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MARVEL DELUXE : DOOMWAR (LA GUERRE DE FATALIS)

J'en ai vu certains un peu perplexe, à l'annonce de la sortie, début novembre, de Doomwar en Marvel Deluxe. Il est clair que cette mini série a quitté l'orbite des souvenirs de plus d'un lecteur. Comme on est du genre sympas (en général) on vous rafraîchit la mémoire, avant de décider si ça vaut un achat, ou pas.

Rien de va plus au Wakanda, royaume africain fictif, qui doit son immense fortune à sa haute technologie, et surtout à ses mines de vibranium, un métal précieux et fort utile pour l'armement et l'industrie lourde. La Panthère Noire, qui en était le souverain jusque là, a été défait et grièvement blessé par Fatalis, et même s'il s'est depuis remis de cet assaut, son pays est plongé dans le marasme. Sa soeur, Shuri, a assuré la régence et a endossé à son tour le costume de la Panthère. Mais n'a pu empêcher un coup d'état fomenté par la faction des rebelles intégristes Desturi. Ces derniers ont capturé puis sommairement condamné à mort Tornade, l'épouse de T'challa, qui a décidé de demander de l'aide aux X-men, le groupe de mutants auquel appartient toujours Ororo. Mais c'est encore et toujours Fatalis qui est à la source du conflit : c'est lui qui manipule tout le monde, y compris les Desturi, pour mettre enfin la main sur toute la réserve de vibranium rafiné que contient la chambre forte du palais royal. La Panthère a beau avoir prévu un système de sécurité des plus complexes et sophistiqués, le souverain de Latvérie a plus d'un tour dans son sac, et ses motivations, bien qu'entâchées de méthodes expéditives et meurtrières, semblent même louables sur le fond. Il n'aspire qu'à la paix universelle et la fin de tous les conflits sur Terre. Une Terre à sa botte, cela va de soi. 

Jonathan Mabery est un scénariste qui me semble des plus prometteurs. Ceci étant dit, l'arrêt du titre "Black Panther" avait fini, à un moment donné, par lui couper l'herbe sous le pied. Fort heureusement, ses projets pour le personnage n'ont pas été jeté aux orties, et Marvel lui a donné le feu vert pour cette mini série en 6 parties, cette "Doomwar", ou guerre de Fatalis en VF, qui réunit dans un même effort le Wakanda et ses héros, les X-men, les Quatre Fantastiques, et bien sur Victor Von Doom. Scot Eaton est plutôt rassurant aux dessins, bien loin de ses débuts brouillons et caricaturaux, tels que je me les remémore sur Silver Surfer, dans les années 90. L'ambiance est à la géo politique mâtinée d'ésotérisme, pour un conflit aussi bref que nerveux. Dans les deux derniers épisodes, Deadpool est aussi de la partie. A l'instar de Wolverine, Wade Wilson est omniprésent et pointe le bout de son facteur auto guérissant dans n'importe quel titre, pourvu qu'il contribue à le faire vendre. Ici il participe au contraste saisissant, entre son humour décalé et sa verve insouciante, et la froideur machiavélique d'un Fatalis qui aime s'entendre parler. Seul petit point négatif : lorsque Fatalis accède au contrôle complet de toutes les créations basées sur le vibranium de la planète, nous aurions souhaiter en savoir plus, voire même constater certaines répercussions dans d'autres titres Marvel. Mais sans pour autant tomber dans un énième crossover qui n'en finit pas, pour ne pas dire grand chose au final. Probablement est-ce donc mieux ainsi, que Maberry ait pu développer seul sa saga, pour la conclure selon ses plans initiaux, sans la diluer dans d'insipides tie-in. Sans être indispensable, voici tout de même un récit qui mériterait donc d'être relu, ou redécouvert.


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DAREDEVIL TOME 2 : LE DIABLE AU COUVENT

L'enfance de Matt Murdock n'a pas été des plus aisées. Son père, un boxeur sur le retour, a été assassiné parce qu'il a refusé de se coucher lors du combat décisif, alors que le fiston entrait à peine dans l'adolescence. sa mère a toujours été absente. Tout juste sait-on qu'elle a abandonné le foyer familial lorsque Matt était très jeune, jusqu'à ce que Frank Miller nous révèle qu'elle était entrée au couvent sous le nom de Soeur Maggie, durant le célèbre arc narratif Born Again. Aujourd'hui, les événements de Original Sin ont provoqué un afflux de souvenirs inattendus chez Daredevil, qui décide de partir à la rencontre de la religieuse pour en savoir plus sur son départ, ses motivations, les raisons qui peuvent convaincre une femme à laisser derrière elle un mari et un enfant. Vous vous en doutez, il faut que le motif soit grave, on ne prend pas ce genre de décision sur un coup de tête, pour échapper aux corvées de cuisine. Le problème, c'est que Matt a mal choisi son moment pour mener l'enquête, puisque sa mère et deux autres soeurs ont été mises en détention pour avoir manifesté leur hostilité à des expériences se déroulant dans une ambassade du Wakanda, et qu'elles font l'objet d'un mandat d'extradition vers cet état africain, ce qui est une mesure outrancière et disproportionnée par rapport aux actes commis, finalement assez véniels. La suite des aventures du Daredevil format All-New Marvel Now nous envoie donc en Afrique pour deux épisodes qui sont des conséquences directes de la saga déjà mentionnée, Original Sin. Mais ce n'est pas tout, car le reste de ce second tome voit lui le diable à cornes face à l'Homme Pourpre et sa progéniture. Des gamins encore plus effrayants que leur père!

Mark Waid poursuit son run sur Daredevil, et nous n'allons pas nous en plaindre. Si ce n'est l'impression que les deux premiers épisodes sont un peu forcés (il fallait bien que DD se mette au diapason de Original Sin...), pour le reste on retrouve l'identité et le ton du scénariste, qui aura vraiment marqué de son empreinte le personnage, tout comme Samnee au dessin, dont le style faussement naïf, et très ingénieux et inspiré dans la construction des planches, aura fait date. et j'en viens à ce que j'entends parfois. A savoir : pourquoi défendre et porter aux nues ce Daredevil là, alors que la prestation de Bendis ou Brubaker, juste avant, atteignait des sommets qui nous échappent depuis? Ma réponse est claire : Car ces deux Daredevils là n'ont rien à voir. Dans le premier cas, la série était (re)devenue un polar urbain froid et désespéré, où chaque action, chaque décision, plongeait le héros phare dans une spirale insidieuse qui finissait par le piéger dans un étau, et faire voler en éclat sa double vie, ses certitudes, et sa santé mentale. Matt Murdock renouait avec ses démons dépressifs, et se perdait parfois dans un infini océan de noirceur, échappant à la noyade au prix de mille efforts héroïques. Ici le ton est plus léger, badin, uniquement en apparence. En réalité on ne peut pas dire que le Daredevil de Waid soit léger ou récréatif, entre le cancer de Foggy Nelson, Matt qui doit révéler à tous qu'il est Daredevil, des épisodes où on le voit privé de tous ses sens et emprisonné chez Fatalis ou face à un ennemi implacable qu'il ne peut combattre... mais jamais le héros aveugle ne succombe à son coté sombre. Comme le dessin le laisse à comprendre, c'est l'aspect positif, enjoué, bondissant du personnage qui est mis en valeur, un Daredevil qui peut chanceler mais jamais tomber, qui saute de tuiles en tuiles (métaphoriques) comme il le fait de toit en toit. Un Daredevil qui se rapproprie les bons mots, l'envie de vivre, de croquer la pomme à pleines dents, et qui aime à nouveau la vie et ce qu'il fait. Mark Waid a admirablement pris le contrepied de Bendis et Brubaker, et nous a emmené sur d'autres chemins, avec un Diable cornu différend, mais si attachant. 



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MARVEL SAGA 9 : LA GUERRE DE FATALIS (Doomwar)


MARVEL SAGA 9 : LA GUERRE DE FATALIS

(Doomwar 1-6 - Jonathan Maberry/Scot Eaton)

Rien de va plus au Wakanda, royaume africain fictif, qui doit son immense fortune à sa haute technologie, et surtout à ses mines de vibranium, un métal précieux et fort utile pour l'armement et l'industrie lourde. La Panthère Noire, qui en était le souverain jusque là, a été défait et grièvement blessé par Fatalis, et même s'il s'est depuis remis de cet assaut, son pays est plongé dans le marasme. Sa soeur, Shuri, a assuré la régence et endossé à son tour le costume de la Panthère. Mais n'a pu empêcher un coup d'état fomenté par la faction des rebelles intégristes Desturi. Ces derniers ont capturé puis sommairement condamné à mort Tornade, l'épouse de T'challa, qui a décidé de demander de l'aide aux X-men, le groupe de mutants auquel appartient toujours Ororo. Mais c'est encore et toujours Fatalis qui est à la source du conflit : c'est lui qui manipule tout le monde, y compris les Desturi, pour mettre enfin la main sur toute la réserve de vibranium rafiné que contient la chambre forte du palais royal. La Panthère a beau avoir prévu un système de sécurité des plus complexes et sophistiqués, le souverain de Latvérie a plus d'un tour dans son sac, et ses motivations, bien qu'entâchées de méthodes expéditives et meurtrières, semblent même louables sur le fond. Il n'aspire qu'à la paix universelle et la fin de tous les conflits sur Terre. Une Terre à sa botte, cela va de soi.


 
Jonathan Mabery est un scénariste qui me semble des plus prometteurs. Ceci étant dit, l'arrêt du titre "Black Panther" avait fini par lui couper l'herbe sous le pied. Fort heureusement, ses projets pour le personnage n'ont pas été jeté aux orties, et Marvel lui a donné le feu vert pour cette mini série en 6 parties, cette "Doomwar", ou guerre de Fatalis en VF, qui réunit dans un même effort le Wakanda et ses héros, les X-men, les Quatre Fantastiques, et bien sur Victor Von Doom (qui n'a rien à voir avec Vincent Mc Doom, évitez de lui poser la question vu le sale caractère...). Scot Eaton est plutôt rassurant aux dessins, bien loin de ses débuts brouillons et caricaturaux, tels que je me les remémore sur Silver Surfer, dans les années 90. L'ambiance est à la géo politique mâtinée d'ésotérisme, pour un conflit aussi bref que nerveux. Dans les deux derniers épisodes, Deadpool est aussi de la partie. A l'instar de Wolverine, Wade Wilson est omniprésent et pointe le bout de son facteur auto guérissant dans n'importe quel titre, pourvu qu'il contribue à le faire vendre. Ici il participe au contraste saisissant, entre son humour décalé et sa verve insouciante, et la froideur machiavélique d'un Fatalis qui aime s'entendre parler. Seul petit point négatif : lorsque Fatalis accède au contrôle complet de toutes les créations basées sur le vibranium de la planète, nous aurions souhaiter en savoir plus, voir même constater certaines répercussions dans d'autres titres Marvel. Mais sans pour autant tomber dans un énième crossover qui n'en finit pas, pour ne pas dire grand chose au final. Probablement est-ce donc mieux ainsi, que Maberry ait pu développer seul sa saga, pour la conclure selon ses plans initiaux, sans la diluer dans d'insipides tie-in. A noter l'excellent rapport qualité prix de la revue française. 150 pages pour 5,60 euros, là où les américains ont du débourser six fois quatre dollars pour cette Doomwar. D'où le rating élevé. Vous ne serez pas lésés.

Rating : OOOOO

DOOMWAR 1 : Coup d'état au Wakanda

C'est la guerre. Le coup d'Etat au Wakanda. Il faut dire que ce petit état fictif d'Afrique a tout pour plaire : un cadre de vie presque idyllique, et surtout des mines de Vibranium à n'en plus finir, ce métal précieux dont les applications et les pouvoirs sont scientifiquement extraordinaires. La Panthère Noire, T'Challa, est en fuite après avoir été dépossédé de sa couronne. Sa femme, la belle mutante Ororo Munroe alias Tornade, a été arrêtée puis jugée au terme d'un procès-farce : le verdict est sans appel : elle est condamnée à mort! Qui a donc pris le pouvoir au Wakanda? Une secte religieuse intégriste, apparemment. Les "Desturi", ce qui signifie "tradition" en swahili, comme le rappelle une journaliste dès l'introduction du numéro un de cette "Doomwar". Pourquoi Doom? que vient faire Fatalis dans cette histoire africaine? Et bien, comment pensez vous qu'un groupuscule extrémiste ait pu prendre le pouvoir dans un Etat aussi protégé et avancé technologiquement que la Wakanda? il fallait bien un fort soutien logistique et économique derrière, et c'est bel et bien le sombre seigneur de la Latvérie qui s'y est collé. T'Challa de son coté demande l'aide des X-men pour récupérer sa couronne et sauver sa femme. Cyclope ne semble pas très chaud pour l'aider, tout du moins en termes officiels. Car officieusement, c'est tout le cast des mutants présents, mois Scott et Emma, qui se dirigent vers le continent noir, pour botter les fesses des Desturi, et sauver Tornade des griffes de Fatalis, qui la soumet pendant ce temps à un horrible chantage. Plus qu'un comic-book d'aventure classique, voici venir un premier jet de la Doomwar qui a tout de l'aventure géoplitique, d'un cruel jeu de pions sacrifiables et sacrifiés, pour le bien d'un état souverain, entre révolution de palais et manoeuvre secrète pour instaurer l'odre. C'est assez réussi, bien rythmé et crédible, pour autant que puisse l'être une excursion dans le monde Marvel. Scott Eaton fait de son mieux aux dessins, qui sont cela dit un tantinet soi peu trop sombres. Maberry a ecrit là un scénario qui tient la route, reste à voir jusqu'où Fatalis est prêt à aller pour tenir les mines de Vibranium à sa botte, et souhaiter que tout cela ne finisse pas en vaste pugliat stérile. Pour le moment, ça vaut le détour, je vous le recommande.

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