Conan le Barbare, c'est un dur à cuire, et même quand vous le croyez mort , dans les situations les plus extrêmes, il trouve un moyen de s'en sortir. Par exemple, vous pouvez l'abandonner sur les restes d'une épave au beau milieu de l'océan, et le laisser mariner dans l'eau glacée pendant 5 jours , au bout du compte, le type est toujours là, aussi enragé, batailleur, et affable qu'avant. Bon en réalité, ce n'est pas si simple, et s'il est secouru par un navire, c'est en fait pour tomber entre les mains d'un groupe d'esclavagistes, qui a comme bonne idée de l'enchaîner, avant de le revendre au port le plus proche. Cette histoire de Gerry Duggan est un excursus le dans le passé du barbare, et clairement, Conan est déjà lui-même, un roc inflexible, qu'on ne peut certainement pas maîtriser avec des chaînes, comme un animal. Et du coup, ce sont les esclavagistes qui vont vite regretter d'avoir repêcher cet inconnu, qui va leur mettre la misère assez rapidement. Au passage, Conan nous apprend à ouvrir une serrure avec les os d'un doigt humain... comment n'y a-t-on pas pensé avant!
L'autre grande bonne surprise, c'est un Ron Garney au sommet de son art, de sa maturité. Le dessinateur emporte l'adhésion dès la première page, où on comprend qu'on va en prendre plein les yeux. Son trait est fouillé, truffé de détails, mais aussi sauvage, brut, emporté, excellent pour un personnage de cette trempe, avec ces caractéristiques. Je vais tenter une comparaison, qui frôle avec le sacrilège, mais ça peut se comparer avec du Buscema (ou mieux encore, du Joe Kubert) d'époque, c'est fort, suggestif, et mis en couleur parfaitement par Richard Isanove.
Et en plus, je vous l'avoue, je ne suis pas du tout in inconditionnel de Conan. Mais diantre, quand c'est beau c'est beau!
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