DEAD MAN LOGAN #1 #2 : DERNIERE LIGNE DROITE POUR LE VIEUX LOGAN

Nous avions laissé le Old Man Logan gisant inerme, dans la neige, après un combat épuisant contre le Maestro, qui s'est fait décapiter, au passage. En gros, s'agissant du terme de la série régulière, avec le #50, le lecteur moyen pouvait penser que son héros favori venait de trouver la mort. Sauf que non, c'est logique, puisque dans la foulée était annoncée la maxi en douze volets, Dead Man Logan, censée mettre un point final à l'incursion du vieillard griffu à notre époque.
Pas mort, donc, mais presque. En mauvaise santé, le père Logan, obligé de s'injecter un sérum toxique pour booster un pouvoir auto guérisseur défaillant. Du coup, il ne le lui reste plus que quelques mois à vivre, comme le lui annoncent ses alliés mutants, qui le recueillent et le soignent. En si peu de temps, le vieux Logan va t-il choisir de partir à la pêche, ou d'ouvrir un compte assurance vie? Rien de tout ceci, il va sortir les griffes, et tenter de découper en rondelles Mysterio.
Un vilain assez "serie B" ces temps ci, de plus âgé et ringardisé. Oui, mais il s'agit de l'homme qui l'a poussé, dans sa réalité/futur alternatif, à massacrer tous les X-Men, en lui faisant voir et croire ce qui n'était pas. Afin d'empêcher ce carnage, Logan décide de brûler la chandelle par les deux bouts, et d'aller se venger. Il va être épaulé par Clint Barton, un Hawkeye qui est l'objet de plusieurs scènes fort drôles, où le public ne le reconnaît pas, quitte à la confondre avec HotGuy, où à lui préférer Manta! 
Ensemble les deux compères remontent la piste de Mysterio, qui a lui-même reçu la visite de Lady Sinistre, qui compte bien tirer son épingle du jeu, avec notamment l'arrivée sur scène d'un néo-Hydra avec la fille de Crâne Rouge à sa tête.
Bonne surprise. J'attendais le pire, mais Ed Brisson parvient à tout mixer avec fortune. De l'humour truculent, un sentiment d'urgence, une vraie mission plausible et plus compliquée que prévue. Du tout bon, et Mike Henderson au dessin est un choix fort apprécié. Son style est énergique, rugueux, privilégie lisibilité et mise en page, mais ne tombe jamais dans la facilité. Les deux artistes offrent une dernière ligne droite fort sympathique au Vieux Logan, et ce pourrait bien être un des "hit" de 2019. 


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