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AVENGERS 30 : LE DERNIER NUMERO EN KIOSQUE. IL NE RESTERA QUE ... SECRET WARS

Cette fois c'est certain, les Avengers sont à court de temps. Et pour preuve, ce numéro 30 est le dernier du mensuel qui leur est consacrés. Toutes les trames patiemment tissées par Jonathan Hickman trouvent une résolution en ce mois de décembre, qui est aussi le prélude à ce qui va suivre en janvier, à savoir Secret Wars. Les incursions entre les différents univers, la fin de tout ce qui existe, tout cela se termine maintenant. Dans Avengers World, on assiste aux regrets et au désespoir de Namor, qui avait cru bien faire en mettant sur pieds une super équipe de psychopathes pour faire le sale travail, à savoir anéantir ces mondes qui menaçaient le notre, à chaque incursion. Les Illuminati avaient fini par renoncer devant l'ampleur du génocide cosmique commis et à commettre, mais il est clair que des individus tels que Thanos ont moins de remords, et finissent par y prendre un plaisir pervers. Le Prince des mers fait son possible pour se racheter tardivement, mais est-il encore temps? Réponse avec Frank Barbiere et un Marco Checchetto des grands jours (son Thor est majestueux dans la bataille). Pendant ce temps-là, les dernières révélations pleuvent. Comment Fatalis a pu acquérir un tel pouvoir, capable même de rivaliser et de contrer les plans des Beyonders que l'on imaginait tout puissants? L'aide fondamentale de l'Homme-Molécule n'y est pas pour rien, et Hickman nous dit enfin tout sur ce qu'il avait manigancé depuis deux ans et demi. De l'astuce toute bête de changer les noms pour entretenir le suspens (qui étaient Rabum Alal ou les Rois d'Ivoire par exemple) à la génèse de personnages comme les Swans ou la pseudo religion montée de toutes pièces par Fatalis, pour entretenir la flamme du dogme à travers le multiverse, et parvenir (peut-être) à sauver quelque chose du désastre universel à venir. Mike Deodato Jr est l'artiste qu'il fallait pour cette conclusion, tant il est évident qu'il est aujourd'hui un des deux trois grands dessinateurs pour insuffler une touche épique, grandiloquente, dans des planches qui annoncent le terme de l'univers Marvel tel que nous le connaissions. Certes, les explications demandent beaucoup d'attention, et de connaître les détails jusque là distillés, mais au final, à relire l'ensemble du run de Hickman, vous verrez la minutie et l'intelligence d'une fresque sans égale, qui mérite à juste titre une place au panthéon des aventures vécues par les Avengers.


On pourrait croire que pendant que certains essaient de sauver ce qui peut encore l'être (comme Roberto Da Costa qui a racheté l'A.I.M ou encore Stephen Strange qui pactise avec Fatalis...) les autres font ce qu'ils peuvent pour se rendre modestement utiles. Et bien non, Steve Rogers n'a qu'une idée en tête, alors que la fin du monde est une question d'heures, aller parler à Tony Stark pour lui faire avouer que depuis le début, il s'est comporté comme un menteur, et lui bourrer le nez de bons crochets du droit. Là, force est de le constater, l'ancien Captain America est à coté de la plaque. Que Tony soit une ordure potentielle, imbu de lui-même et antipathique à souhait, cela me va, mais ses actes à l'échelle cosmique sont justifiés par la situation d'urgence, et sans lui, point de survie. Il faut croire que les restes de Civil War continuent d'alimenter les fantasmes des scénaristes, qui les ont transformés en frères ennemis prêts à s'étriper. Au dessin cette fois, Kev Walker et Stefano Caselli, qui clairement n'ont pas les capacités et la magnificence de Deodato, alors ils s'adaptent, et ça se voit. Autre série qui ferme ses portes, les Secret Avengers d'Ales Klot. Un titre très étrange, avec une trame complexe, embrouillée, fantasmagorique, qui part dans tous les sens, appuie sur l'auto-dérision et l'absurde. C'est le moment clou de ce run d'une quinzaine de numéros, avec l'entrée sur notre plan de dimension de Tlön, et l'aide impromptue de Modok qui joue les héros pour sauver le Shield, Maria Hill, Hawkeye, et accessoirement la planète. Difficile de porter un jugement définitif. Souvent les trouvailles inventives de Klot ont décroché des sourires et l'approbation, mais l'ensemble fonctionne à moitié, car trop étoffé et pas assez bien débroussaillé. Le trop est l'ennemi du bien, et il a manqué un poil de clarté dans cette saga dessinée par Michael Walsh, qui vise à l'essentiel et à la caricature, laissant de coté fioritures et réalisme. Mais dorénavant plus rien n'a d'importance, car tout ce qui reste de notre univers, des univers, c'est Secret Wars. Alors on y va!



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SECRET WARS #5 : LA REVIEW

Les Guerres Secrètes, version 2015, sont loin d'être terminées. Nous voici donc avec entre les mains le numéro 5, à savoir que nous avons dépassé la mi-parcours, et que nous commençons à entrevoir la résolution du problème. Pour rappel, l'univers (les univers) existant a été effacé au profit d'un nouveau monde, d'une nouvelle réalité, basé sur une planète nommée le Battleword, et divisée en de nombreux territoires. C'est Doom (Fatalis) qui est à l'origine de tout ceci, c'est sa manière d'éviter la fin de tout, qui menaçait la création, au terme du run d'Hickman sur les Avengers. Avec ce #5 nous comprenons mieux le rôle joué par Owen Reece, alias l'Homme Molécule, ainsi que celui des Beyonders, ces êtres tout puissant qui utilisent l'humanité et le cosmos comme terrain de jeux et d'expériences, dans ce qui peut être considéré la réécriture globale du multivers Marvel. Doom a toujours été assoiffé de pouvoir, de puissance, et quand il a face à lui des adversaires dont les pouvoirs semblent incommensurables, sa réaction n'est pas la peur ou la fuite, mais comment syphonner cette énergie pour la faire sienne. Sa création, son Battleword, l'accepte pour souverain et Dieu (littéralement, tout semble avoir été crée par lui et pour lui) mais le grain de sable qui pourrait gripper l'engrenage, à savoir l'arrivée inopinée des membres de la Cabale (Thanos en tête), en provenance de "l'univers d'avant", et le meurtre de Stephen Strange, son seul vrai allié et ami jusque là, mettent en péril son grand oeuvre. Doom va devoir également composer avec la méfiance de sa famille, comme la jeune Valeria Richards, qui mène l'enquête de son coté.
Bref, voilà un épisode qui tente de clarifier ce qui s'est passé "avant", c'est à dire les événements qui ont amené à la composition du Battleword, tout en nous révélant les sources du pouvoir et des nouvelles capacités de Victor Von Doom pour parvenir à ses fins. Une bonne partie de ces pages est centrée sur l'échange entre ce dernier et l'Homme Molécule, dans une sorte de stase permanente, ce qui permet à Esad Ribic de composer des planches relativement simples et dépouillées, par rapport à ce qu'il a eu à fournir jusque là. Du verbiage pour les détracteurs d'Hickman, des révélations importantes pour les autres, pour ceux qui sont d'avis que ces Secret Wars sont une formidable épopée qui bouleversera à jamais la vie de tous nos héros préférés. Au final c'est une sorte de pause, une parenthèse hommage, qui permet de reprendre son souffle avant un sprint final qui risque d'être précipité, car il ne reste que trois rendez-vous avant d'en finir (même si un de ces trois numéros sera double sized). Secret Wars est à la croisée des chemins, c'est là et maintenant que va se jouer la validité de l'oeuvre et du projet. A suivre avec grande curiosité et impatience. 



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