GREEN LANTERN REBIRTH TOME 1 : LA LOI DE SINESTRO

Ça ne va pas très fort pour Hal Jordan et le Green Lantern Corps; disons-le même franchement, les Green Lantern ont disparu! Cette police intergalactique appartient maintenant au passé. Il faut dire que la fin de la série, à l'époque des new 52, a été vraiment bâclé par le scénariste Robert Venditti. les derniers épisodes n'ont été qu'un long chemin de croix faisant regretter l'inspiration de Geoff Johns. C'est pourtant le même qui officie désormais avec la mouture Rebirth. Comme la nature a horreur du vide, l'absence des verts signifie l'ascension des jaunes : Sinestro et sa horde, toujours prête à installer la peur, sont désormais les maîtres de l'univers connu. Le dictateur moustachu n'est pas en grande forme, il a pris un sérieux coup de vieux, et pour survivre et doper ses pouvoirs, il décide d'assimiler Parallax l'entité même de la peur, ce qui a le mérite de provoquer quelques bisbilles en famille, avec la fille. Mais rien de très grave. Quant à Hal Jordan, le voici de retour, sa force de volonté est telle que rien ne peut l'arrêter. Sinestro en fait d'entrée un caca nerveux, il ne peut pas accepter que son ancien meilleur ami, et probablement meilleur ennemi, est toujours sur la brèche. Par malchance, les Yellow Lantern envoyés pour le capturer ne sont pas à la hauteur. Bref , tout ceci ressemble à une véritable histoire classique, ce qui tombe bien car la première préoccupation est de replacer les acteurs sur l'échiquier , pour démarrer une nouvelle partie. 


Je vous ai dit que les Green Lantern ne sont plus? Je me corrige vite, car on les voir revenir dans l'équation sans avoir à attendre très longtemps. John Stewart et Guy Gardner sont deux personnalités fortes, et les écrire ensemble, avec Hal en parallèle, c'est aussi une manière de cacher le fait que le scénario n'explose pas les frontières de l'originalité. Et l'autre moyen de dissimuler cette indigence, c'est de proposer de l'action à doses massives. quand ça explose et que ça cogne, ça demande moins de réflexion, il fallait y penser.
Coté dessins, je vous donne deux noms. Rafa Sandoval, qui est vraiment très convaincant sur ces épisodes, avec un talent évident quand il s'agit d'en jeter aux yeux du lecteur. Il est l'homme de la situation, parfait dans le rôle de l'entertainer mainstream. Et Ethan Van Sciver. Ceux qui le suivent sur Facebook ou Twitter ont fini par confondre l'homme (pro Trump, activiste de la droite américaine la plus dure et même, osons le dire, nauséabonde) et l'artiste. Ce dernier aspect reste assez intéressant, c'est vraiment joli et ça colle admirablement avec les Lanterns, un univers dont il possède les codes, par coeur.
Green Lantern Rebirth assure donc le job, est distrayant et truffé de belles vignettes et de belles scènes, mais derrière ceci, on peine à voir se dessiner quelque chose de vraiment passionnant. 



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