SPIDER-MEN II : LA SUITE (ENFIN) EN VF DANS SPIDER-MAN HORS SERIE 3

Les années ont passé mais la question demeure : qui est donc Miles Morales dans l'univers Marvel traditionnel? A la fin de la première mini-série, Brian Bendis nous avait laissé avec cette interrogation en forme de suspens ouvert à toutes les suppositions. Peter Parker avait fait une recherche sur Google et le résultat semblait l'avoir particulièrement surpris. Depuis, plus rien, si ce n'est la disparition de l'univers Ultimate et l'intégration de Miles dans notre propre univers narratif classique. Les deux semblent d'ailleurs bien se connaître et il faut croire que cet imbroglio de "dimensions" se chevauchant et se recoupant n'a pas l'air de les perturber plus que ça. 
En fait l'histoire débute une semaine après son véritable point de départ. Peter et Miles font de leur mieux pour empêcher celui que l'on pense être le Miles Morales à l'identité encore mystérieuse, de s'échapper à bord d'un avion, après avoir semé le chaos. On ne voit pas son visage, il est cagoulé et en plus les deux héros ne parviennent pas à le stopper. Fiasco sur toute la ligne. Puis retour en arrière, avec un combat qui oppose le (vrai) tisseur de toile au Tatou (Armadillo en Vo), un colosse engoncé dans une armure, dont le quotient intellectuel doit avoisiner celui d'un candidat de la téléréalité sur W9. Bref, le quotidien de Spider-Man est toujours aussi farfelu et pendant que d'autres profitent de leur gloire, il doit aussi régulièrement mettre la pâtée à des criminels de 3ème zone. Le côté le plus sympathique du début de cette suite, c'est finalement Miles au lycée, ses relations sociales, une nouvelle petite amie en vue, et la manière dans ses camarades interprètent ses absences régulières... car oui s'éclipser à la présence du moindre danger, ça finit par se voir et c'est un peu gros. 

Mais assez rapidement une partie du voile tombe. Le Miles Morales de notre dimension n'a pas un aspect très engageant, on le découvre balafré, probablement mafieux de premier ordre. Ce qui est confirmé par ses liens amicaux avec Wilson Fisk, le Caïd, avec qui il entretient des relations d'affaires et de solidarité, depuis l'époque de la prison, où les deux hommes ont purgé une peine dans la même cellule. Sympa le Miles de notre Terre! En outre, une histoire sentimentale dramatique est censée renforcée l'empathie du lecteur pour ce type qui n'a pas eu de chance, si ce n'est celle de croiser la route de Fisk pour se faire un nom dans l'empire du milieu... 
Bendis use et abuse de sa technique narrative, des dialogues à la cool, qui jouent sur la répétition, l'humour absurde. On le connaît par coeur, et parfois ça donne l'impression d'être un choix de facilité. Les révélations qui tombent peu à peu, qui est le vrai Miles, ne sont guère palpitante,s apportent peu de pathos et de tension a un ensemble qui est loin d'exploiter le potentiel de départ. Au dessin, Sara Pichelli est très forte quand il s'agit de faire ressortir les émotions et de donner un côté attachant à tous les personnages. Elle garde le cap et s'avère être à la hauteur pour mettre en scène cette seconde rencontre, avec une aisance naturelle appréciable. On trouve aussi une brève apparition de Mark Bagley, le temps de nous faire comprendre que l'univers Ultimate n'est peut-être pas si périmé que ça...
Certes, à moins de six euros pour un récit complet, vous auriez tort de ne pas jeter un oeil en kiosque, rayon revues Panini, mais ce Spider-Men II accouche d'une souris, comparé aux attentes.


Rejoignez la communauté et venez parler comics avec nous



COSMOPIRATES TOME 1 : CAPTIF DE L'OUBLI (JODOROWSKY / WOODS)

 Xar-Cero est typiquement le genre de mercenaire sur lequel on peut compter. Si vous avez une mission à exécuter, soyez certain qu'il ir...