NAMOR RIVAGES CONQUIS : LE PRINCE DES MERS APRÈS L'EFFONDREMENT


Tous les spécialistes en climatologie ne font que nous avertir ces dernières années, tôt ou tard l'humanité devra se confronter sérieusement au problème du réchauffement global de la planète, de la montée des eaux, de l'impossibilité de vivre sur Terre. Ici, le phénomène est toutefois aussi radical qu'exagéré, notamment parce que les Kree ont pris les choses en main et que notre espèce a perdu une guerre cruciale contre ces extraterrestres bellicistes. En gros, il ne reste que peu de terres émergées, ne disposant pas assez de ressources naturelles pour que les poches de survivants assurent une vie décente. Inversement, les grands gagnants de cette histoire, ce sont les habitants des profondeurs, autrement dit les Atlantes, dont Namor fut pendant très longtemps le souverain. Il a désormais abdiqué et c'est sa cousine Namorita qui a accédé au trône. Paradoxalement, le Prince des mers, durant sa longue carrière, a été majoritairement considéré comme un ennemi de la surface, qu'il a essayé de noyer à plusieurs reprises. Et maintenant qu'il est parvenu à la domination presque totale sur la planète, ils tente au contraire d'incarner une sorte de trait d'union entre les habitants des océans et les survivants à la surface. Tout le monde n'a pas forcément confiance en lui et la rencontre avec Luke Cage par exemple, est des plus mouvementées. Mais il reste peut-être un espoir, un individu, une créature synthétique dont l'organisme artificiel pourrait être la clé de l'adaptation des hommes à ce qui devrait être leur dernière porte de sortie, des cités sous-marines leur servant d'abris. Cette dernière chance potentielle vole et elle est capable de générer une auto combustion presque éternelle. Vous l'avez compris, nous parlons de la Torche, l'androïde des origines, autrefois camarade de combat de Namor au sein des Envahisseurs.




Comme si cela ne suffisait pas, il y a donc une troisième faction avec laquelle compter. Après les Atlantes et les humains de la surface, ce sont les robots, les créatures artificielles, qui n'ont pas besoin de dormir et donc peuvent travailler toute la journée et ont subit pendant très longtemps une forme d'esclavagisme, étant de simples objets au service des caprices de leurs créateurs ou utilisateurs. Et la présence des robots provoque des tensions entre les deux autres camps, avec notamment les agissements jusqu'au-boutiste de Machine Man et les tentatives de rassurer Namor de la Torche, quant à ses intentions. Difficile de présenter un monde aussi complexe en seulement cinq épisodes, aussi Christopher Cantwell, le scénariste se concentre t-il sur une unité de temps très brève, durant laquelle les événements se précipitent. Et en un lieu, où tous les héros importants qui ont survécu se retrouvent, quitte à exacerber le litige et amener l'Armageddon final, qui pourrait bien profiter finalement à ceux qui sont habilement abrités dans les profondeurs. Pour le dessin, c'est Pascual Ferry qui est à l'œuvre. Il m'est difficile de me prononcer car j'ai toujours un faible pour la marque du crayon, le côté organique des planches et ici l'aspect digital est très appuyé, notamment avec l'absence d'encrage traditionnel : cela crée parfois un manque de relief dans les pages, qui toutefois conservent une belle palette chromatique, pertinente au vu du sujet, voire parfois envoutante. À déguster comme une sorte de what if qui nous montre un Namor apaisé et tiraillé, qui pourrait bien être victime de sa propre candeur et de ses propres rêves. Ou pour être exact, de sa propre philosophie, celle qui a valut pendant longtemps la réputation d'un caractère de cochon et de souverain jusqu'au boutiste. 



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