes du présent. Bendis assure le scénario (bien entendu..) alors que c'est Brandon Peterson qui officie aux dessins. Les fans des X-Men dans les années 90 en auront des frissons. Pour être honnête, je dirais que son travail est plaisant, sans plus. Encore un de ces artistes qui perd beaucoup avec les nouvelles techniques de colorisation et d'impression. Rien ne vaut, parfois, un bon vieux papier granuleux comme celui employé alors pour Special Strange, et des méthodes d'encrage artisanal, pour obtenir un comic-book qui tient la route.
