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DAREDEVIL / PUNISHER LE SEPTIEME CERCLE : DU TURBOMEDIA A LA VERSION PAPIER

Aujourd'hui nous allons parler d'un comic-book sorti en format digital, avant cette édition librairie, à savoir la mini série qui voit s'opposer Daredevil et le Punisher, intitulée The Seventh Circle. Vous l'aurez compris, c'est une des conséquences de la sortie de la série (seconde saison) sur Netflix, mettant en scène les deux personnages, par le plus heureux des hasards. D'ailleurs l'action est très proche de ce que vous avez peut-être vu sur le petit écran. Matt Murdock est sur les marches d'un tribunal, et il participe au transfert d'un détenu dangereux vers le Texas, là où il pourrait être jugé plus sereinement. Le type est un caïd de la mafia russe, et cela se voit et s'entend, car tous les poncifs du genre y passent pour le rendre typique. Bien sur Charles Soule, à la base du scénario, part sur le principe (et il a raison) que les lecteurs connaissent bien Daredevil et le Punisher, et qu'il est inutile de définir en quoi ces deux là sont différents. Du coup, lorsque Frank Castle tente de faire économiser quelques dollars en plaçant une balle entre les deux yeux du criminel, et que Murdock sauve la mise en anticipant la déflagration, on comprend que ce qui va suivre sera une course poursuite entre les héros, avec le diable rouge qui va tenter d'arrêter son compère au crâne pour l'empêcher d'administrer la justice à sa manière. Bref, c'est le plot déjà lu et relu dans nombre d'histoires auparavant, sans aucune originalité ou nouveauté. Ah si, pour aider Daredevil, il y a désormais un jeune gars dont le costume lui permet de devenir momentanément invisible, un certain Blindspot, mais pour le moment son rôle est marginal, juste pour rappeler que oui, l'univers Marvel est censé être all-new all-different, avec des tas de nouveaux avatars de nos héros habituels (qui changent aussi de costume, comme ce Tête à cornes ici même). Halte tout de suite aux grincheux ou contestataires virulents. Cet album n'est pas pour vous. il ne vise pas le public ultra exigent qui sait tout des deux super-héros et souhaite retrouver les grandes heures épiques de Frank Miller, par exemple. C'est une histoire qui lorgne ouvertement vers celles et ceux qui ont été happé par Netflix et sa série, et constitue une porte d'entrée dans l'univers Marvel urbain.

A coté de cela ce petit 100% Marvel est sympa et se lit facilement. Je ne suis pas non plus en train de dire que c'est mauvais. Of course not. Disons que c'est juste un peu convenu, et que se repose l'immanquable question des comics digitaux, ces Infinite Comics que pond en ce moment Marvel. Je veux dire, comment pensez-vous convaincre les réticents, et convertir à la cause ceux qui ne jurent que par le format papier, ou tout simplement comment rendre ce mode de consommation attractif et décisif, avec des histoires de moindre portée? Tous ces comics sont le plus souvent assez anecdotiques en terme de continuité ou de destin des héros, et si Marvel se rend compte qu'il en est autrement, une version tangible arrive juste après dans les bacs. 
Cocorico, c'est un français, le grand spécialiste Mast, qui se charge d'établir le story board et tout le boulot préliminaire, afin que puisse être adapté le récit de Soule dans ce format si particulier. Un comic-book sur une tablette, ou imprimé à l'ancienne, cela suppose un savoir-faire et une pratique différentes, et Mast se retrouve donc à devoir savoir composer avec tous les éléments du processus artistique, puisqu'outre l'aspect graphique (une bd ça se dessine) il doit également maîtriser parfaitement la narration, son rythme, son phrasé, découper les scènes et rendre vivant un média qui est né statique. Szymon Kudranski et Reilly Brown étant eux les artistes dessinateurs qui fignolent tout ça et suivent le rythme. On baigne dans une atmosphère urbaine et faussement crade, avec des emprunts à des artistes comme Ron Garney (la série Daredevil d'en ce moment) ou Gaydos, et si le niveau varie d'une planche à l'autre, globalement ça se tient bien, c'est plutôt fun et respectueux de la carrière et personnalité des personnages. En gros, si vous lisez des comics depuis 40 ans, tentez plutôt d'offrir cet album à votre fils ou petit fils qui débute depuis peu, encore que finalement je me demande (n tant qu'inconditionnel de Frank Castle, je l'admets) s'il est sain que des ados puisent leur inspiration dans l'ultra violence du Punisher. 
Ah et au fait, Mast sera avec nous à Nice le 23 mars (il interviendra dans la seconde partie de notre conférence super-héroïque) et le 24, en dédicace chez Alfa Bd, là où sa se passe vraiment.



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DAREDEVIL VS. THE PUNISHER: SEVENTH CIRCLE #1 : LA REVIEW

Aujourd'hui nous allons parler d'un comic-book sorti en format digital, à savoir la mini série qui voit s'opposer Daredevil et le Punisher, intitulée The Seventh Circle. Vous l'aurez compris, c'est une des conséquences de la sortie de la série (seconde saison) sur Netflix, mettant en scène les deux personnages, par le plus heureux des hasards. D'ailleurs l'action est très proche de ce que vous avez peut-être vu sur le petit écran. Matt Murdock est sur les marches d'un tribunal, et il participe au transfert d'un détenu dangereux vers le Texas, là où il pourrait être jugé plus sereinement. Le type est un caïd de la mafia russe, et cela se voit et s'entend, car tous les poncifs du genre y passent pour le rendre typique. Bien sur Charles Soule, à la base du scénario, part sur le principe (et il a raison) que les lecteurs connaissent bien Daredevil et le Punisher, et qu'il est inutile de définir en quoi ces deux là sont différents. Du coup, lorsque Frank Castle tente de faire économiser quelques dollars en plaçant une balle entre les deux yeux du criminel, et que Murdock sauve la mise en anticipant la déflagration, on comprend que ce qui va suivre sera une course poursuite entre les héros, avec le diable rouge qui va tenter d'arrêter son compère au crâne pour l'empêcher d'administrer la justice à sa manière. Bref, c'est le plot déjà lu et relu dans nombre d'histoires auparavant, sans aucune originalité ou nouveauté. Ah si, pour aider Daredevil, il y a désormais un jeune gars dont le costume lui permet de devenir momentanément invisible, un certain Blindspot, mais pour le moment son rôle est marginal, juste pour rappeler que oui, l'univers Marvel est censé être all-new all-different, avec des tas de nouveautés fantastiques (toux embarrassé...). 
A coté de cela ce premier rendez-vous est sympa et se lit facilement. Je ne suis pas non plus en train de dire que c'est mauvais. Of course not. Disons que c'est juste un peu convenu, et que se repose l'immanquable question des comics digitaux, ces Infinite Comics que pond en ce moment Marvel. Je veux dire, comment pensez-vous convaincre les réticents, et convertir à la cause ceux qui ne jurent que par le format papier, ou tout simplement comment rendre ce mode de consommation attractif et décisif, avec de telles histoires? Tous ces comics sont le plus souvent assez fades, d'une piètre importance pour la continuité ou le destin des héros, et si Marvel se rend compte qu'il en est autrement, une version tangible arrive juste après dans les bacs. Que cela ne vous empêche pas toutefois de jeter un oeil à The seventh circle, qui s'appuie également sur des dessins de Szymon Kudranski et Reilly Brown. On baigne dans une atmosphère urbaine et faussement crade, avec des emprunts à des artistes comme Ron Garney (la série Daredevil d'en ce moment) ou Gaydos, et c'est un travail appréciable et apprécié. On voudrait juste plus d'audace dans ce format!





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PENGUIN : PAIN AND PREJUDICE Une mini réussie pour le Pingouin

Petit, franchement laid, le nez allongé en forme de bec, tuba et frac en guise de panoplie, et armé d'un parapluie couteau-suisse. Tel apparait le Pingouin, ce personnage crée en 1941 par Bob Kane et Bill Finger, et héros ces dernières semaines d'une mini série en cinq volets chez Dc. Aussi bien pour l'approche réaliste du scénario que pour la réalisation graphique, elle n'est pas sans évoquer le graphic novel dédié au Joker, en 2005, par Azzarello et Bermejo. Gregg Hurwitz parvient à dersser un portait psychologique approfondi d'Oswald Chesterfield Copplebot sans en devenir lourd pour autant. L'enfance bien difficile du nabot, ses relations avec les autres garçons qui le malmènent, y compris ses frères, pour son aspect particulier, et les brimades du père, le rapport plutôt morbide avec la mère, tout est ici exploité avec intelligence, à travers les flash-backs qui déroulent sous forme de didascalies introspectives. Il est finalement compréhensible (mais pas justifiable) que le Pingouin, depuis sa boite privée l’Iceberg Lounge, organise son petit théâtre personnel et criminel, à la recherche de la respectabilité et de l'admiration de ses semblables, et où il peut aisément briser celui qui ose le regarder et le prendre de haut. Toute l'histoire tourne ici autour d'un vol de diamants et de la relation entre Copplebot et la belle Cassandra, une aveugle, qui ne peut donc le juger sur l'aspect esthétique, mais s'attache un peu plus au fond (tiens, ça me fait penser à la love-story entre La Chose et Alicia Masters, pendant que nous y sommes). Batman entre lui aussi en action. Un Batman que son adversaire conçoit comme l'exemple patent ce ceux qu'il déteste et combat. Dommage que le plan final, conçu par le Pingouin, soit un peu trop proche de ce qu'on a pu voir au cinéma, et fasse perdre à la trame un peu de son réalisme chèrement gagné. On admirera par contre les dessins de Kudranski (déjà à l'oeuvre sur Spawn) qui fait preuve d'une minutie, d'une attention aux détails, quasi photographique, et utilise le clair-obscur avec dextérité et talent. Les couleurs de John Kalisz y sont aussi pour quelque chose. C'est grâce à lui que l'atmosphère semble aussi lugubre et froide, que les images semblent nous parvenir au delà d'une mince couche de brouillard, que les flash-backs sont restitués comme sur de vieilles pellicules jaunies ou en noir et blanc. Bref, du bon travail. L'occasion de rendre un peu de son prestige à ce criminel parfois grotesque, qui gagne ici en profondeur, dans une oeuvre que nous pourrions pratiquement qualifier de Penguin Year One. Un travail attachant et artistiquement brillant, qu'Urban Comics se devra de nous proposer dans quelques mois, pour le plus grand plaisir de tous les fans de Batman. Une des meilleures mini liées au Bat-Universe que j'ai pu lire ces dernières années.

Rating : OOOOO

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