En novembre parution du second tome de Kick-Ass 2, la suite réjouissante des aventures du premier vrai faux super-héros en situation, de Mark Millar et John Romita Jr. J'avais beaucoup aimé le coté fun et gore de la première série, et bien je ne suis pas déçu avec la suite, qui vaut sacrément le détour.
Kick-Ass, c'est le nom de "scène" de Dave Lizewski, un gamin qui n'a pas froid aux yeux. A force de lire des comic-books, il a eu l'idée de s'affubler d'un costume, lui aussi, pour aller botter les fesses des criminels et faire régner l'ordre et la justice. Sauf que sans aucun super pouvoirs hormis une inconscience certaine, il prend plus de coups qu'il n'en distribue. La suite donc, apparaît logique. Dave se cherche des compagnons à la hauteur, car il rêve désormais d'appartenir à une super équipe, un peu comme les modèles de référence que sont les Vengeurs ou la Justice League. Le pire étant que ses exploits récents ont inspirés d'autres individus, qui se rassemblent secrètement sous le nom de Justice Forever. La plupart sont inoffensifs et incapables de soutenir un vrai combat, mais leur leader, un ancien membre de la mafia russe, est une vraie force de la nature et il n'a pas peur de s'attaquer directement à un réseau de prostitution clandestine. Pour Dave, c'est l'adrénaline et une nouvelle vie exaltante qui se dessine. Mais les ennuis commencent à pleuvoir. Tout d'abord, il ne peut plus compter sur l'aide de sa petite peste préférée, Hit-Girl. Mindy a fait une promesse, pour ne pas mettre en danger la santé de sa mère : elle renonce à toute activité super héroïque, et mène une vie de petite fille rangée. Mais surtout : Red Mist, qui était parti en Europe, revient sur le devant de la scène. Il a recruté grâce à Internet sa propre bande d'exaltés nihilistes, et les dégâts vont être considérables. Rien ne les arrêtent, au point que la confrontation entre les "bons" super-héros nigauds et ces vilains carnassiers met la ville à feu et à sang, et oblige la police à sortir l'artillerie lourde, et à prohiber le port du masque ou de la cape.
Millar n'hésite pas à faire dans le hard, bien cru. La petite Deauxma, sur laquelle Dave a flashé depuis longtemps, est battue et violée par Red Mist et son gang, alors que le père de notre jeune héros, arrêté par les forces de l'ordre puisqu'il a feint d'être l'homme derrière le masque de Kick-Ass, pour sauver les abattis de son fils, va subir des atrocités en prison, jusqu'à la mort. Là où on pouvait encore sourire, voire rire franchement dans le premier volet, c'est ici presque insoutenable. La violence prend aux tripes, explose dans son absurdité. Romita Jr est très à l'aise quand il s'agit de la dépeindre, et son style caricatural et parfois quasi grossier permet de caractériser l'ensemble tout en maintenant un minimum de distance avec le sujet. Je noterais juste qu'il est meilleur dans les premiers numéros de ce Kick-Ass 2 et perd un peu la main vers la conclusion. Peut-être le rythme de travail plus serré, pour en finir, l'a t-il obligé à être moins regardant. Red Mist, qui s'est rebaptisé The Mother Fucker entre temps, et toute sa bande d'assassins décérébrés, vont en découdre pour une dernière bataille de rue, une parade grand guignolesque et sans concession, où le salut pour Kick-Ass ne pourra venir que de la petite Hit-Girl, qui pourrait bien y laisser des plumes, elle aussi. Plus fort et plus gore encore que l'opus 1, ce second Kick-Ass flirte dangereusement avec la frontière qui sépare l'entertainment et la boucherie gratuite, mais garde par miracle un semblant d'équilibre. Une belle gifle en pleine figure de la platitude de certaines parutions actuelles, et la confirmation que le Millar World, après un récent et très réussi Superior, et un intéressant Crooked à venir, pourrait devenir rapidement incontournable. La suite, vite.
On a parlé de :
Kick-Ass 1 : C'est ici
Kick-Ass : Le film ici
Superior, de Mark Millar : Lire ici
Millar n'hésite pas à faire dans le hard, bien cru. La petite Deauxma, sur laquelle Dave a flashé depuis longtemps, est battue et violée par Red Mist et son gang, alors que le père de notre jeune héros, arrêté par les forces de l'ordre puisqu'il a feint d'être l'homme derrière le masque de Kick-Ass, pour sauver les abattis de son fils, va subir des atrocités en prison, jusqu'à la mort. Là où on pouvait encore sourire, voire rire franchement dans le premier volet, c'est ici presque insoutenable. La violence prend aux tripes, explose dans son absurdité. Romita Jr est très à l'aise quand il s'agit de la dépeindre, et son style caricatural et parfois quasi grossier permet de caractériser l'ensemble tout en maintenant un minimum de distance avec le sujet. Je noterais juste qu'il est meilleur dans les premiers numéros de ce Kick-Ass 2 et perd un peu la main vers la conclusion. Peut-être le rythme de travail plus serré, pour en finir, l'a t-il obligé à être moins regardant. Red Mist, qui s'est rebaptisé The Mother Fucker entre temps, et toute sa bande d'assassins décérébrés, vont en découdre pour une dernière bataille de rue, une parade grand guignolesque et sans concession, où le salut pour Kick-Ass ne pourra venir que de la petite Hit-Girl, qui pourrait bien y laisser des plumes, elle aussi. Plus fort et plus gore encore que l'opus 1, ce second Kick-Ass flirte dangereusement avec la frontière qui sépare l'entertainment et la boucherie gratuite, mais garde par miracle un semblant d'équilibre. Une belle gifle en pleine figure de la platitude de certaines parutions actuelles, et la confirmation que le Millar World, après un récent et très réussi Superior, et un intéressant Crooked à venir, pourrait devenir rapidement incontournable. La suite, vite.
On a parlé de :
Kick-Ass 1 : C'est ici
Kick-Ass : Le film ici
Superior, de Mark Millar : Lire ici