Soyons honnêtes un instant... nous avions les pires craintes avant d'aborder la 5e série du réseau CW, à savoir Black Lightning. Si nous prenons en compte le costume particulièrement tape à l'oeil qu'il nous a été donné d'entrevoir, et la qualité intrinsèque des premières productions du groupe de Greg Berlanti, il y avait de quoi se faire du mouron. Mais c'est une bonne surprise, car passé l'impact esthétique du personnage, nous nous retrouvons avec une série moderne et bien mieux écrite que celles qui l'ont précédée! Jefferson Pierce n'est plus le super-héros qu'il fut autrefois; il a désormais choisi de défendre sa communauté en devenant le proviseur d'un lycée, et il est admiré et respecté de tous, au point que souvent les gens le considèrent comme une sorte de black Jesus.
La série choisit d'affronter de plein fouet les problèmes raciaux qui affligent l'Amérique; nous sommes encore loin de l'égalité des chances et du respect mutuel. De tous côtés la défiance et la violence grondent. Jefferson essaie de protéger ses filles et de renouer avec son ex femme, et il n'a plus l'intention de réendosser le costume, même lorsque le gang des 100 intensifie son activité et terrorise la ville. Au beau milieu de ce drame communautaire, nous avons un personnage différent, car très loin du jeune gars qui découvre peu à peu ses pouvoirs. Au contraire, nous suivons un adulte responsable, qui fait tout pour rester à l'écart. Car être un justicier implique de faire des sacrifices en terme de vie privée, et de mettre la vie des autres en danger. Jefferson le sait et ne souhaite pas retomber dans cette spirale. S'il fuit les problèmes, pour autant ces problèmes pourraient bien venir le chercher. Une de ses filles a de mauvaises fréquentations, et elle va attirer bien malgré elle l'attention d'anciens ennemis de Black Lightning, au point de se faire enlever. La police est impuissante et de toutes manières, elle cherche les plus basses excuses pour maltraiter la communauté noire, comme lors d'une excellente scène d'un simple contrôle de routine, qui tourne à l'humiliation pour notre héros. Qui a beau vouloir rester discret, il semblerait que Black Lightning soit à nouveau demandé...
Bien entendu, Black Lightning n'échappe pas à son lot de clichés inhérents au genre, et aux besoins de la production. Nous avons ainsi le mentor/aide de camp qui possède un repère caché, et des secrets bien gardés, une bonne tartine d'histoires sentimentales, à commencer par la fille aînée qui assume pleinement son homosexualité mais dont le couple bat de l'aile (et se découvrir elle aussi des pouvoirs ne va pas aider...) et la cadette, dont le petit ami connaît assez vite une tragédie. Mais ça fonctionne relativement bien, car les acteurs sont bons, dégagent un naturel qu'on ne retrouve pas forcément toujours dans les labos de Star Labs par exemple, chez Flash. Il y a une forme de réalisme politique et sociale qui ne quitte pas la série, dans ces premiers épisodes, qui fait qu'on a envie de poursuivre dans l'aventure, car ce qu'on voit dépasse avec surprise le cadre du type qui endosse un costume pour tabasser des méchants dans la rue, pour vraiment acquérir une dimension sociétale plutôt bien brossée. Le personnage est quasiment anonyme pour les non spécialistes des comics, et une série sur l'Eclair Noir ressemblait il y a peu encore à un mirage absolu. Pour autant, les débuts sont encourageants, et prouvent que c'est en marge des justiciers classiques qu'il reste de la place pour les récits et les analyses les plus pertinentes. Reste à tenir sur la distance, et ne pas sombrer dans le mélo so Berlanti.
Bien entendu, Black Lightning n'échappe pas à son lot de clichés inhérents au genre, et aux besoins de la production. Nous avons ainsi le mentor/aide de camp qui possède un repère caché, et des secrets bien gardés, une bonne tartine d'histoires sentimentales, à commencer par la fille aînée qui assume pleinement son homosexualité mais dont le couple bat de l'aile (et se découvrir elle aussi des pouvoirs ne va pas aider...) et la cadette, dont le petit ami connaît assez vite une tragédie. Mais ça fonctionne relativement bien, car les acteurs sont bons, dégagent un naturel qu'on ne retrouve pas forcément toujours dans les labos de Star Labs par exemple, chez Flash. Il y a une forme de réalisme politique et sociale qui ne quitte pas la série, dans ces premiers épisodes, qui fait qu'on a envie de poursuivre dans l'aventure, car ce qu'on voit dépasse avec surprise le cadre du type qui endosse un costume pour tabasser des méchants dans la rue, pour vraiment acquérir une dimension sociétale plutôt bien brossée. Le personnage est quasiment anonyme pour les non spécialistes des comics, et une série sur l'Eclair Noir ressemblait il y a peu encore à un mirage absolu. Pour autant, les débuts sont encourageants, et prouvent que c'est en marge des justiciers classiques qu'il reste de la place pour les récits et les analyses les plus pertinentes. Reste à tenir sur la distance, et ne pas sombrer dans le mélo so Berlanti.
Suivez-nous chaque jour sur Facebook, likez la page
A lire aussi :