RED GOBLIN #1 : NORMIE OSBORN ET LE RECYCLAGE PERPETUEL


 Vous connaissez tous le petit Normie Osborn, un de ces personnages qui ont du mal à grandir et conservent un aspect juvénile depuis plusieurs décennies ? C'est le petit-fils de Norman Osborn, le Bouffon Vert des origines, et c'est le fils de Harry. Vous avez peut-être des souvenirs des années 1990, quand on le retrouvait dans les pages du Spider-Man dessiné par Sal Buscema, en train de tordre une figurine du tisseur en caoutchouc, avec sur le visage un rictus digne d'un futur serial killer ? Le gamin a très peu grandi donc, mais il a connu son lot de drames familiaux et clairement il n'est pas parvenu à s'émanciper de la dynastie des Bouffons. Récemment, il s'est lié d'amitié avec le fils d'Eddy Brock, c'est-à-dire Venom, qui a pris par ailleurs la relève du paternel. Dylan (c'est son nom) a fait un cadeau à son pote en lui cédant un fragment de symbiote, qui n'a pas besoin de fusionner avec son hôte, et qui lui permet alors de devenir un individu ultra dangereux, lorsque les circonstances le requièrent. Et là, il faut être honnête, l'histoire commence un peu à partir en vrille. Rascal (c'est le petit nom que le gamin a donné à son nouvel ami homicide) prend plaisir à déchaîner la violence, mais il aime tout autant le chocolat et à peur de se faire gronder par la maman de Normie. Ce dernier se retrouve pris dans une énième sombre affaire familiale et une tentative d'enlèvement du grand-père, désormais devenu un ancien vilain réformé, qui a fait amende de tout son passé délictueux, au point d'être un allié précieux pour Spider-Man depuis quelques mois. De l'action, de l'humour, le tout mélangé comme on pourrait le faire avec de l'eau et de l'huile. Alex Paknadel, le scénariste anglais qui officie ici, a la lourde tâche d'écrire cette histoire que presque personne n'a envie de lire. Avec des dessins pas forcément très folichon et l'impression bizarre que le même artiste dessine parfois avec deux styles différents (certaines planches de Jan Bazaldua sont beaucoup plus réussies que d'autres)… On assiste donc à quelque chose d'un peu bizarre qui ne rentrera pas dans les annales du genre et qui nous confirme qu'arrive le moment où les concepts sont pressés comme des citrons. Il faudrait peut-être penser à inventer du neuf au lieu de creuser toujours davantage. Avait-on vraiment besoin d'un nouveau Red Goblin dans le genre, je ne pense pas. D'autant plus que la dernière page de ce premier numéro ramène sur la scène un autre de ses "fils de" célèbres, qui ne font que confirmer la difficulté qu'ont les comics de tourner la page. Le recyclage c'est bon pour l'écologie, mais pas pour les lecteurs. 






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