COVER STORY (11) : THE PUNISHER A MAN NAMED FRANK

Le Punisher n'a pas toujours eu la cote de par chez nous. Pendant de longues années, le personnage n'a pas fait recette en France. Semic a bien tenté de nous offrir les aventures de Frank Castle sous forme de petits albums bimensuels (les Versions Intégrales) mais le projet à tourné au vinaigre dès le numéro six. Du coup, la première grande vague du Punisher, qui déferla sur les States au point que jusqu'à trois titres réguliers lui furent consacrés, passa totalement inaperçue de l'autre coté de l'Atlantique. En conséquence, vous pouvez bien comprendre que la pléthore de numéros spéciaux consacrés à Castle sont souvent ignorés, délaissés. C'est le cas de cette belle histoire de type "western" signée Dixon (le grand scénariste du Punisher, à l'époque -1994) et John Buscema lui même, aux dessins. L'action est située à la frontière mexicano-américaine, en 1910. Le Punisseur de l'époque est un paysan, ancien militaire (il a connu Roosevelt) qui voit sa famille abattue sous ses yeux par d'infâmes renégats. Lui même est laissé pour mort, mais sa motivation est intense, son souhait devient obsession : survivre pour retrouver les malfrats, et les faire payer à jamais de la plus cruelle des façons. Bref, tout change mais rien ne change. Dans sa quête de vengeance, il va se faire employer comme gardien de troupeaux chez MacCaulley, un riche propriétaire sans scrupules, pour le compte duquel il va descendre du voleur de bétail à tour de bras. Avant de retrouver la trace de ceux qu'il traque depuis des mois, et de pouvoir enfin mettre en pratique ses projets. Comme vous le constatez, la ligne directrice est la même qui a conduit à la naissance de "notre" punisher, mais la différence est que toute la genèse et les premiers exploits du redresseur de torts sont ici condensés en une grosse quarantaine de planches, magnifiées par le trait épuré d'un Buscema en pleine forme (son Castle ressemble par moments bien fort à Chabal, le grizzly marketing du rugby français, reconverti en chroniqueur poussif pour Rmc) et lorgnant du coté d'un "Bon, la brute et le truand" ou d'un vieux western spaghetti. Si vous avez du Morricone dans votre discothèque, vous pouvez le ressortir et vous le repassez en boucle pendant votre lecture. Disponible pour une grosse douzaine de dollars, port compris, sur Amazon. Cherchez aussi sur Ebay, cela va de soi.


LA NUIT DES LANTERNES CHEZ DELCOURT : LE DEUIL, LA COLÈRE, L'HORREUR

 Le personnage principal de cet album signé Jean-Étienne s'appelle Eloane. C'est une jeune femme qui retourne dans la maison familia...