Fuck Batman.
Il y a comme un schisme dans l'air entre Dick Grayson et son mentor, et du coup le jeune homme, qui dans la série est inspecteur de police, a demandé son transfert à Detroit. Clairement, il est vu d'un œil suspect, car quiconque vient de Gotham a fréquenté les bas-fonds de l'humanité. Grayson n'est pas très aimable mais il est efficace, et surtout, et ça vous le savez tous, quand il enfile son costume de Robin et qu'il s'en prend à des criminels qui touchent de trop près aux petits-enfants, il ne fait pas dans le détail. Son intervention est musclée, c'est un passage à tabac en règle. Incroyable, à côté Batman c'est Blanche-Neige!
En parallèle nous suivons aussi la trajectoire de celle qui est appelée à devenir Raven, une adolescente gothique possédée par un démon, et qui apprend que sa mère n'est pas en fait celle qu'elle disait être, le jour où elle se prend une balle dans la tête, devant ses yeux. Isolée du reste de ses camarades d'école, pourchassée par quelqu'un qui sait ce qu'elle a en elle, la petite s'enfuit et se dirige inévitablement vers Détroit et Dick Grayson, suite également à des visions nocturnes, où elle a revécu le drame des trapézistes que furent les parents de Robin.
Oui la série n'est pas cette merde absolue que nous étions convaincus de regarder, au contraire. Je vais vous dire la vérité, dès les premières minutes, je suis resté scotché devant l'écran, en me disant qu'il s'agissait de loin du produit DC Comics le plus adulte, travaillé, abouti, de tout ce qu'on a vu jusque-là. Un premier épisode donc vraiment convaincant, qui laisse espérer de très bonnes choses, notamment l'évolution du personnage de Robin, appelé à devenir Nightwing, et qui s'émancipe en faisant mal, très mal, quand le besoin se présente. Nous découvrons aussi Starfire, et là c'est plus compliqué, car les premières images qui ont fuité sur le net nous la présentaient sous la forme d'une sorte de prostituée caricaturale. Bien difficile à accepter! C'est en effet la chose la moins réussie de Titans pour le moment; pour autant son apparence et vite justifiée, et on se prend même à penser que si cette Starfire n'est pas celle que nous connaissons en tant que lecteurs, il y a moyen d'en faire quelque chose de concrètement appréciable. On peut donc fermer les yeux, à condition de tirer une croix sur la Starfire des comics.
Et puis n'oubliez pas d'aller jusqu'au bout de ce premier épisode, car la toute dernière scène sert d'introduction au 4e personnage, Beast boy, qui nous est présenté comme un petit branleur, qui utilise ses dons de métamorphe pour son plaisir égoïste. Là encore c'est drôle, bien fait, et ça donne envie d'en voir plus, des le second épisode. Sérieusement, si on m'avait dit que j'allais avoir envie de suivre Titans, il y a encore 24 heures, je me serai mis à éclater de rire. J'ai même dû me faire violence pour le premier épisode. Comme quoi seuls les imbéciles ne changent pas d'avis. Allez jeter un œil, et faites-vous votre opinion.