LE SILVER SURFER CONTRE L'ADMINISTRATION (Silver Surfer 40-41-42)

Retour en 1990. Le Silver Surfer vient de tuer Thanos, par accident. Ce n'est pas une grande perte pour deux raisons. Tout d'abord, car le titan fou projetait d'éliminer la moitié des habitants de l'univers, pour complaire à sa maîtresse, la Mort en personne. Mais aussi parce que ce trépas était bien exagéré : en utilisant un corps calciné fort ressemblant, le grand méchant cosmique était parvenu à tromper son monde, pour mieux tramer dans l'ombre (d'ici à quelques semaines, il allait se déchaîner dans Infinity Gauntlet). Pas de chance pour Norrin Radd, le voilà convoqué sur Dynamo City, un monde artificiel où règne en maître une bureaucratie corrompue et exaspérante, et où il va devoir répondre du meutre de Thanos. Celui ci était en effet devenu citoyen de Dynamo, pour piéger son adversaire, justement. Le procès se déroule finalement bien pour l'ancien héraut de Galactus, mais une fois acquitté, il ne peut quitter Dynamo City, faute d'avoir sur lui la somme nécessaire pour couvrir les frais de justice. Comme ce monde bien particulier confisque toutes les sources d'énergie de ceux qui s'y trouvent, même momentanément, le Surfer n'est plus qu'un être comme les autres, pénalisé même par sa cuirasse argentée, et handicapé par son incapacité à mener une vie normale. Le voici contraint de chercher un travail pour subvenir à ses besoins et pouvoir quitter sa nouvelle prison. Mais il ne fait l'affaire nul part, et même lorsqu'il finit par accepter de vendre ses souvenirs et ses émotions intimes, pour divertir un public de riches notables du lieu, sa crédulité et son manque de discernement en affaire font qu'il se fait rouler dans la farine là encore. Comment le Surfer pourra t'il s'enfuir de cette dictature bureaucratique, privé de ses pouvoirs, et confronté à l'absurdité quotidienne? Une belle parabole qui évoquera probablement certains souvenirs à tous ceux qui un jour ont du affronter l'aveugle obstination de l'administration, qui parfois ne parvient pas à différencier la loi de son interprétation, et provoque des catastrophes et des drames, en voulant bien faire. Une aventure fort plaisante et différente de ce qu'habituellement le lecteur de l'époque pouvait trouver sur la série régulière du Surfer. On doit ce dilemme cocasse à Jim Starlin, qui prouve ici qu'il n'est pas uniquement le chantre des grandes et longues épopées cosmiques, et n'est pas non plus dénué d'humour! Coté dessins, Ron Lim est à son apogée, et l'encrage de Tom Christopher rend hommage à son trait simple et pur, qui sans fioritures permet de belles planches plastiquement réussies. Ces épisodes particuliers ont été proposés en Vf sur les pages de Nova, la revue éditée par Semic, aux numéros 162,163 et 164, durant l'été 1991. Si vous appréciez le personnage, je vous les conseille vivement!


LA NUIT DES LANTERNES CHEZ DELCOURT : LE DEUIL, LA COLÈRE, L'HORREUR

 Le personnage principal de cet album signé Jean-Étienne s'appelle Eloane. C'est une jeune femme qui retourne dans la maison familia...