Hunted, et nous voici à la conclusion de la première saga importante imaginée par Nick Spencer. La situation est dramatique en plein Central Park, avec un dôme qui recouvre une partie de la zone, transformée en champ de bataille, ou pour être plus exact en territoire de chasse orchestré par Kraven. Les proies, c'est-à-dire les victimes, c'est Spider-Man, mais aussi ses alliés comme le docteur Curt Connors, ou la chatte noire, ainsi que des touristes et tout un ensemble de vilains, qui ont endossé le costume totémique d'autres animaux, comme par exemple le vautour, à la tête de la rébellion. L'ensemble a été construit par Arcade mais cela est presque un fait mineur, tant est si bien qu'à la fin, ce point de détail est tombé dans l'oubli. Reste la figure de Kraven, qui pousse Spider-Man dans ses derniers retranchements, et souhaite l'obliger à faire des choix capitaux, comme celui par exemple de tuer.
Kraven justement est déjà mort, pour ensuite ressusciter, il est au centre de sagas totalement inoubliables mais aussi le protagoniste malgré lui de retours pas forcément réussis, et l'impression est que le personnage est désormais en bout de course. Ici Spencer lui offre donc une dernière sortie, en espérant qu'elle soit la bonne, car oui mesdames et messieurs, même s'il s'agit de comics mainstream, un jour ou l'autre il faut savoir inventer de nouveaux concepts et saluer dignement les anciens.
Parmi les faits marquants de cette dernière partie, le Lézard, à nouveau transformé en reptilien brutal, qui tente de conserver un minimum de dignité et de contrôle, et le face-à-face final entre Kraven et Spider-Man, sans oublier aussi le fils du premier cité, qui va avoir une importance capitale dans la résolution de l'aventure. Humberto Ramos s'en donne à cœur joie dans son style cartoony et très caricaturale, et il faut admettre que sur certaines planches cela marche à la perfection, comme lorsque Kraven sombre dans la folie et éclate de rire. Au passage il salue définitivement la série et tire sa révérence avec brio.
Hunted, c'était quelque chose de très intéressant à lire, de très fun, qui ressemble finalement à ce qu'aurait pu écrire un Dan Slott il y a quelques années, mais il y a tout de même un arrière-goût ranci qui finit par prendre, et on aimerait vraiment que Spider-Man parte sur de nouveaux territoires, totalement inexplorés, dans les mois à venir. Du neuf du neuf du neuf!
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