THE MAN OF STEEL #1 : LES DÉBUTS DE BENDIS AVEC SUPERMAN

On avait quitté Brian Bendis chez Marvel en début de semaine, avec le très mauvais 600° numéro de Invincible Iron Man, on le retrouve ce vendredi chez DC Comics, avec le premier numéro de Man of Steel, qui est censé être l'introduction parfaite à son Superman, dont il a hérité. Force est de constater : il s'en sort bien mieux qu'avec cette bonne vieille Tête de fer. Il faut dire que Bendis a la particularité de bien mieux réussir le décollage plutôt que l'atterrissage. Ici il parvient à présenter un super héros attachant, fondamentalement surpuissant, et pourtant capable de garder un aspect humain évident. Superman est toujours prêt à donner un coup de main, sa super ouïe lui donne la possibilité d'identifier le moindre son dans la ville, et donc d'accourir lors d'un braquage, ou quand des super-vilains de seconde zone se manifestent. Cela lui permet aussi de prêter secours dans un immeuble en flammes, et son souffle incroyable, sa capacité de voler et sa force et vitesse surhumaines, en font le pompier idéal. 
Superman est un boy-scout positif et indispensable, l'incarnation même de que ce pourrait être un type à super pouvoirs, animé de bonnes intentions, motivé par un altruisme inébranlable. Rien de surprenant si ceux (et celles!) qu'il rencontre finissent par être subjugués. Bendis s'amuse et plaisante un peu avec cela, pour autant il n'oublie pas non plus de nous montrer ce qu'est la vie de Clark Kent au journal, et là les choses sont moins faciles que lorsqu'il revêt son costume mythique. N'oublions pas non plus la nouvelle vie du héros en famille, dans la plus grande discrétion, avec Loïs Lane et son fils Jon. Pour le vrai plan super héroïque et savoir ce qui va se produire, il faut attendre la dernière page, le cliffhanger qui donne envie d'en savoir plus. Bien que nous nous répétons, l'essentiel de l'intérêt de ce début est essentiellement focalisé sur le sens et la mission de Superman, ainsi que sur l'effort pour crédibiliser et enraciner la menace à venir de Rogol Zaar, qui s'estime trahi par les kryptoniens et tout une caste de gouvernants cosmiques.

Pour mettre cela en images et rendre cette parution vraiment recommandable, il fallait d'un dessinateur de talent, et DC a choisi un des tous meilleurs : Ivan Reis. On l'a déjà vu plus en forme, néanmoins quand il s'agit de produire des premiers plans ou d'insuffler majestuosité dans les cadrages, il y parvient allègrement. Bref nous sommes plutôt convaincus, et s'il ne s'agit pas d'une lecture totalement indispensable ou bouleversante, elle est suffisamment honnête pour nous inciter à aller au bout de cette mini-série. Brian s'il te plaît, essaie de résister le plus longtemps possible, sur la distance.


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