LES VENTES DE MARS : MARVEL REPASSE DEVANT DC

Jetons un coup d'oeil au classement des ventes de comic-books aux Etats-Unis, pour le mois de mars, juste histoire de voir où en est le marché, quelques mois après la déferlante Dc le reboot, et au moment où Marvel s'apprête à lancer la première grande phase de sa riposte, avec Avengers Vs X-Men. Et bien pari gagné pour le moment, puisque AvX semble déjà recueillir les suffrages des lecteurs. Dans la foulée, Avengers Assemble, dernier né de la famille des Vengeurs, réussit un très bon score. Mais pour le reste, Dc encore et toujours, avec les positions surprenantes de Flash et surtout Aquaman, deux héros longtemps mal en point, et qui prouvent qu'avec une équipe d'artistes compétents, on peut faire de (petits) miracles. Kick-Ass 2 est 32°, ce n'est pas si formidable que cela. Animal Man est tout juste 56°, c'est une injustice criarde. Le Punisher de Rucka est 89°, il va falloir appeler le docteur. Voilà le top 30 :



1 AVENGERS VS X-MEN #1 $3.99 MAR
2 AVENGERS VS X-MEN #0 $3.99 MAR
3 JUSTICE LEAGUE #7 $3.99 DC
4 BATMAN #7 $2.99 DC
5 AVENGERS ASSEMBLE #1 $3.99 MAR
6 ACTION COMICS #7 $3.99 DC
7 GREEN LANTERN #7 $2.99 DC
8 DETECTIVE COMICS #7 $2.99 DC
9 BATMAN THE DARK KNIGHT #7 $2.99 DC
10 SUPERMAN #7 $2.99 DC
11 FLASH #7 $2.99 DC
12 AQUAMAN #7 $2.99 DC
13 BATMAN AND ROBIN #7 $2.99 DC
14 UNCANNY X-MEN #8 $3.99 MAR
15 AMAZING SPIDER-MAN #682 $3.99 MAR
16 UNCANNY X-MEN #9 $3.99 MAR
17 AGE OF APOCALYPSE #1 $2.99 MAR
18 AVENGERS X-SANCTION #4 $3.99 MAR
19 WOLVERINE AND X-MEN #7 $3.99 MAR
20 AVENGERS #24 $3.99 MAR
21 AVENGERS #24.1 $2.99 MAR
22 AMAZING SPIDER-MAN #681 $3.99 MAR
23 NEW AVENGERS #23 $3.99 MAR
24 TEEN TITANS #7 $2.99 DC
25 WONDER WOMAN #7 $2.99 DC
26 UNCANNY X-FORCE #23 $3.99 MAR
27 GREEN LANTERN NEW GUARDIANS #7 $2.99 DC
28 BATWOMAN #7 $2.99 DC
29 ULTIMATE COMICS SPIDER-MAN #8 $3.99 MAR
30 BATGIRL #7 $2.99 DC 



Niveau parts de marché, Marvel reste devant Dc, mais comme vous le voyez sur ce "camembert", derrière les deux ténors, c'est le vide. Une position dominante qui n'est pas pour rien dans la sclérose de certains titres, qui souffrent d'un manque cruel d'imagination.


WORLD WAR HULK REVIENT DANS LA COLLECTION MARVEL SELECT

World War Hulk, again. Après la version en Marvel Deluxe, voici venir celle en format économique, c'est à dire dans la collection Marvel Select. L'intégrale de la saga, prologue compris (Worldbreaker), Aftersmash inclus, pour un tout petit peu plus de seize euros. C'est le moment ou jamais pour y jeter un oeil, au cas où vous seriez parmi les retardataires. Voilà de quoi il s'agit, suivez le guide. 


Hulk est vert. De rage. Il faut dire que le géant de jade s’est fait exilé dans l’espace par ses anciens compagnons d’arme. Figurez vous que les Illuminati, une sorte de secte élitiste comprenant la crème du monde superhéroïque, ont décidé de se débarrasser du colosse en le plaçant dans une fusée, destination une gentille planète verdoyante et inhabitée où il n’embêtera plus personne et trouvera le calme tant désiré. Seulement voilà, la navette n’arrive pas à destination, mais plutôt sur un monde guerrier où Hulk est vite réduit en esclavage, transformé en gladiateur, puis où il devient le héros d’un peuple, une icône; dulcis in fondo il trouve l’amour et semble enfin comblé. Catastrophe donc le jour où son vaisseau terrien explose mystérieusement, entraînant de la sorte la mort de Caiera son épouse locale, et du petit qu’elle portait en son sein. La vengeance va être terrible ! Epaulé par ses compagnons d’armes les plus fidèles, Hulk revient sur Terre pour réduire les Illuminati en poussière. Qui ne peuvent plus se cacher : Le voilà !










Que de subtilité dans ce retour du géant vert. Hulk commence par un petit détour sur la Lune où il retrouve Flèche Noire, leader des Inhumains, et membre de la secte Illuminati. Ce dernier ne fait bien entendu pas le poids, et se fait très sévèrement exploser la tête. Hulk débarque ensuite sur Terre, où il réclame qu’on lui livre les « traîtres » responsables de sa condition. Tony Stark, alias Iron Man, a beau se construire une armure étudiée pour l’occasion, Hulk n’en a cure et le traite comme une vulgaire boîte de conserve qu’on aurait juste un peu de mal à ouvrir. Voilà pour le plot de la première partie de ce qui fut le grand "marvel-event" de 2007, et que nous pouvons aujourd'hui relire avec le recul qui s'impose, mais aussi avec le plaisir évident que procurent les Marvel Deluxe, ces albums de prestige publiés par Panini, ou autres Marvel Select, pour les lecteurs qui désirent économiser. Bien sur, pour ce qui est de la psychologie et de la subtilité, WWH lorgne plutôt du coté des bons ( ? ) films de Van Damme que vers une probable palme d'or cannoise. Romita Junior nous offre de bien belles planches, et d’autres plus contrastés, mais pour ceux qui aiment son style, ça reste une bonne prestation graphique. Le sang et les blessures s'y trouvent à foison, parfois caricaturés comme pour atténuer l'effet d'une boucherie fort improbable. Le plus ennuyeux dans cette histoire, c’est son coté « peu crédible ». Hulk a beau être vraiment fort, et il a beau être épaulé par quelques extraterrestres remontés, je me rappelle que par le passé Wolverine ou Spiderman réussirent à lui tenir tête dans de vieux épisodes des 80's et 90’s. Et voilà que cette fois, avec le monde Marvel contre lui, Hulk est si enragé qu’il résiste à tout et à tous ? En tous les cas, ce comics est avant tout un vaste exutoire : Hulk va tout casser, Hulk détruire et détruire encore, Hulk pas content et tu vas chier du sang (copyright Nukstrike). Réjouissant sur le moment, mais aussi banalement assez frustrant, quand on constate que tout cet excès de colère n'a finalement pas apporté grand chose à la cosmogonie Marvélienne : de la baston jusqu'à plus soif, des héros humiliés et des dégâts en pagaille, et puis on oublie tout et on recommence : voici qu'arrivent les Skrulls et leur "invasion secrète", enchaînons, enchaînons, sans transition... Ah si, une conséquence logique, il y en a une : l'arrivée de Rulk, le hulk rouge de Jeph Loeb, qui a été encensé par certains (bien peu) et répudiés par les autres (la grande majorité, en gros tous les lecteurs possédant un minimum de sens critique). WWH, ça le fait vraiment, à condition de le prendre pour ce qu'il est : un divertissement simple et immédiat, sans grande portée artistique. 





Rating : OOOOO

LA NUIT DES LANTERNES CHEZ DELCOURT : LE DEUIL, LA COLÈRE, L'HORREUR

 Le personnage principal de cet album signé Jean-Étienne s'appelle Eloane. C'est une jeune femme qui retourne dans la maison familia...