SPIDER-MAN UNIVERSE 1 : VENOM de Rick Remender

Premier numéro de Spider-Man Universe avec le retour sur le devant de la scène d'un des ennemis légendaires du tisseur de toile. Non pas que Venom avait complètement disparu de nos radars. Au sein des Dark Avengers, par exemple, nous avions sa plus récente incarnation, ce croisement finalement stérile entre l'ancien scorpion, Mac Gargan, et le symbiote extra terrestre. Mais Venom, le vrai, c'était autre chose, tout de même. Ne demandons pas non plus l'impossible à Eddie Brock, le titulaire du costume, pour commencer. Le pauvre a guéri miraculeusement d'un cancer grâce à Mister Negative, et s'est vu affublé de nouveaux pouvoirs assez similaires à ceux qu'il avait autrefois, encore qu'opposés. Place à l'Anti Venom! C'est donc Flash Thompson, ancien badass des années lycées de Peter Parker, joueur de foot américain de talent, mais piètre étudiant, qui touche le gros lot. Il faut dire qu'au retour de la guerre en Irak le pauvre a été amputé de ses deux jambes. Flash est vraiment très patriotique, puisqu'il s'était déjà engagé voilà quarante ans pour aller défendre sa patrie en Asie, comme quoi les personnages de comic-books, ils ne prennent pas une ride! Recruté par les services secrets militaires, il se soumet volontairement à la funeste symbiose pour opérer en grand secret, sur ordre de ses supérieurs, et dans l'intérêt de l'Etat. Pas plus de 48 heures consécutives, autrement il perdrait le contrôle de son hôte. Remender a bien compris les enjeux et insiste sur le désir de Flash de se rendre à nouveau utile, et pour cela il est prêt à tout. Du coup on l'envoie en Terre Sauvage, sur les traces d'un convoi de vibranium. Mais une fois sur place, il va lui falloir composer avec des ennemis motivés, Kraven le Chasseur, et même son propre costume. Une série de problèmes qui culminent dans un cinquième épisode où le grand gaillard semble désespéré et tourmenté psychologiquement. Un pacte avec le Diable ne se passe jamais de gaieté de coeur. L'action est omniprésente et évite de tomber dans l'écueil du misérabilisme de l'handicapé qu'on pointe du doigt, alors que les dessins de Tony Moore, qu'il n'est plus besoin de présenter, sont vraiment à la hauteur, dynamiques à souhait, quand on apprécie son style particulier. Venom, Flash Thompson, deux destins qui se lient et restent pourtant très antagonistes. Une dualité poignante, qu'on surveillera de près, dans les prochains mois. Pour le moment, un bon début à saluer.

Rating : OOOOO


CYBORGS TOME 1 : RONIN (CHEZ SOLEIL)

 Tous les amateurs de science-fiction et d’anticipation ont rendez-vous chez Soleil pour le premier tome d’une nouvelle série en cinq albums...