La saga de Proteus commence sur l'île de Muir, le fief de la généticienne Moira Mc Taggart. Celle ci effectue une batterie de tests sur la personne de la jeune Jean Grey, dont les pouvoirs sont encore tout à découvrir, et semblent aussi illimités que préoccupants. A cette époque, un malentendu divise les X-Men. Jean et Hank McCoy sont persuadés que leurs compagnons sont morts, alors que ceux-ci ont la même impression funeste. Mais les retrouvailles ne vont pas tarder, et Scott Summers peut à nouveau embrasser tendrement la belle rouquine télépathe à Muir Island. Cela dit, l'accueil n'est pas aussi chaleureux que prévu, et il semblerait que quelque chose ronge intérieurement la jeune fille, prend lentement possession de son âme. Ce sera l'occasion d'une longue et poignante aventure (le Dark Phénix) mais ce n'est pas tout à fait le propos aujourd'hui. Non, le vrai danger immédiat, c'est le fils de Moira, un certain Proteus, capable d'altérer le tissu même de la réalité. Il est aussi en mesure de passer d'un corps à un autre, d'un hôte à un autre, qu'il abandonne ensuite, totalement consumé : tel est la malédiction qui accompagne les dons qui lui sont conférés. Rapidement, les cadavres s'accumulent et Jean est plus déboussolée que jamais. Voilà qu'elle se retrouve mentalement projetée dans la passé, au XVIII siècle, dans la peau d'une certaine Lady Grey, amante de Jason Wyngarde, aussi beau que magnétique et diabolique. Ce qui tombe mal, car pour arrêter Proteus, les X-Men ont vraiment du pain sur la planche, et ils sont loin d'avoir trouvé une parade facile.
A bien y regarder, il y a une pointe de vampire, ou de zombie, dans ce Proteus qui s'empare des corps qui ensuite se décomposent. Il est une menace d'autant plus forte que l'intégrité physique s'en trouve compromise à jamais, et couplée à une possession totale de l'esprit, une perte de l'individualité, de la personne même. Claremont tisse avec patience ses intrigues, parfois durant plus d'un an, pour en arriver à une conclusion chargée en pathos. Là, il parvient à croiser les fils des mésaventures du fils de Moira, avec l'imminente transformation de Jean Grey en Phénix Noir. Le tout en caractérisant une petite île et son habitacle (Muir) qui reviendront par la suite souvent dans le microcosme mutant. John Byrne et son trait souple, vivant, clair, est l'excellent dessinateur chargé de donner vie à ce théâtre des émotions, qui s'agite bien sur avec la naïveté propre de l'époque, qui fait en partie son charme aujourd'hui. Les habitués de la librairie Panini savent que cette saga est disponible dans les intégrales X-Men, à l'année 1979. En 2013 Panini compte les rééditer, je rappelle cela au passage. Les plus anciens ont peut être conservé les revues Special Strange 26 à 28, avec à l'intérieur Proteus et les mutants. Pour compléter le sommaire de cette parution, nous trouvons de petits récits issus de Classic X-Men. Le plus pertinent d'entre eux oppose Wolverine à Proteus, et nous montre les capacités de résistance du canadien griffu face au fils de Moira Mc Taggart. Ce sont de brefs desserts (une dizaine de pages) qui étaient ajoutés à la réédition des numéros de Uncanny X-Men, aux States, sous forme de fascicule semblable aux originaux, avec des couvertures différentes. Voilà un X-Men Classic fort agréable et recommandé, sauf que nombre d'entre vous possèdent déjà ces épisodes mythiques, sous une forme ou sous une autre.
A bien y regarder, il y a une pointe de vampire, ou de zombie, dans ce Proteus qui s'empare des corps qui ensuite se décomposent. Il est une menace d'autant plus forte que l'intégrité physique s'en trouve compromise à jamais, et couplée à une possession totale de l'esprit, une perte de l'individualité, de la personne même. Claremont tisse avec patience ses intrigues, parfois durant plus d'un an, pour en arriver à une conclusion chargée en pathos. Là, il parvient à croiser les fils des mésaventures du fils de Moira, avec l'imminente transformation de Jean Grey en Phénix Noir. Le tout en caractérisant une petite île et son habitacle (Muir) qui reviendront par la suite souvent dans le microcosme mutant. John Byrne et son trait souple, vivant, clair, est l'excellent dessinateur chargé de donner vie à ce théâtre des émotions, qui s'agite bien sur avec la naïveté propre de l'époque, qui fait en partie son charme aujourd'hui. Les habitués de la librairie Panini savent que cette saga est disponible dans les intégrales X-Men, à l'année 1979. En 2013 Panini compte les rééditer, je rappelle cela au passage. Les plus anciens ont peut être conservé les revues Special Strange 26 à 28, avec à l'intérieur Proteus et les mutants. Pour compléter le sommaire de cette parution, nous trouvons de petits récits issus de Classic X-Men. Le plus pertinent d'entre eux oppose Wolverine à Proteus, et nous montre les capacités de résistance du canadien griffu face au fils de Moira Mc Taggart. Ce sont de brefs desserts (une dizaine de pages) qui étaient ajoutés à la réédition des numéros de Uncanny X-Men, aux States, sous forme de fascicule semblable aux originaux, avec des couvertures différentes. Voilà un X-Men Classic fort agréable et recommandé, sauf que nombre d'entre vous possèdent déjà ces épisodes mythiques, sous une forme ou sous une autre.