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FAITH ET LA FUTURE FORCE : FAITH POUR SAUVER LE MONDE!

Ce volume ne suit pas la numérotation habituelle des aventures de Faith; il s'inscrit néanmoins pleinement dans la continuité. Jody Houser nous présente une héroïne telle que nous avons appris à la connaître, à savoir pétrie de pop culture, une geekette en puissante. Elle va être tout simplement être investie, dans ces pages, de la mission suprême de sauver le monde, et ceci à travers une série de voyages dans le temps, qui ne sont pas pour déplaire à la blonde en forme(s), qui est une fan inconditionnelle de Doctor Who... et qui d'ailleurs en joue au moment où elle est "convoquée".

Le schéma est simple; Faith est recrutée, en tant que chef de file d'un groupe de héros qu'elle est censée mettre sur pied elle-même, afin de combattre une entité qui avale et dissout le tissu temporel, et les êtres qu'il contient. Neela Sethi espère beaucoup de Faith, qui va donc aller chercher parmi ses anciens amis et alliés, et puisque ça ne suffira pas et mènera au désastre, elle va même tenter d'englober les principaux héros de l'univers Valiant dans sa quête de justice (Unity). L'adversaire qu'elle découvre à chaque fois ressemble à un grille-pain sophistiqué, assez absurde dans son design, mais dont la mission est dramatiquement fatale. D'ailleurs, c'est ça qui est intéressant, le ton est très léger, et pourtant les enjeux sont énormes, et les échecs successifs, qui fonctionnent comme autant de boucles nous ramenant au point de départ, entraînent à chaque fois de subtiles variations.
Les dessins sont de surcroît d'un bon niveau. Plusieurs dessinateurs se succèdent, et si les styles ne sont pas toujours identiques, nous avons quand même du plaisir à retrouver des planches soignées, et fort lisibles, d'artistes comme Barry Kitson ou Diego Bernard (mes deux préférés ici). Sans être une lecture totalement indispensable, qui marquera son époque, on peut considérer que si le but d'un comic book est d'être divertissant et frais, alors ce Faith et la Future force mérite amplement de finir sur vos étagères. Chez Bliss Comics. 



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Ce petit "Popeye" est à la vente. A5 papier 250g, aquarelle et copics 5 euros

FAITH TOME 2 (BLISS COMICS) : DOUBLES ET FAUX-SEMBLANTS

C'est dans ce second tome que commence vraiment la série régulière de Faith, à savoir la super-héroïne du moment chez Bliss Comics (et Valiant). L'accent est mis d'emblée sur la vie quotidienne du personnage. Pas d'enjeux cosmiques ou d'histoire de tragédies poignantes, elle divise son temps entre son emploi de blogeuse mondaine, et sa vie personnelle, de geekette portée sur les comics et les univers fantastiques, qui doit en parallèle composer avec une double identité qu'il n'est pas aisé de garder secrète. Une perruque rousse et quelques artifices comme des lunettes, cela ne peut guère tromper longtemps son monde, encore moins quand on fréquente des spécialistes du cosplay, qui sont habitués à ce type d'accessoires. Faith est épaulée par Archer (avez-vous suivi les aventures d'Archer et Armstrong?) et elle fait donc son trou à Los Angeles, ville américaine célèbre pour sa vie hors norme, et ses stars du cinéma. Parlons-en... Depuis longtemps notre héroïne a un gros faible pour Chris Criswell, une sorte de parodie du célèbre comédien qui interprète Thor dans la vraie vie. Celui-ci va lui fixer un rendez-vous inattendu, pour une séance photo, qui va devenir très rapidement un piège saugrenu, dans lequel la blonde en costume blanc va tomber tête la première. Il faut dire que juste auparavant, un simple cambrioleur déjà avait failli la mettre Ko au moyen d'une arme inconnue qui l'avait paralysée. Bref, posséder une identité costumée n'est pas de tout repos, et c'est aussi particulièrement dangereux. La série de Jody Hauser  reste positive et fraîche, adaptée au public moderne, qu'elle lisse dans le sens du poil avec cette Faith bien plus proche de son lectorat que nombre de ses collègues à pouvoirs. Tel est le secret. 

Les faux semblants du titre se réfèrent aussi au physique des personnages. Faith par exemple, ne ressemble en rien aux bimbos en latex qui d'habitude sauvent le monde avec leurs pouvoirs de séduction. Elle est en surpoids évident, mais elle vole. Son ennemi, dans cet album, est d'une beauté presque parfaite. Un bellâtre taillé pour inspirer le désir et jouer le rôle du sauveur de ces dames. Sauf que derrière la plastique enviable et enviée, se cache un esprit mauvais, qui se complaît à envisager et penser le mal. L'habit n'a jamais fait le moine, et c'est ici encore plus évident.
Le premier volume m'avait laissé sur ma fin. Je n'avais pas accroché plus que cela à ce titre que tout le monde encensait. Le second est meilleur, indubitablement. Son capital sympathie vient d'une certaine écriture simple et immédiate, qui ne cesse de faire des clins d'oeils en direction de la geek culture, jusqu'à situer les deux derniers épisodes dans une convention comics, où se produit un étrange cas de dédoublement pour Faith. 
Le dessin est pour une grande partie l'oeuvre de Pere Perez, avec le renfort de Marguerite Sauvage pour des séquences plus oniriques. C'est du bon travail, les deux visions sont complémentaires et bien définies, et l'aspect visuel de ces aventures colle très bien aux intentions affichées. Ici rien n'est à prendre avec trop de sérieux, il n'est pas question de fin de l'univers, ou d'invasion de zombies. Voilà une sortie qui laisse le quotidien et les tracas de la vie banale assumer une importance notable. Une sorte de "Friends" croisé avec une série super-héroïque. Si c'est ce ton que vous cherchez, cet esprit, Faith est fait pour vous. Si vous êtes à la recherche d'un drame épique, laissez tomber de suite. 



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FAITH TOME 1 (BLISS COMICS) : À LA CONQUÊTE D'HOLLYWOOD

Faith Herbert n'a pas eu de chance, étant petite. Elle est devenue orpheline après avoir perdu ses parents dans un accident de la route. Après une enfance passée à devenir ce qu'on qualifierait aujourd'hui de parfaite geekette, Faith s'est rendue compte qu'elle possédait des pouvoirs de télékinésie, pouvant même voler. Au sein d'un groupe de jeunes apprenant à maîtriser leurs facultés (les Renégats, voir pour ceci la série Harbinger) et face à la menace de Toyo Harada et ses hommes, elle a compris que ses dons pouvaient faire d'elle une super héroïne. Oui mais voilà, Faith adopte un profil bas, se construit une double identité, et travaille désormais pour un site web d'actualités médiatiques, écrivant des articles qui n'obtiennent pas un franc succès. Chez Zipline, affublée d'une perruque et de lunettes, personne ne fait le rapprochement entre la timide et pas très affirmée journaliste, et la super héroïne Zephyr en tenue blanche et cheveux blonds. Jusque là, le pitch de départ emprunte à tous les codes du genre (Superman), et ne brille pas par son originalité. Alors pourquoi le succès et le buzz autour de ce titre en particulier? Tout simplement car Faith n'est pas une bimbo en maillot de bain moulant, à la plastique parfaite. Nous sommes loin de Psylocke ou Emma Frost. Faith est une jeune femme bien en chair, ayant même un embonpoint fort prononcé. Elle a des kilos à perdre mais ne semble pas trop s'en soucier. Elle s'assume ainsi, ce qui est quand même plus simple quand vous pouvez voler, que vous avez des super pouvoirs, et que votre précédent petit ami est assez canon. Mais bête comme ses pieds, au point de participer à une émission de télé réalité stérile, avec sa nouvelle petite copine comme cerise sur le gâteau. Faith doit donc supporter ce genre de banalités navrantes, bosser pour ses articles, et mener l'enquête dans les cieux de Los Angeles (capitale du surfait)


Faith, c'est aussi une série (enfin ici c'est la première mini série qui est publiée) qui puise ses racines dans le quotidien, routinier, voire morose. L'héroïne fantasme sur un acteur de cinécomics, et au boulot elle n'as pas des relations faciles avec sa supérieure. Personne ne sait qu'elle a des dons spéciaux mais cela ne l'empêche pas de vivre. En réalité, son poids, sa silhouette particulière (pour une série de ce type) sont finalement très marginaux comparé à l'intrigue, qui par ailleurs tarde à décoller et se révèle plutôt mince. Nous sommes dans l'univers Valiant, alors attendez-vous à quelques références, comme la présence de Archer (sans Armstrong), mais cela ne constituera absolument pas un barrage pour le nouveau lecteur. Lentement, la scénariste Jody Houser donne de l'épaisseur (jeu de mot douteux) à son personnage, mais il est clair qu'il faut avoir envie de s'attacher à ce type de récit, intimiste et drôle, journalier et presque gossip, qui évacue en grande partie la dynamique traditionnelle des combats de super-héros. Cette notion est présente avec l'apparition d'un peuple alien qui a formé une secte et se pose en menace du jour, mais cela aurait pu être n'importe quoi d'autre, tant on sent que ce n'est pas la préoccupation majeure du jour.
Au dessin, Francis Portela est clair, concis, agréable. Pas d'effets spéciaux ou d'innovations éclatantes, tout est fait pour privilégier lisibilité et clarté. Avec aussi la participation de Marguerite Sauvage, qui s'occupe de plusieurs pages qui dévient de la réalité de l'intrigue, des excursus oniriques qui nous permettent de se sentir plus proches encore de cette geekette qui nous ressemble peut-être.
Au final, nous avons là un album assez attachant, mais dénué d'enjeux majeurs. C'est une tranche de vie, un portrait de jeune fille maladroite et qui cherche sa place, avec en prime des pouvoirs, mais pas vraiment une sortie super-héroïque classique. Faith puise ses forces dans le filon girly actuel (Miss Marvel, Captain Marvel) tout en mettant en avant l'humanité de son personnage, laissant ses facultés à l'arrière-plan, et ne cachant aucune rondeur (la chair entre à grand peine dans le costume). A défaut d'être un tome 1 inoubliable, il y a du capital sympathie évident, et qui plus est Bliss Comics le propose à dix euros, ce qui pourrait justifier l'achat. A ce prix, on peut tenter. 




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