Je suis la Panthère Noire! Voilà un personnage qui n'a jamais eu jusqu'ici la célébrité qu'il mérite et aurait du obtenir, au regard de son statut un peu spécial. Il suffit de lire l'épisode des Avengers, inséré dans cette anthologie, pour avoir un petit résumé de la carrière de The Black Panther. Nous avons là un souverain, chef d'État d'un pays africain immensément riche. Il faut dire qu'au Wakanda, les réserves de vibranium, un de ces métals imaginaires dont l'univers Marvel a le secret, font le bonheur d'une civilisation technologiquement très avancée, dont le plus digne représentant hérite d'une charge ancestrale, qui se transmet d'une génération à l'autre. L'actuelle Panthère Noire est T'Challa, et il défend son peuple contre les agressions extérieures et des menaces plus "cosmiques". La première apparition du personnage remonte à des épisodes des Fantastic Four, qui sont bien entendu présents en ouverture de cet album. Nous sommes à une époque un peu plus naïve, où les héros, lorsqu'ils se rencontrent, commencent d'abord par ne pas se comprendre et se taper dessus, pour de multiples raisons, du quiproquo entre bonhommes à super-pouvoirs, à la blague ou à l'épreuve mal ficelée. Nous sommes en plein dans l'ère Stan Lee et Jack Kirby et les amateurs de vintage se réjouiront. On passe ensuite à Jungle Action, là où vraiment la Panthère Noire est devenu quelqu'un de structuré, et a gagné en profondeur. Les fans purent lire des épisodes écrits par Don Mc Gregor, qui surprennent en interrogeant véritablement l'existence même du héros et du Wakanda, creusant dans le racisme ambiant, l'acceptation de l'autre, lorsque par exemple Black Panther présente sa compagne, une blanche, à son propre peuple. La série s'arrête malheureusement, alors qu'une saga avec le Ku Klux Klan est en cours; il faut dire qu'un peu plus tard c'est Jack Kirby lui-même, pour un nouveau titre Black Panther, qui revient sur la scène, là où il n'en fait qu'à sa tête et ne tient aucunement compte de ce qu'a pu faire McGregor aupravant.
Globalement cette anthologie a le mérite de couvrir presque tous les moments saillants de la carrière du héros. Elle permet aussi de découvrir le méchant du film, Killmonger, et d'apprécier combien la dualité entre le chef d'état, et le justicier costumé impliqué dans la cosmogonie Marvel a toujours caractérisé la Panthère, ce qui explique de fréquents aller/retour entre le Wakanda et l'Amérique, des conflits politiques et économiques aux menaces extra-terrestres et cosmiques. La partie sentimentale n'est pas non plus oubliée, et je vous rappelle, si vous êtes vraiment distraits, que T'Challa a aussi épousé la jolie Ororo Munroe, alias Tornade, avant que le rapport ne se délite naturellement pour les raisons déjà évoquées plus haut. La dernière série en date de Black Panther, confiée aux soins de Ta-Nehisi Coates, est aussi une franche réussite, en cela qu'elle modernise l'approche sociale et politique au personnage et son contexte africain, tout en le crédibilisant, le justifiant avec une trame intelligente et fille de son temps. Black Panther sur toutes les lèvres, donc, pour autant le film actuellement sur grand écran sera t-il la consécration d'un héros, ou simplement un effet de curiosité et de surprise attendu, dès lors que le premier super-héros de couleur à avoir son film "solo" dans l'ère des Marvel Studios est fatalement porté par le buzz et la curiosité? En tous les cas le potentiel de la Panthère Noire est indéniable, avec l'impression même que pour le moment il n'a été que faiblement exploité, si on considère ce qui est à écrire, à raconter, avec une telle matière entre les mains, à la croisée des cultures, des enjeux. L'anthologie chez Panini est là aussi pour souligner cette évidence, et en apprendre plus à cette génération qui a découvert récemment les comics, et connaît encore peu T'Challa et ses aventures.
Globalement cette anthologie a le mérite de couvrir presque tous les moments saillants de la carrière du héros. Elle permet aussi de découvrir le méchant du film, Killmonger, et d'apprécier combien la dualité entre le chef d'état, et le justicier costumé impliqué dans la cosmogonie Marvel a toujours caractérisé la Panthère, ce qui explique de fréquents aller/retour entre le Wakanda et l'Amérique, des conflits politiques et économiques aux menaces extra-terrestres et cosmiques. La partie sentimentale n'est pas non plus oubliée, et je vous rappelle, si vous êtes vraiment distraits, que T'Challa a aussi épousé la jolie Ororo Munroe, alias Tornade, avant que le rapport ne se délite naturellement pour les raisons déjà évoquées plus haut. La dernière série en date de Black Panther, confiée aux soins de Ta-Nehisi Coates, est aussi une franche réussite, en cela qu'elle modernise l'approche sociale et politique au personnage et son contexte africain, tout en le crédibilisant, le justifiant avec une trame intelligente et fille de son temps. Black Panther sur toutes les lèvres, donc, pour autant le film actuellement sur grand écran sera t-il la consécration d'un héros, ou simplement un effet de curiosité et de surprise attendu, dès lors que le premier super-héros de couleur à avoir son film "solo" dans l'ère des Marvel Studios est fatalement porté par le buzz et la curiosité? En tous les cas le potentiel de la Panthère Noire est indéniable, avec l'impression même que pour le moment il n'a été que faiblement exploité, si on considère ce qui est à écrire, à raconter, avec une telle matière entre les mains, à la croisée des cultures, des enjeux. L'anthologie chez Panini est là aussi pour souligner cette évidence, et en apprendre plus à cette génération qui a découvert récemment les comics, et connaît encore peu T'Challa et ses aventures.
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