WONDER WOMAN REBIRTH TOME 3 : LA VERITE (1° PARTIE)

Pour une fois, c'est à Steve Trevor de sauver Wonder Woman, face à l'intervention du colonel Maru. Nous ne sommes pas sur Themyscira, non, la ruse est éventée, et c'est un peu le branle bas de combat, dès l'introduction de ce tome 3. Il faut sauver les meubles, et ce ne sera pas facile, avec une Wonder Woman qui sombre bien vite dans une sorte de folie/illusion permanente, dont elle ne parait pas se remettre. Donc en gros, la femme d'affaires Veronica Cale a de nouveau des envies pressantes de mettre la main sur l'île du Paradis et la plus grande amazone de la planète, et cette dernière est au plus mal, puisqu'on la retrouve internée sous le nom de Diana Prince, avec en prime les pseudos quolibets des soignants, qui font justement remarquer que Wonder Woman n'aurait aucun mal à sortir de sa cellule, plutôt que de se morfondre en restant tapie dans l'ombre. Le coup du héros qui perd la boule, et se retrouve carrément dans une pièce capitonnée, ce n'est pas nouveau, et ici on a un peu de mal à comprendre pourquoi une lutteuse hors pair, qui est descendue et a combattu en Enfer, en arrive à ce stade de prostration. Greg Rucka a de la suite dans les idées et il a des plans précis, depuis le départ de la série Rebirth, pour jouer avec les apparences les faux semblants, et faire triompher en définitive la vérité, mais les chemins qu'il emprunte sont tortueux, et il nous perd en route à plusieurs reprises. Comme il le dit lui-même à une reprise, ce sont les opinions et ce que nous pensons de nous-mêmes qui finissent par nous forger, et notre destin est aussi ce que imaginons ou osons être. Ainsi en sera t-il pour Wonder Woman, et ses alliés.


C'est aussi le moment de voir ce qu'il reste d'huamnité ou d'espoir en Barbara Ann, alias Docteur Minerva, alias Cheetah, en raison d'une malédiction dont l'origine pourrait, conceptuellement, être imputée à Wonder Woman. Dont l'amour et la compassion lui ont aussi permise de guérir. On retrouve avec plaisir Ferdinand, que les lecteurs du premier run de Rucka avait adoré dans son rôle de cerbère cuisinier, récemment republié dans la collection Signatures de DC Comics. Et on assiste, page après page, aux dénouement d'intrigues au long cours, avec au dessin un Liam Sharp dont le trait est toujours efficace, sombre, lourdement encré, capable d'instaurer une ambiance parfois martiale. On le préfère à Renato Guedes, au style ici trop inégal et moins soigné, ce qui a des répercussions sur les formes et le visage de la belle Amazone, qu'on a déjà vue plus gâtée que dans le premier épisode d'introduction. 
Le récit ne manque pas d'ambition, parvient à justifier un peu tout le monde, y compris Veronica Cale, dont le drame primordial explique une aversion évidente des dieux, et des dégâts qu'ils peuvent causer, sans même se soucier des pauvres mortels qui sont les victimes. Pour autant, Wonder Woman et ses bons sentiments est-elle une menace, ou la solution aux maux du monde? C'est aussi un des enjeux de ce troisième volume, qui nécessite vraiment d'avoir bien en vue les deux premiers, pour être apprécié. 



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